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Comment les États-Unis peuvent-ils contrer la guerre secrète et sans restriction du PCC ?

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Les missiles balistiques intercontinentaux à capacité nucléaire DF-41 de la Chine, lors d'un défilé militaire sur la place Tiananmen à Pékin, le 1er octobre 2019.

Photo: Greg Baker/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 11 Min.

Cette série, intitulée « Comment les États-Unis peuvent-ils contrer la guerre secrète et sans restriction du PCC ? », explore la manière dont les États-Unis peuvent dissuader le régime chinois d’appliquer sa stratégie de guerre sans restriction, caractérisée par des attaques à multiples facettes menées sans aucune retenue morale.
Si le Parti communiste chinois (PCC) se préparait à une guerre dans le détroit de Taïwan, il pourrait adopter une stratégie à plusieurs volets visant à saper la capacité des États-Unis à réagir rapidement et efficacement.
Il pourrait s’agir de frappes simultanées sur les bases militaires et les satellites américains afin de perturber les communications et la coordination opérationnelle, ainsi que de cyberattaques et d’actes de guerre biologique. En outre, le PCC pourrait orchestrer des actes de sabotage et d’autres activités déstabilisatrices sur le territoire américain.
De telles actions feraient partie d’une campagne plus large de guerre sans restriction – un mélange de tactiques secrètes et non conventionnelles conçues pour créer le chaos et éroder la capacité des États-Unis à intervenir dans le conflit.
En réalité, le PCC rêve depuis longtemps de renverser les États-Unis. Il a non seulement conçu toute une série de tactiques de « guerre sans restriction », mais en a déjà mis bon nombre en œuvre. Les États-Unis doivent reconnaître l’intention du PCC de saper et, à terme, de détruire l’Amérique. Face à un régime qui agit sans retenue morale, comment Washington devrait-il réagir ?
L’urgence de développer le « Dôme d’or »
Le président Donald Trump a annoncé le 20 mai son intention de construire un système de défense antimissile « Iron Dome » – rebaptisé plus tard « Golden Dome » – pour protéger le pays des menaces de missiles à longue portée et hypersoniques.
Avec un coût estimé à 175 milliards de dollars et un investissement initial d’au moins 25 milliards de dollars, le système devrait atteindre un état de préparation opérationnelle préliminaire d’ici la fin de 2026. L’urgence de ce calendrier suggère fortement qu’il est motivé par les inquiétudes concernant une éventuelle invasion de Taïwan par le PCC dès 2027.
Après l’effondrement de l’Union soviétique, le PCC s’est empressé de recruter d’anciens scientifiques aérospatiaux soviétiques, déterminé à poursuivre la course à l’espace et à combler l’écart avec les États-Unis.
L’ensemble du programme spatial chinois – des stations spatiales aux sondes lunaires et martiennes – est entièrement contrôlé par l’armée. Sous le couvert des avancées scientifiques se cache un objectif stratégique : déployer des armes spatiales capables de neutraliser les satellites américains ou de lancer des attaques directes sur le territoire américain depuis l’orbite.
En 2015, le PCC a créé la Force de soutien stratégique, déclarant que l’espace était le nouveau « point culminant » de la guerre moderne.
En décembre 2019, M. Trump a créé la Force spatiale américaine au cours de son premier mandat pour renforcer la capacité de l’Amérique à contrer les menaces spatiales croissantes du PCC.

Illustration des forces de défense utilisant le suivi par satellite pour déployer des missiles sol-air. (Crédit photo Agence de développement spatial)

