Ces légumes peuvent lutter contre la maladie d’Alzheimer

Lorsqu'il s'agit de lutter contre le déclin cognitif, certains légumes sont meilleurs que d'autres

Par George Citroner
1 novembre 2023 06:11 Mis à jour: 15 novembre 2023 05:39

Nos souvenirs contribuent à faire de nous ce que nous sommes. Mais en vieillissant, nous commençons à redouter la perspective d’une démence qui nous priverait de ces moments précieux. La maladie d’Alzheimer – dont on estime qu’elle touchera 14 millions de patients d’ici à 2060, soit le triple du taux actuel – est très répandue et menace de priver les gens de la capacité de se souvenir de leurs proches les plus chers.

Et si certains légumes pouvaient contribuer à préserver notre mémoire jusqu’à un âge avancé ? De nouvelles recherches suggèrent que la consommation d’aliments contenant certains nutriments peut prévenir un déclin cognitif rapide.

Quels sont les nutriments qui ont fait défaut aux patients atteints de la maladie d’Alzheimer ?

Selon une étude récente publiée dans le Journal of Alzheimer’s Disease, les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ont des niveaux de lutéine, de zéaxanthine, de lycopène et de vitamine E inférieurs de 50 % à ceux des personnes en bonne santé.

Le lycopène est un caroténoïde qui donne une couleur rouge ou rose à des aliments tels que les tomates et le pamplemousse rose. La zéaxanthine est également un caroténoïde présent dans l’œil humain, qui protège les tissus oculaires des dommages causés par la lumière du soleil. La lutéine est un antioxydant qui protège et améliore la fonction oculaire.

Des niveaux alimentaires plus élevés de lutéine et de zéaxanthine ont été fortement liés à une meilleure fonction cognitive.

L’étude récente montre pour la première fois que certains nutriments sont déficients dans le cerveau des patients atteints de la maladie d’Alzheimer, notamment les caroténoïdes présents en abondance dans les légumes colorés tels que les carottes, selon l’auteur principal de l’étude, C. Kathleen Dorey, titulaire d’un doctorat en biologie cellulaire et professeur au département d’enseignement des sciences fondamentales de l’école de médecine Virginia Tech Carilion.

« Ces résultats sont cohérents avec les grandes études de population qui ont montré que le risque de maladie d’Alzheimer était significativement plus faible chez les personnes ayant une alimentation riche en caroténoïdes, ou ayant des niveaux élevés de lutéine et de zéaxanthine dans leur sang, ou accumulés dans leur rétine sous forme de pigment maculaire », a déclaré Kathleen Dorey dans un communiqué de presse.

Les carottes ne sont pas la seule source de caroténoïdes dans notre alimentation, a déclaré Amargo Couture, diététicienne à l’hôpital universitaire Northwell Staten Island, à Epoch Times. On les trouve également dans les fruits et légumes orange foncé tels que la mangue, l’abricot, le cantaloup, le potiron et la patate douce.

Selon Amargo Couture, les légumes à feuilles vertes, notamment le chou frisé, les épinards , les pois, les brocolis et la laitue, sont des aliments qui contiennent des niveaux élevés de zéaxanthine et de lutéine.

« La lutéine et la zéaxanthine se trouvent également dans certains de nos fruits préférés tels que le raisin, le kiwi et même le jus d’orange », ajoute-t-elle.

Pourquoi avons-nous besoin d’antioxydants pour la santé du cerveau ?

Notre cerveau est particulièrement sujet au stress oxydatif  probablement parce qu’il consomme jusqu’à 20 % de notre énergie, bien qu’il ne représente qu’une petite fraction de la masse corporelle.

Les antioxydants contenus dans les légumes à feuilles et autres légumes protègent les cellules cérébrales de ce stress.

Il a également été démontré qu’une alimentation riche en légumes réduit l’inflammation dans l’organisme, car les antioxydants ont des propriétés anti-inflammatoires. L’inflammation chronique a été associée à divers problèmes de santé, dont le déclin cognitif et le développement de la démence. En réduisant l’inflammation, les légumes peuvent contribuer à protéger nos cellules cérébrales et à améliorer les fonctions cognitives.

La neuroplasticité fait référence à la capacité du cerveau à former de nouvelles connexions neuronales tout au long de la vie. Les antioxydants soutiennent la neuroplasticité en protégeant les neurones contre les dommages, ce qui permet d’optimiser les fonctions cérébrales et la capacité d’adaptation.

Mangez des légumes

Outre les antioxydants, les légumes fournissent de la vitamine K, qui améliore les fonctions cognitives et réduit le risque de démence. La vitamine K permet à la protéine ostéocalcine de favoriser la santé des cellules cérébrales. Une étude récente a montré que la vitamine K réduisait les plaques amyloïdes associées à la maladie d’Alzheimer chez les souris.

Une étude de Neurology réalisée en 2018 sur près de 1 000 personnes âgées de 58 à 99 ans a révélé que la consommation d’une à deux portions de légumes à feuilles par jour entraînait moins de troubles de la mémoire et moins de déclin cognitif qu’une consommation rare.

Outre les antioxydants et la vitamine K, les légumes contiennent des fibres qui préservent la santé du système digestif et de la glycémie. L’hyperglycémie est liée à un risque accru de démence.

La recherche sur la relation bien établie entre l’intestin et le cerveau a révélé que la santé du microbiote intestinal influence la fonction cérébrale. Les fibres nourrissent les bactéries intestinales bénéfiques. Un microbiote intestinal sain est associé à une meilleure fonction cognitive.

Les légumes crucifères tels que le brocoli contiennent également du sulforaphane, dont il a été démontré qu’il stimule la cognition et protège contre la neurodégénérescence ..

Outre ses propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires, le sulforaphane a des effets neuroprotecteurs, c’est-à-dire qu’il peut protéger les neurones contre les dommages. Cette neuroprotection est essentielle pour prévenir ou ralentir la progression des maladies neurodégénératives.

La cuisson détruit-elle les nutriments des plantes ?

Les gens peuvent se demander si la cuisson détruit ces composés végétaux sains. Un mythe s’est développé selon lequel manger des légumes crus est la meilleure façon d’optimiser notre nutrition.

Or, selon Mme Couture, il est prouvé qu’une cuisson brève avec des matières grasses peut augmenter l’absorption de ces antioxydants. Le bêta-carotène n’est pas un nutriment sensible à la chaleur, « ce qui signifie qu’il n’est pas détruit par une cuisson courte ».

La cuisson ramollit les parois cellulaires des plantes, ce qui permet de mieux lier les composés aux fibres et d’améliorer la biodisponibilité, a-t-elle ajouté. La biodisponibilité signifie que l’organisme peut absorber une plus grande quantité de ces nutriments bénéfiques.

Ainsi, si les légumes crus présentent des avantages, ceux qui sont bien cuits peuvent apporter plus de nutriments que notre corps peut réellement utiliser.

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