Bretagne : douze élèves exclus définitivement après une agression filmée au lycée de Loudéac

Le lycée Fulgence-Bienvenüe de Loudéac (Côtes-d’Armor).
Photo: Capture d’écran Google Maps
Après l’agression d’un lycéen diffusée sur les réseaux sociaux à la mi-septembre, le rectorat de Rennes a confirmé l’exclusion définitive de douze élèves. L’affaire, qui avait provoqué une vive émotion à Loudéac, reste au cœur d’une enquête judiciaire toujours en cours.
Le climat demeure tendu au lycée Fulgence-Bienvenüe de Loudéac (Côtes-d’Armor), trois semaines après la violente agression d’un élève, filmée puis relayée sur les réseaux sociaux. Ce mercredi 8 octobre, le rectorat de l’académie de Rennes a confirmé que les douze conseils de discipline organisés depuis la fin septembre ont conduit à douze exclusions définitives.
Selon les informations publiées par Ouest-France, ces décisions ont été prises au terme de dix jours d’auditions, le dernier conseil s’étant tenu mardi 7 octobre.
Selon les informations publiées par Ouest-France, ces décisions ont été prises au terme de dix jours d’auditions, le dernier conseil s’étant tenu mardi 7 octobre.
Une affaire qui a suscité de vives inquiétudes
L’affaire avait éclaté à la suite d’une agression survenue le 17 septembre dernier, dont les images avaient rapidement circulé en ligne. La scène, d’une grande violence, avait suscité indignation et inquiétude parmi les élèves, les familles et la communauté éducative.
Quelques jours plus tard, le 23 septembre, le média Ici Côtes-d’Armor relatait la réunion d’urgence organisée par la proviseure avec les parents d’élèves. « Tout le week-end, on a eu des parents inquiets qui se demandaient si leurs enfants allaient se retrouver en classe en présence des agresseurs », témoignait alors Élodie Le Gall, parent d’élève et membre du conseil d’administration du lycée.
Face à l’émotion suscitée par l’affaire, la direction s’était adressée directement aux lycéens peu après les faits, leur rappelant la nécessité de « calmer les tensions » suite à la diffusion virale des images, avait raconté un élève de terminale à nos confrères. Le maire, Bruno Le Bescaut, soulignait quant à lui vouloir « des sanctions exemplaires » pour les agresseurs.
« Un des agresseurs n’a toujours pas été identifié »
Sur le plan judiciaire, le parquet de Saint-Brieuc a ouvert une enquête pour violences volontaires aggravées par trois circonstances, guet-apens, violences en réunion et commission aux abords d’un établissement scolaire. Celle-ci a été confiée à la brigade de gendarmerie de Loudéac. D’après la proviseure, « un des agresseurs n’a toujours pas été identifié », rapporte Le Télégramme.
Malgré les exclusions prononcées, le traumatisme reste vif dans la petite ville costarmoricaine. Dans un communiqué, le rectorat de Rennes a tenu à rappeler que « l’établissement bénéficie de l’accompagnement des équipes mobiles de sécurité (EMS), dont la mission est de soutenir les personnels et de contribuer à la préservation d’un climat scolaire serein ». La direction de l’établissement, elle, n’a pas souhaité commenter davantage les sanctions.

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