En avril 2024, le PCC a dissous sa Force de soutien stratégique, mais a simultanément créé trois nouvelles entités : la Force aérospatiale militaire, la Force cybernétique et la Force de soutien informationnel. Les principaux centres spatiaux, instituts de recherche, installations de suivi par satellite et académies de formation d’astronautes de Chine sont désormais intégrés à l’unité aérospatiale militaire, soulignant ainsi l’orientation militaire de l’ensemble du programme chinois de recherche et développement spatial.
À son retour à la Maison-Blanche, M. Trump a proposé le concept du Golden Dome comme une réponse urgente à la menace croissante des capacités de guerre spatiale de la Chine, et non pas simplement comme une vision futuriste.
Ce système est conçu pour intercepter les missiles balistiques intercontinentaux et hypersoniques, ainsi que pour contrer les opérations de sabotage dans l’espace. Il vise également à renforcer la domination américaine en orbite, à assurer une surveillance constante des mouvements militaires chinois, à préserver l’intégrité des systèmes de commandement et de communication américains et à permettre des frappes précises contre des cibles militaires chinoises en cas de besoin.
Les États-Unis exploitent déjà une gamme de systèmes spatiaux, notamment des systèmes d’alerte précoce contre les missiles, des systèmes de surveillance par satellite et de nombreux satellites militaires de communication et de surveillance météorologique. Leur réseau GPS comprend également une composante de qualité militaire accessible uniquement aux forces américaines.
Ces actifs critiques pourraient devenir des cibles de choix pour les sabotages chinois. Pour conserver son avantage stratégique, l’armée américaine doit développer des systèmes plus avancés et plus résilients, capables de détecter et de contrer les menaces potentielles du PCC avant qu’elles ne se matérialisent.
Après les États-Unis et la Russie, la Chine a développé la capacité de cibler et de détruire des satellites à l’aide de missiles, destinés à aveugler les forces américaines en perturbant les systèmes de surveillance et de guidage d’armes spatiaux. Pour contrer cette menace, un système « Golden Dome » robuste doit privilégier la défense frontale, en se concentrant sur l’interception des missiles pendant leur phase de propulsion. Pour y parvenir, il faudra déployer des intercepteurs dans l’espace.
Selon les estimations, la version finale du système Golden Dome pourrait coûter plus de 500 milliards de dollars. Cette perspective inquiète le PCC, car elle creuserait l’écart technologique dans l’espace, rendant ainsi la Chine quasiment incapable de suivre le rythme ou de représenter une menace militaire crédible pour les États-Unis. Un déploiement rapide et réussi du Golden Dome pourrait être un facteur décisif pour dissuader le régime chinois de déclencher une guerre.
Cyberguerre
En 2024, la Chine a réorganisé son ancienne Force de soutien stratégique en trois unités, dont une Force cybernétique. Les cyberattaques du PCC ont une portée étendue, ciblant non seulement les institutions militaires, gouvernementales et de recherche, mais aussi les infrastructures civiles.
Si une guerre éclate, le PCC lancera probablement des cyberattaques en guise de première frappe, dans le but de paralyser les réseaux de l’armée et du gouvernement américains. Ce qui aurait pour effet de perturber les processus de prise de décision et d’entraver les efforts de déploiement.
Chaque branche de l’armée américaine dispose de son propre Cyber Command, chargé de maintenir les systèmes de défense et gouvernementaux opérationnels. Cependant, les infrastructures civiles, telles que les centrales nucléaires, les réseaux électriques et les aéroports, peuvent être vulnérables. Elles constituent probablement la cible d’attaques secrètes du PCC visant à semer le chaos sur le territoire national et à submerger les capacités de réaction des États-Unis en cas de crise dès le début d’un conflit militaire.
Le PCC pourrait lancer simultanément des cyberattaques contre les États-Unis, le Japon, Taïwan et les Philippines. Les États-Unis doivent être capables de réagir rapidement et avec détermination.
Avant le déclenchement de la guerre russo-ukrainienne, la Russie avait lancé des cyberattaques contre l’Ukraine. Cependant, des entreprises américaines avaient déployé des mesures de cybersécurité préventives, aidant l’Ukraine à résister à l’assaut numérique. Les systèmes Starlink ont également été rapidement déployés, jouant un rôle essentiel dans le maintien des communications ukrainiennes tout au long du conflit.
La plupart des grandes entreprises mondiales de cybersécurité sont basées aux États-Unis. Ce qui donne à la nation la capacité de détecter et de se défendre contre les cyberattaques du PCC, et de lancer des contre-mesures si nécessaire. La question essentielle est de savoir si le gouvernement américain dispose d’un mécanisme d’intervention d’urgence efficace et rapide pour coordonner les talents et les ressources nécessaires en temps voulu.
À l’ère du numérique, presque tous les secteurs dépendent de réseaux stables et sécurisés. Si certaines régions des États-Unis étaient soudainement privées d’internet ou d’électricité, des infrastructures essentielles, notamment les aéroports et les principaux axes de transport, pourraient être paralysées. Ce qui pourrait entraîner des accidents, des perturbations et une panique généralisée.
Un tel chaos pourrait distraire le gouvernement et affaiblir considérablement sa capacité à répondre efficacement à une guerre à grande échelle initiée par le PCC.
En cas de conflit, les États-Unis pourraient être en mesure d’interrompre temporairement l’accès à l’internet en Chine continentale, ce qui mettrait immédiatement un terme à de nombreuses cyberopérations du PCC. Toutefois, Pékin emploie des pirates informatiques étrangers et pourrait avoir déjà déployé des cyberopérateurs aux États-Unis. Les services de contre-espionnage américains seraient alors confrontés à un défi de taille, qui mettrait à l’épreuve la capacité des États-Unis à répondre rapidement et efficacement à de telles menaces.
(À suivre)

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

Shen Zhou, ancien ingénieur concepteur de véhicules militaires, est un observateur de la Chine qui a suivi de près l'expansion militaire du régime chinois au fil des ans. Il a commencé à collaborer avec Epoch Times en 2020.

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