Climat: et si l’on tenait compte de toutes les incertitudes ?

Par Nicolas Lecaussin
9 juin 2023 15:03 Mis à jour: 9 juin 2023 15:03

C’est la question que se pose l’éditorialiste et écrivain Andy Kessler. Selon la théorie du changement climatique, l’excès de dioxyde de carbone et de méthane bloque les rayons solaires dans l’atmosphère, et ce sont ces gaz à effet de serre artificielle qui renvoient une plus grande partie de cette chaleur vers la Terre, réchauffant la planète.

Mais La Terre existe depuis 4,5 milliards d’années et les organismes vivants depuis 3,7 milliards d’années. Durant toutes ces années, la planète a connu d’énormes variations des températures et pourtant elle a toujours retrouvé un climat normal, sinon la vie n’aurait jamais pu continuer. Aujourd’hui, c’est pareil. Les catastrophistes patentés ignorent superbement les modélisations climatiques, la capacité qu’a la Terre de s’adapter, et l’auto-régulation du climat.

Selon le scientifique Steven Koonin dont notre institut a, le premier, mentionné les théories, « les propriétés des nuages et leur impact dans les modèles climatiques sont souvent bricolées pour correspondre aux observations ». Autrement dit, on ne sait pas très bien modéliser les nuages alors que l’on sait qu’ils bloquent les rayons solaires et font baisser la température.

Richard Lindzen, professeur au Massachusetts Institute of Technology et auteur principal d’un premier rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), a récemment affirmé : « Les températures sous les tropiques restent relativement constantes par rapport aux changements des températures des tropiques aux pôles. La différence tropique-polaire est d’environ 40 degrés Celsius aujourd’hui, mais elle était de 20 degrés pendant l’époque chaude de l’Éocène et de 60 degrés pendant les périodes glaciaires. Cette différence a plus à voir avec les changements dans la rotation de la Terre, comme l’oscillation, qu’autre chose. » Selon M. Lindzen, cet effet est environ 70 fois plus important que les gaz à effet de serre d’origine humaine.

Enfin, le mois dernier, les modélisateurs de l’Organisation météorologique mondiale des Nations Unies ont déclaré que le « réchauffement d’El Niño » et le « changement climatique provoqué par l’homme » signifient qu’il y a « 66% de probabilité que les températures mondiales moyennes annuelles dépassent le seuil de 1,5 degré Celsius au-dessus niveaux préindustriels d’ici 2027. » Pour la première fois, El Niño est mentionné en premier.

Le climat se réchauffe mais il existe encore des incertitudes sur les causes. Et rien ne justifie de paniquer ou de mépriser les théories qui ne seraient pas catastrophistes et qui ne mettent pas forcément l’homme en cause.

Article écrit par Nicolas Lecaussin. Publié avec l’aimable autorisation de l’IREF.

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