Le plan « Build Back Better » de l’administration Biden est une aubaine pour la Chine

Par John Mac Ghlionn
23 décembre 2021 23:48 Mis à jour: 26 décembre 2021 14:22

Alors que la Chine se contente d’observer et de se moquer littéralement des États-Unis, l’administration Biden est occupée à superviser le plus grand investissement climatique de l’histoire du pays.

Le plus grand émetteur de gaz à effet de serre au monde n’entreprend rien pour réduire son empreinte carbone. Le monde va-t-il finalement s’éveiller à cette évidence ? Le Parti communiste chinois (PCC) se moque éperdument du changement climatique.

Lors du récent sommet sur le climat qui s’est tenu à Glasgow, le président américain Joe Biden a qualifié de « décevante » l’attitude de pays comme la Chine et la Russie n’ayant « pratiquement rien fait pour s’engager dans la lutte contre le changement climatique ». Décevante, peut-être. Surprenante ? Pas le moins du monde.

Le plan « Build Back Better » (BBB) – « Reconstruire en mieux », ndt.– un programme prétendument conçu pour «  sauver, redresser et reconstruire le pays », contraindra Washington investir au moins 555 milliards de dollars dans des initiatives liées aux énergies renouvelables et au changement climatique. Comme Jim Wiesemeyer d’AgWeb l’a récemment signalé, les réformes sociales du BBB pourraient finir par coûter « près de 3 000 milliards de dollars de plus (…) que ce qui était annoncé, pour un coût total de près de 5 000 milliards de dollars ». Il a poursuivi, « c’est à peu près trois fois le chiffre mis en avant par la plupart des médias ».

Au lieu de « sauver, redresser et reconstruire le pays », le BBB dévaluera sans aucun doute le dollar et fera grimper l’inflation à de nouveaux sommets. Pourquoi ? Parce qu’il s’agit d’une politique s’appuyant sur des bases extrêmement fragiles et dont la conception est bancale.

Selon le sénateur Rick Scott (Parti républicain-Floride), appuyé par un récent rapport de la Wharton School of Business de l’Université de Pennsylvanie, le BBB « non seulement n’est pas financé », mais implique des « dépenses massives et inconsidérées » qui « reposent sur 1950 milliards de dollars de nouveaux impôts sur les familles et les entreprises américaines, ainsi que sur un impôt minimum sur les sociétés de 15 % ».

Tout cela au nom de quoi, exactement ? Qui bénéficiera réellement de ce prétendu « plan » ?

Le sénateur Rick Scott (Parti républicain-Floride) s’exprime lors d’une conférence de presse au Capitole, à Washington, le 26 mai 2021. (Drew Angerer/Getty Images)

Les inquiétudes de M. Scott sont justifiées. Selon le Committee for a Responsible Federal Budget (Comité pour un budget fédéral responsable, ndt.), la dette du pays « devrait déjà atteindre un nouveau record – plus de 106 % du PIB – d’ici 2031. Avec le programme Build Back Better, elle atteindra ce record plus tôt et augmentera d’autant plus vite ».

De plus, « même si elle était entièrement payée comme prévu », sur la base des « estimations et hypothèses des coûts directs du programme », la dette devrait « atteindre un record en 2028 et passer à 115 % du PIB à la fin de la période budgétaire ».

Bien des facteurs permettent d’entrevoir que la facture colossale engendrée par le programme sera le lot des Américains moyens pour qui les promesses du président constituent une bien maigre consolation. Selon lui, le BBB est « un investissement à long terme pour les familles américaines ». Il « sera entièrement remboursé sur le long terme ». Et les citoyens les plus fortunés du pays ne seront pas épargnés, ils devront tout autant « payer leur juste part ».

Rien de bon dans ce monde, affirment certains, n’est gratuit. Si telle chose est formidable –et le BBB est certainement merveilleux aux yeux d’un grand nombre – c’est parce qu’elle n’est pas donnée.

D’où, la question suivante. Pourquoi investir tant d’argent dans des initiatives écologiques ? D’autant que des pays comme la Chine, l’Inde et la Russie (trois des plus gros pollueurs au monde) continueront à dégrader l’environnement et refuseront de changer leurs habitudes ?

Qui tire véritablement parti du Build Back Better ?

Alors que la Chine fait preuve de condescendance à l’égard du monde entier (en exhortant les autres pays à faire davantage pour lutter contre le réchauffement de la planète tout en ne faisant pas grand-chose elle-même), les catastrophistes occidentaux continuent d’exiger toujours plus des citoyens ordinaires.

Selon le journaliste David Rose, le PCC contrôle le narratif international en ciblant les pays occidentaux et en « séduisant leurs élites ». Ces « idiots utiles », note-t-il, « croient souvent agir pour le bien commun, mais restent myopes face à l’ambition avouée de Xi Jinping : mener la Chine à la suprématie mondiale d’ici 2049, date du 100e anniversaire de la révolution maoïste ».

La Chine ne peut simultanément atteindre la neutralité carbone et la suprématie mondiale. Ces deux objectifs s’excluent mutuellement. Comme l’a récemment noté l’auteur Joel Kotkin, alors que les États-Unis s’ankylosent toujours davantage « avec leurs éco-engagements, la Chine, qui n’est pas tenue de réduire ses émissions carbone avant 2030, continue à construire des centrales à charbon pour maintenir son élan industriel ». En 2030, note-t-il, « lorsque la Chine sera en mesure de passer au nucléaire entre autres options, l’Occident sera désindustrialisé de manière concrète et désespérément dépendant ». Le plan directeur du PCC a de bonnes chances de réussir.

Alors que la Chine, le plus grand émetteur de dioxyde de carbone au monde, pollue la planète sans répit, les États-Unis et leurs alliés continuent à payer le prix fort. Selon David Rose, des millions de personnes dans le monde, l’élite politique y compris, sont piégés par la stratégie de « contrôle du discours » du PCC.

En attirant des personnalités influentes et en les persuadant d’absorber la propagande climatique actuelle, Pékin continue « à façonner la manière dont le monde doit penser et évoquer la Chine ».Tandis que l’Occident se charge du gros œuvre, la Chine reste les bras croisés et rit, promettant la réforme climatique au gré de ses mensonges pernicieux.

Malheureusement, ceux qui continuent à prendre ces promesses vides pour argent comptant sont par trop nombreux et permettent à la Chine de jouir d’un passe-droit.


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Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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