Clermont-Ferrand: mort d’un étudiant de 19 ans, poignardé «pour des bières» par un individu originaire de Mayotte

Par Emmanuelle Bourdy
27 juin 2022 20:06 Mis à jour: 27 juin 2022 20:06

Pour quelques bières, un jeune étudiant en architecture âgé de 19 ans avait été grièvement blessé à l’arme blanche, dans la nuit du 14 au 15 juin dernier, à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Trois jeunes, originaires de Mayotte, ont rapidement été interpellés puis mis en examen. Cette affaire, très peu été relayée dans les médias, a suscité des interrogations.  

Étienne D., un étudiant en école d’architecture, a été violemment agressé aux environs de 2 heures du matin dans la nuit du 14 au 15 juin dernier. Il avait simplement refusé de donner des bières à un groupe de jeunes, dont certains étaient déjà fortement alcoolisés. Le jeune homme se trouvait alors avec quelques amis place de la Victoire, à proximité de la cathédrale de Clermont-Ferrand, rapportait La Montagne le 22 juin.

Les agresseurs connus des services de police, sans jamais avoir été condamnés

La nuit du drame, trois jeunes hommes et une adolescente ont accosté le groupe d’étudiants, leur réclamant des bières. Comme ils ont refusé de leur en donner, une rixe a éclaté et c’est à ce moment-là qu’Étienne D. a été sauvagement attaqué à coups de couteau. Les assaillants ont ensuite pris la fuite.

La victime a été transportée dans un état critique au CHU. Étienne n’a pas survécu à ses blessures et est décédé ce mercredi 22 juin, ainsi que l’a indiqué le parquet de Clermont-Ferrand. Les suspects, originaires de Mayotte, ont été interpellés par la brigade anticriminalité (BAC). Tous étaient par ailleurs connus des services de police mais n’avaient jamais été condamnés. Toutefois, des procédures judiciaires concernant des faits de violence et de ports d’armes étaient ouvertes à leur encontre, indiquait France 3 Auvergne-Rhône-Alpes le 17 juin dernier.

Ce silence médiatique « est-il dû aux circonstances et aux auteurs de ce crime abject ? »

Deux d’entre eux ont été mis en examen pour tentative de meurtre, mais cette qualification criminelle devrait évoluer en meurtre, étant donné le décès de l’étudiant. L’un des deux suspects est un mineur de 17 ans, et l’autre, Rayane P., est âgé de 21 ans. Ce dernier serait l’auteur des coups de couteau. Tous deux ont été placés en détention provisoire, respectivement à la maison d’arrêt de Moulins et à la prison de Riom, avait encore précisé le journal local ce 22 juin. Le troisième homme, âgé de 21 ans, a été placé sous contrôle judiciaire. La jeune femme qui se trouvait avec eux au moment des faits, est une adolescente de 14 ans. Elle a été placée en garde à vue et entendu comme témoin.

France 3 Auvergne-Rhône-Alpes précisait que les trois suspects mis en examen sont arrivés en France il y a un peu plus de deux ans et sont sans emploi. L’adolescent de 17 ans, un mineur isolé logé dans un hôtel, était quant à lui suivi par l’Aide sociale à l’enfance (ASE).

Face au quasi silence médiatique entourant cette affaire, plusieurs personnes se sont interrogées. Un étudiant, scolarisé dans la même école que la victime, a effectivement appris la terrible nouvelle via un mail envoyé par le directeur de cette école supérieure d’architecture de Clermont-Ferrand, relate Valeurs actuelles. Ce chef d’établissement avait alors mis en place une cellule de soutien psychologique, était-il précisé dans ce courriel. « Comment se fait-il que cela ne fasse pas les grands titres ? Pourquoi cette indifférence ? Cela est-il dû aux circonstances et aux auteurs de ce crime abject ? » s’interroge un parent d’élève dans les colonnes de l’hebdomadaire.

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