L’équipe de campagne Trump dénonce des irrégularités électorales « généralisées » dans le Michigan et demande un audit du logiciel de vote Dominion

Par Ivan Pentchoukov
11 novembre 2020 19:01 Mis à jour: 12 novembre 2020 14:38

La campagne de réélection du président américain Donald Trump a annoncé qu’elle engagerait le 10 novembre une action en justice qui portera sur des irrégularités et des violations généralisées des élections dans le comté de Wayne, dans le Michigan, et demandera une révision du logiciel Dominion Voting qui a causé des problèmes dans plusieurs États.

L’avocat général de la campagne Trump, Matt Morgan, a fait savoir que la poursuite (pdf) devait être déposée le mardi 10 novembre au soir devant la Cour de district des États-Unis dans le district ouest du Michigan. Le procès comprendra 100 déclarations sous serment de témoins, chacune alléguant de multiples violations de la loi électorale de l’État.

Le procès cherchera à « déterminer l’exactitude du matériel ou des logiciels de dépouillement utilisés dans le Michigan, car des inexactitudes ont été signalées dans ces dépouillements », a expliqué Me Morgan.

La société Dominion et le secrétaire d’État du Michigan ont tous deux contesté une allégation faite par la présidente du Comité national républicain, Ronna McDaniel, et d’autres responsables du GOP (Parti républicain, ou Grand Old Party), selon laquelle un problème dans le logiciel de Dominion Voting Systems Inc. aurait fait passer 6 000 votes du GOP aux démocrates. Le logiciel Dominion est utilisé dans 47 comtés du Michigan. Des problèmes avec le logiciel Dominion ont également été signalés dans trois comtés de Géorgie.

« Mais nous n’avons pas encore été en mesure de vérifier si des erreurs similaires se sont produites dans d’autres comtés où ce logiciel est utilisé. Et c’est ce que nous cherchons à faire dans ce procès », a déclaré Thor Hearne, avocat de la campagne Trump, aux journalistes lors d’une conférence de presse le 10 novembre.

Les supporteurs de Trump manifestent à Lansing, la capitale de l’État du Michigan, le 8 novembre 2020. (John Moore/Getty Images)

L’État du Texas a rejeté le logiciel de vote de Dominion après un examen approfondi. Lors du dernier rejet (pdf) en 2019, le secrétaire d’État adjoint du Texas, Jose Esparza, a conclu que l’examen du logiciel « soulève des inquiétudes » quant à savoir si le système du Dominion « convient à l’usage auquel il est destiné, fonctionne de manière efficace et précise et est à l’abri de toute manipulation frauduleuse ou non autorisée ».

En plus des préoccupations concernant le logiciel de vote, l’avocat de la campagne Trump, Thor Hearne, a informé qu’il y avait « d’énormes irrégularités avec les bulletins de vote par procuration », y compris « de multiples bulletins passés plusieurs fois dans les machines ». Le procès allègue que les observateurs républicains ont été empêchés d’avoir un accès adéquat au processus de dépouillement.

« Les contestataires ont été exclus d’une observation significative du processus », a déploré M. Hearne. « Peu m’importe que vous soyez républicains ou démocrates. Ce n’est pas une façon de rétablir la confiance dans le processus électoral. »

La campagne Trump a déposé une plainte le lendemain de l’élection, alléguant des problèmes d’accès qu’a rencontrés un contestataire de scrutin individuel. Un juge du Michigan a rejeté l’action en justice le jeudi suivant.

Un jour avant le dépôt de la plainte de la campagne Trump, une tierce partie a déposé une plainte détaillant une longue liste d’irrégularités électorales et de violations potentielles. Cette action en justice alléguait que les travailleurs électoraux avaient reçu l’instruction d’antidater les bulletins de vote afin de pouvoir les compter et de ne pas tenir compte des erreurs de signature sur les bulletins. Dans une déclaration sous serment, un des témoins a affirmé que des milliers de bulletins non scellés et non sécurisés sont arrivés au centre de dépouillement tôt le matin. Chaque bulletin de vote qui y figurait était en faveur de l’ancien vice-président Joe Biden, a constaté le témoin.

Certaines des allégations dans le procès de la campagne Trump sont les mêmes que celles qui ont été faites dans l’affaire de la tierce partie, y compris les allégations selon lesquelles les employés des bureaux de vote ont inscrit le 01-01-1900 comme date de naissance des électeurs pour qu’ils soient enregistrés lorsque leur nom n’apparaissait pas sur le registre des électeurs.

La campagne prévoit de demander au tribunal d’ordonner au bureau de vote de ne pas certifier les résultats non officiels de l’élection jusqu’à ce que les bulletins de vote puissent être « comptés légalement », a ajouté Me Hearne.

A 23 h 10 le 10 novembre, les résultats non officiels de l’élection dans le Michigan montraient que Biden menait Trump par plus de 140 000 voix.

« 70 millions et demi de personnes ont voté pour le président Trump, et il leur doit ça car ils méritent de savoir et d’avoir confiance dans le fait que nous avons des élections libres, justes, sûres et sécurisées. Et qui d’autre mérite de savoir que les élections sont sûres et sécurisées ? Tous ceux qui ont voté pour Joe Biden également. Chaque Américain doit pouvoir avoir confiance dans la sécurité de nos élections », a déclaré Tim Murtaugh, porte-parole de la campagne Trump.

Le bureau du secrétaire d’État du Michigan n’a pas répondu à une demande de commentaires.

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