Calvados : pour payer l’Ehpad de sa femme, il est obligé de vendre sa maison

Par Nathalie Dieul
30 octobre 2023 17:50 Mis à jour: 30 octobre 2023 17:50

À la douleur d’avoir dû se séparer de sa femme s’ajoute une autre épreuve pour Marc Grosos. La seule solution qu’il ait trouvée pour faire face à ses défis financiers est de vendre sa maison, sans toutefois savoir s’il va trouver un appartement où habiter.

Un habitant de Fleury-sur-Orne (Calvados), âgé de 83 ans, va devoir changer de lieu de vie. Marc Grosos a déjà dû se résoudre à placer sa femme dans un Ehpad, « à la suite de chutes à répétition que je ne pouvais plus gérer », explique-t-il à la caméra de BFMTV.

La petite maison coquette avec jardin et garage dans laquelle le couple a vécu avec ses enfants va devoir être mise en vente bientôt. La raison ? Pour pouvoir payer l’établissement médicalisé de son épouse. En effet, la situation financière du couple ne leur permet pas de payer à la fois la maison de retraite et les charges de la maison.

À eux deux, le couple Grosos touche 2900 euros par mois alors que l’Ehpad coûte 2500 euros à lui seul. « Les charges courantes de la maison, c’est-à-dire la mutuelle, les assurances, l’eau et l’électricité, font qu’il me reste 200 euros pour vivre », explique le retraité.

« C’est un petit peu déroutant », confie M. Grosos. D’une part, cette maison représente les économies de toute une vie. D’autre part, « tout un tas de souvenir vont partir d’ici », remarque-t-il, essayant toutefois de « se faire une raison ».

Zone immobilière tendue

Le retraité est déjà en recherche d’un appartement où déménager, mais il n’est pas considéré comme prioritaire pour en obtenir un. Avec la crise du logement qui n’épargne pas la Normandie, le prix des loyers est trop élevé pour son budget mensuel.

La ville de Caen, limitrophe de Fleury-sur-Orne, se trouve en zone immobilière tendue depuis le 25 août 2023, rapporte Ouest-France. Le déséquilibre entre l’offre et la demande bloque le marché immobilier. Parmi les raisons de ce déséquilibre : l’emprise d’Airbnb, l’augmentation des taux d’intérêt ainsi que « la volonté du gouvernement de voir disparaître les passoires thermiques », analyse France 3.

Avec tous ces facteurs, Marc Grosos risque d’avoir de sérieuses difficultés à se reloger, même si la seule solution qu’il a est de vendre sa maison. Il reste à espérer qu’il pourra rester autonome le plus longtemps possible avant de devoir payer une autre place en Ehpad.

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