ENTRETIEN – Christine Anderson continue de réclamer justice face aux atteintes aux libertés fondamentales imposées sous couvert de gestion de crise durant le Covid-19. Présente au sommet Make Europe Great Again, qui s’est tenu ce mardi et mercredi au Parlement européen à Bruxelles, l’eurodéputée du parti allemand AfD souligne que les projets de monnaies numériques, la lutte contre le changement climatique ou encore le transgenrisme sont également les instruments d’un « agenda mondialiste » conçu pour étouffer les souverainetés nationales et restreindre toujours davantage les libertés individuelles. Elle appelle à la coopération internationale des deux côtés de l’Atlantique pour y faire face.
Epoch Times : Vous avez pris part au sommet Make Europe Great Again organisé au Parlement européen. Quel état d’esprit a animé cette démarche ?
Christine Anderson : L’union. Il est essentiel que les peuples s’unissent et s’organisent, car notre liberté, notre démocratie et l’État de droit sont attaqués, particulièrement dans les démocraties occidentales.
Songez simplement à la réaction suscitée par le slogan Make America Great Again introduit par Donald Trump : l’hystérie qu’il a provoquée en dit long. Si un slogan aussi simple pousse à une telle frénésie, c’est bien qu’il touche juste. La levée de bouclier qu’il a provoquée met en lumière la véritable nature de ce que j’appelle l’agenda des misanthropes globalitariens : un programme conçu pour éroder les souverainetés nationales, mais aussi l’identité culturelle et les libertés individuelles.
Cette attaque contre les libertés et les souverainetés n’est pas un enjeu exclusivement américain : cette poussée totalitaire se manifeste dans toutes les démocraties occidentales.
Pourquoi ? Parce qu’il est inutile d’imposer ces agendas en Chine ou en Corée du Nord : ces régimes sont déjà totalitaires. En revanche, il leur faut démanteler la seule chose qui menace leur emprise : les principes de liberté, de démocratie et d’État de droit qui définissent l’Occident.
La seule manière de résister est de s’unir où c’est possible et de tenir bon. Sans une action collective, nous ne l’emporterons pas.
Il est bien établi que la gauche a toujours excellé dans l’art de l’union—tant à l’intérieur des frontières qu’au-delà. Prenez le communisme au siècle dernier : un mouvement mondial, structuré, discipliné, implacable. La droite, en revanche, c’est une autre histoire. Elle a souvent eu du mal à atteindre le même niveau de cohésion et d’action coordonnée…
Les communistes ont toujours poursuivi l’objectif d’un communisme international : c’est le cœur même de leur idéologie. Fait intéressant, leurs ambitions s’alignent étroitement sur celles des misanthropes globalitariens : l’éradication des États-nations, le démantèlement de la souveraineté nationale et, en fin de compte, la destruction de la liberté individuelle. Nous avons déjà vu cela sous les régimes communistes, où les libertés personnelles étaient méthodiquement sapées afin de priver les individus de leur propre identité.
Qu’il s’agisse de l’identité nationale et de l’identité culturelle, ou aujourd’hui même de l’identité sexuelle, leur but reste inchangé : effacer tout ce qui nous définit. Et lorsqu’il ne reste plus rien, que reste-t-il ? Un être vidé de son essence, malléable à volonté, un simple rouage interchangeable dans une machine conçue pour exercer un contrôle absolu. Leur projet est clair : transformer nos sociétés en une masse amorphe et docile, facilement manipulable, dépourvue de toute individualité.
Ce n’est pas un hasard si communistes et mondialistes poursuivent le même objectif final : priver les individus de leur singularité. Prenons l’exemple de la poussée radicale en faveur de l’idéologie du genre. Si l’identité devient infiniment fluide, changeant au gré des volontés, alors qu’êtes-vous au bout du compte ? Rien. Plus d’identité fixe, plus de caractéristiques définitoires. C’est l’essence même de leur programme : réduire l’individu à une entité sans visage, sans voix et, en définitive, sans pouvoir.
Il nous faut donc reconnaitre l’importance de la coopération internationale, bien sûr pas au prix de la souveraineté nationale. Mais pour contrer les misanthropes globalitariens, nous devons nous organiser à l’échelle mondiale tout en protégeant nos nations, nos cultures et nos libertés. Leur combat est international, donc notre résistance doit l’être tout autant.
Vous vous êtes fait connaitre durant l’ère Covid pour votre combat en faveur de la défense des libertés fondamentales. Quel regard portez-vous aujourd’hui sur le silence d’une grande partie de la droite sur les restrictions notamment de la liberté d’expression et de circulation durant cette période ?
Avant tout, il est compréhensible que beaucoup n’aient pas immédiatement perçu ce qui se passait. Il est difficile d’admettre que son propre gouvernement, démocratiquement élu et censé protéger nos intérêts, nous a trahis. Beaucoup n’étaient tout simplement pas prêts, et certains ne le sont toujours pas, à affronter cette réalité. Mais une fois qu’on l’a reconnue, il devient impossible de l’ignorer : malgré ses discours, votre gouvernement ne travaille pas pour vous : il travaille contre vous.
Cette réticence à admettre la trahison a empêché nombre d’entre nous de voir les mécanismes mis en place pour éroder nos libertés, durant la période Covid, et aujourd’hui par le biais d’autres projets.
