Comment l’huile d’olive est bénéfique à la fonction cérébrale
Photo: DUSAN ZIDAR/Shutterstock
Depuis des milliers d’années, les cultures méditerranéennes chérissent l’huile d’olive – non seulement comme un aliment de base, mais aussi comme un symbole de santé et de longévité. Les médecins grecs anciens comme Hippocrate ont vanté ses pouvoirs de guérison.
Aujourd’hui, la recherche moderne rattrape son retard, révélant que l’huile d’olive – en particulier le type extra vierge – peut jouer un rôle important dans la protection du cerveau contre le déclin jusqu’à un âge avancé. Alors, qu’est-ce qui rend exactement ce liquide doré si spécial et comment peut-il nous aider à rester mentalement alerte ?
Protège le cerveau
Consommer régulièrement de l’huile d’olive a été lié à un meilleur fonctionnement du cerveau et à un risque réduit de maladies neurodégénératives, en particulier chez les personnes âgées. Les avantages sont en grande partie dus à la teneur élevée en polyphénols de l’huile d’olive – des composés naturels qui aident à combattre le stress oxydatif et l’inflammation, deux facteurs clés de maladies comme la maladie d’Alzheimer et la maladie de Parkinson. Le stress oxydatif peut endommager les neurones et perturber la communication entre eux, tandis que l’inflammation peut accélérer la perte de neurones et aggraver les problèmes de mémoire et de mouvement.
Un polyphénol remarquable, l’hydroxytyrosol, peut même traverser la barrière hémato-encéphalique et atteindre le tissu cérébral. Cette action réduit l’accumulation et la toxicité des protéines anormales impliquées dans les maladies neurodégénératives.
Les études animales montrent que l’hydroxytyrosol a tendance à s’accumuler dans l’hippocampe, une région du cerveau essentielle pour l’apprentissage, la mémoire et la régulation émotionnelle, et qui est souvent endommagée lors de la dépression, a déclaré à Epoch Times le Dr Margarita Mikhaylova, neurologue certifiée spécialisée en neurophysiologie clinique et certifiée en médecine fonctionnelle.
L’huile d’olive peut également bénéficier au cerveau en soutenant l’intestin.
« Nous commençons à comprendre que la santé intestinale et le microbiome intestinal sont des facteurs importants dans le développement de certaines conditions neurodégénératives via l’axe intestin-cerveau », a déclaré le Dr Mikhaylova.
L’huile d’olive extra vierge aide à encourager la croissance des bactéries intestinales bénéfiques et soutient le système immunitaire muqueux de l’intestin, qui favorisent tous deux une communication saine entre l’intestin et le cerveau, a-t-elle ajouté. Cette communication saine joue un rôle important dans le fonctionnement du cerveau.
Ces mécanismes liés à l’intestin et au cerveau font de l’huile d’olive un moyen prometteur pour protéger la santé cognitive et potentiellement ralentir la neurodégénération. L’huile d’olive peut améliorer les performances cognitives dans plusieurs domaines, notamment la cognition globale, la fluidité verbale et la mémoire. La consommation à long terme pourrait même aider à retarder l’apparition d’une déficience cognitive légère et réduire le risque de maladie d’Alzheimer.
Cependant, pour vraiment profiter de ses avantages, il est important de faire attention à la qualité de l’huile que l’on choisit et à la façon dont on l’utilise.
Faire le bon choix
Pour obtenir tous les avantages pour la santé de l’huile d’olive, la qualité et la manipulation font toute la différence. Choisir des variétés extra vierges ou pressées à froid garantit que l’huile n’a pas été exposée à la chaleur ou aux produits chimiques pendant l’extraction. Cela aide à préserver les antioxydants et les graisses saines, qui sont souvent perdues dans des huiles plus fortement traitées.
Pour conserver ces nutriments, la façon dont on conserve et utilise l’huile est également importante.
« Conserver l’huile d’olive dans des bouteilles sombres, à l’abri de la chaleur et de la lumière, et essayer de l’utiliser crue ou légèrement chauffée. C’est la meilleure façon de profiter de tous ses bienfaits,” a déclaré à Epoch Times Mary Curristin, nutritionniste.
De quelle quantité d’huile d’olive avons-nous réellement besoin pour voir ses bienfaits sur le cerveau ?
En consommer suffisamment pour des bienfaits sur le cerveau
Même de petites quantités d’huile d’olive chaque jour peuvent faire une différence pour la santé du cerveau. Une étude à long terme portant sur plus de 90.000 adultes sur 28 ans a révélé que les personnes qui consommaient plus de 7 grammes – un peu plus d’une demi-cuillère à soupe – d’huile d’olive par jour avaient un risque de décès lié à la démence inférieur de 28 %. Le simple remplacement de 5 grammes de mayonnaise ou de margarine par de l’huile d’olive était associé à un risque de démence respectivement inférieur de 14 % et 8 %.
L’huile d’olive fonctionne mieux dans le cadre d’une alimentation plus large et équilibrée.
« Quand je conseille des patients avec un déclin cognitif léger, je recommande souvent le régime MIND », a déclaré le Dr Mikhaylova.
Ce régime alimentaire mélange les régimes méditerranéen et DASH et met l’accent sur les aliments riches en polyphénols comme l’huile d’olive, les légumes verts à feuilles, les haricots, les noix et les légumes pour aider à protéger contre le déclin cognitif, a-t-elle noté.
Incorporer de l’huile d’olive dans les repas quotidiens peut être à la fois simple et délicieux.
Savourer chaque jour
Mary Curristin adore verser de l’huile d’olive extra vierge sur les salades et les légumes rôtis pour ajouter de la saveur et des nutriments. Elle l’incorpore également au houmous ou à d’autres préparations à base de haricots, l’utilise dans des vinaigrettes maison et le verse sur du pain au levain frais pour une collation simple et satisfaisante.
Julie Stefanski, diététicienne, recommande de préparer sa propre vinaigrette à l’huile d’olive.
« C’est rapide, les ingrédients se conservent bien, et on peut faire juste la quantité dont on a besoin, donc rien ne se perd », dit-elle.
Une vinaigrette classique suit un ratio simple de 3 pour 1 – trois mesures d’huile d’olive pour une de vinaigre. Pour une portion individuelle, mélanger 1 cuillère à soupe d’huile d’olive extra vierge avec 1 cuillère à café de vinaigre balsamique ou de vinaigre aromatisé. Ensuite, ajouter des herbes fraîches ou séchées comme l’origan, le thym ou le basilic pour plus de piquant, a déclaré Julie Stefanski.
Au-delà des salades, l’huile d’olive peut être versée sur du poisson grillé ou des légumes cuits à la vapeur, mélangée dans des bols de céréales (boulghour, quinoa, riz brun…, ndlr) ou de pâtes, ou utilisée comme touche finale sur des soupes. On peut également l’ajouter aux noix rôties ou le saupoudrer sur du pain grillé à l’avocat pour un coup de pouce crémeux et sain pour le cerveau.
Zena le Roux est journaliste santé (MA) et coach certifiée santé & bien-être, spécialisée en nutrition fonctionnelle. Elle est également formée en nutrition sportive, en alimentation consciente, en systèmes familiaux internes et en théorie polyvagale appliquée. Elle travaille dans un cabinet privé et est éducatrice en nutrition pour une école de santé basée au Royaume-Uni.
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