Le métier de Thomas Pesquet n’est pas un travail ordinaire. Raison pour laquelle l’astronaute ne veut pas d’enfants. Dans l’émission Les rencontres du Papotin, diffusée sur France 2 samedi soir, il s’est notamment exprimé sur sa vie de couple.
Thomas Pesquet le reconnaît, lorsqu’on est astronaute, la vie familiale est affectée. Invité spécial des Rencontres du Papotin, le quadragénaire s’est confié sur ce thème lors de cette dernière émission de la saison.
« J’avais pas envie d’exiger qu’elle arrête son métier »
Des journalistes, atteints de troubles du spectre autistique, l’ont notamment interrogé sur sa relation avec sa compagne, Anne Mottet, qu’il voit en moyenne deux fois par mois. « On se voit régulièrement, donc ça va. Mais ce serait bien de se voir plus souvent », pointe-t-il. L’homme, âgé de 44 ans, est l’astronaute français qui a passé le plus de temps dans l’espace. En 2016 et en 2021, il a effectué deux voyages dans la Station spatiale internationale.
Thomas Pesquet réside dans l’ouest de l’Allemagne, à Cologne, et sa compagne vie à Rome, en Italie. Exerçant son métier au sein du Centre européen des astronautes, l’astronaute passe beaucoup de temps à s’entraîner avant ses missions. Sa compagne, elle, travaille pour l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture. « C’est difficile d’avoir deux métiers exigeants en même temps », analyse-t-il. « Pour s’accorder à mon métier, il aurait fallu qu’elle arrête son métier, pour qu’on se voie tout le temps. Mais j’avais pas envie d’exiger qu’elle arrête son métier. Ce serait très égoïste », admet-il.
« Moi je suis content de faire mon aventure mais pour eux c’est difficile »
Il reconnaît cependant que « c’est difficile d’être tout seul ». Nombre de choses « sont plus faciles à vivre à deux », alors que lorsqu’on est seul, ce n’est non seulement « pas trop marrant » mais en plus « il faut être très indépendant, très débrouillard » selon lui. En outre, il considère son métier comme incompatible avec une vie de famille. « Si j’avais des enfants je partirais quand même dans l’espace, cela veut dire que ce serait à elle de tout gérer toute seule, et ce n’est pas possible », mentionne-t-il.
Il a remarqué que les retours de missions sont difficiles pour les astronautes ayant des enfants. « Ta famille fonctionne sans toi, ils se débrouillent sans toi », donc il ne faut pas être « une gêne » pour eux, car « ils ont trouvé un équilibre et quand toi tu reviens, tu casses un peu cet équilibre », signifie Thomas Pesquet pour qui ce moment est « le plus difficile ». Rêvant d’aller sur la lune prochainement, l’astronaute stipule encore que pour ses proches, et particulièrement sa mère, sa profession n’est pas facile à accepter. « Moi je suis content de faire mon aventure mais pour eux c’est difficile », conclut-il.
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