Qu’il s’agisse de l’idéologie transgenre, de l’agenda climatique, ou encore d’initiatives comme les MNBC (monnaies numériques de banque centrale) et les prétendues « villes de 15 minutes » — tous ces projets sont des instruments visant à démanteler la liberté, la démocratie et l’État de droit.
Cependant, l’ère du Covid a marqué un véritable tournant. Les populations ont été conditionnées, de manière méthodique, à renoncer à leurs libertés civiles. On nous a dit que nos droits, pourtant garantis par la Constitution, n’étaient plus des droits, mais de simples privilèges, accordés ou retirés à la discrétion du gouvernement, en fonction de notre soumission. La peur est devenue leur arme principale : « Ne portez pas de masque et vous mourrez. Restez chez vous ou vous tuerez les autres. » Ce matraquage incessant a brisé les résistances, conditionnant les esprits à obéir sans poser de questions.
Et regardez la réalité scandaleuse des injections à ARN messager : des milliards de dollars détournés vers les grandes firmes pharmaceutiques pour un produit qui, au mieux, était inutile, et au pire, nuisible—voire mortel dans de nombreux cas.
À ce sujet, la Commission européenne a annoncé ce 24 janvier la signature d’un contrat auprès du laboratoire Moderna permettant l’achat de 146 millions de doses de vaccins ARN messager contre le Covid-19. Quelle a été votre réaction en apprenant cette nouvelle ?
Qu’ils continuent encore d’essayer d’imposer ces injections, malgré leurs effets délétères aujourd’hui indéniables…
Regardez la prétendue commission d’enquête spéciale sur le Covid au sein du Parlement européen. Une commission spéciale, certes, mais avec des pouvoirs limités. Nous n’avions même pas l’autorité nécessaire pour convoquer Ursula von der Leyen afin de l’interroger.
Mais même dans ce cadre restreint, nous avons réussi à exposer d’innombrables mensonges : par exemple, Jeanine Small, vice-présidente de Pfizer, a avoué avec une légèreté effarante que jamais le vaccin n’avait été testé pour vérifier s’il empêchait la transmission. Or, tout le narratif covidiste reposait sur ce mensonge : que les non-vaccinés devaient rester chez eux, qu’ils représentaient un danger pour les autres.
Mais au bout du compte, cette révélation a-t-elle changé quoi que ce soit ? Non. Elle n’a eu aucune impact. Le rapport final de cette commission ne vaut même pas le papier sur lequel il est imprimé : ils ont répété, sans la moindre honte, chaque mensonge auquel nous avons été confrontés durant cette crise, comme si aucune des preuves existantes ne comptaient. C’est écœurant. Réellement écœurant.
Quoi qu’il en soit, nous ne pouvons pas laisser passer ça. En repensant à la crise Covid, certains aiment dire : « Oh, c’est fini maintenant. Et ce n’était pas si grave ». Mais je ne suis absolument pas d’accord. Ce qu’il s’est passé est très grave. Des gens ont été ostracisés, menacés, et même licenciés pour avoir refusé l’injection.
En outre, le combat n’est pas terminé. Pourquoi ? Parce que toutes les mesures qu’ils ont imposées, toutes ces lois d’urgence qu’ils ont fait passer, elles sont toujours en place. L’infrastructure de contrôle social est toujours là. Et tant que ce sera le cas, ce combat est loin d’être fini.
Prenez par exemple la loi allemande sur la protection contre les infections (Infektionsschutzgesetz). Elle contient toujours les mêmes mesures draconiennes : confinements, tests obligatoires et autres restrictions liberticides. Ils ne l’ont jamais abrogée. Elle est toujours en vigueur, ce qui signifie qu’ils peuvent la réactiver à tout moment.
Pendant ce temps, l’OMS continue de pousser agressivement pour obtenir un contrôle encore plus étendu. Ils cherchent à s’arroger des pouvoirs de gouvernance sur les États membres en cas de future pandémie. Et comme par hasard, c’est eux qui décident quand une pandémie est déclarée, pour ensuite revendiquer une autorité d’urgence sur des nations souveraines. C’est de la pure folie.
Soyons honnêtes : cette histoire ne sera véritablement terminée que lorsque les responsables seront tenus pour compte, lorsqu’ils comparaîtront devant un tribunal et répondront de leurs actes en justice.
Outre-Rhin, les RKI-files ont dévoilé les procès-verbaux des discussions entre l’Institut Robert-Koch (RKI) et le gouvernement fédéral durant la crise du Covid-19, révélant que bien des mesures sanitaires ne reposaient sur aucun fondement scientifique. Qu’en avez-vous pensé ?
Avec la publication des RKI-files, on aurait pu croire que, maintenant que la vérité est exposée, nous, les soi-disant Covidiots, serions enfin réhabilités. Tout ce que nous avons dit, chaque accusation que nous avons portée contre le gouvernement… Tout était vrai et juste. Et désormais, nous en avons la preuve écrite.
Pourtant, même après cette fuite, le gouvernement persiste à manipuler l’opinion : « Non, non, le RKI a agi en toute indépendance. » Mais la réalité est désormais évidente. Le gouvernement a imposé les restrictions qu’il voulait et a ensuite fait pression sur le RKI pour qu’il leur trouve une justification pseudo-scientifique.
Ce n’était pas le RKI qui conseillait le gouvernement, mais bien l’inverse. L’institut s’est laissé réduire à un simple instrument, un tampon administratif servant à donner un vernis de légitimité à un pouvoir autoritaire.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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