Commune de Paris de 1871: quand le communisme a commencé à empoisonner le monde

18 avril 2018 16:13 Mis à jour: 11 mai 2018 19:43

L’idéologie du communisme a commencé à hanter l’Europe à partir de la Commune de Paris en 1871. La Commune de Paris a consisté en une insurrection sanglante de 73 jours, devenue la première étape du communisme à travers le monde.

« Un spectre hante l’Europe : le spectre du communisme », écrivait Karl Marx dans le Manifeste du Parti communiste. C’est à Paris qu’il a pris pied, et c’est de là qu’il a pu propager sa campagne de meurtres et de destructions durant les décennies à venir.

La Commune de Paris a été célébrée par Marx en tant que première révolution du prolétariat, ou « dictature du prolétariat ». Son exemple comme modèle a fait écho jusqu’à Lénine et Mao, qui l’ont étudié et en ont suivi à la lettre les leçons.

Une marmite bouillonnante

Au milieu du XIXe siècle, l’Europe bouillonnait de nombreuses théories de révolution, dont le socialisme et le communisme. Les révolutions de 1848 survenues dans plusieurs pays (dont la France), ont eu des causes et des résultats différents, mais n’étaient pas considérées comme des révolutions prolétariennes de style communiste. En 1848, Karl Marx et Friedrich Engels publiaient leur première édition du Manifeste du Parti communiste, sans que l’ouvrage ne soit suivi tout de suite d’une révolution.

La Commune de Paris s’est produite suite à la guerre franco-prussienne et la fin du Second Empire en France. La Garde nationale, qui avait défendu Paris pendant la guerre, n’a pas accepté que l’armée régulière reprenne la ville à la fin de la guerre. Le 18 mars 1871, l’armée régulière et le gouvernement parlementaire récemment élu, se retirent temporairement à Versailles, laissant la ville sans défense.

Dans son livre de 1898 La révolte prolétarienne : l’histoire de la Commune de Paris de 1871, George B. Benham a parlé de cette situation : « Des dizaines de milliers de gardes nationaux, composés exclusivement d’ouvriers, sous le contrôle d’un organe élu, ont lancé une insurrection d’un genre incontestablement prolétarien. »

Le soulèvement a rassemblé diverses parties de la population ayant des idées révolutionnaires. L’idéologie de ce soulèvement était-elle explicitement communiste ? Pas forcément, mais ses participants et leurs actions correspondaient au terme de la « dictature du prolétariat » qui était chère à Marx, et cela a suffi pour que le « spectre » de l’idéologie se matérialise.

« Il est difficile de surestimer son importance », a écrit Benham, ajoutant : « C’était une escarmouche de forces qui se rencontraient dans des actions plus importantes et sur des champs plus larges. C’était la plus grande révolte des ouvriers ‘libres’ que le monde n’ait jamais vue. »

Les fruits amers de l’insurrection

La Commune de Paris s’est dissoute pendant la « semaine sanglante » du 21 au 28 mai 1871, lorsque l’armée régulière est revenue et a pris le contrôle de la ville. D’après les rapports, l’armée régulière a tué plus de personnes que les Communards et leurs sympathisants. Cependant, les Communards ont tué massivement des Parisiens et détruit à grande échelle des biens, avant et lors du retour de l’armée régulière.

Ils ont incendié les bâtiments publics et les maisons privées. D’innombrables colonnes de fumée ont rendu l’air souvent irrespirable pendant cette période. Des récits contemporains témoignent qu’un quart de Paris aurait été détruit.

Ils ont détruit aussi des trésors culturels et artistiques. De grandes quantités d’œuvres témoignant de l’héritage culturel unique de la France et rassemblées à Paris depuis des centaines d’années ont été détruites ou sont parties en fumée. Des peintures, des sculptures, des parchemins et des œuvres d’architecture ont disparu pour toujours.

De sang-froid, ils ont tué des dizaines d’otages innocents, dont des prêtres, l’archevêque de Paris et les Gardes suisses. Ils se sont débarrassés des espions suspectés en leur liant mains et pieds et en les jetant à la Seine. Tous ces actes destructeurs et ignobles ont également servi de modèle aux révoltes prolétariennes qui ont suivi.

La Commune de Paris a tristement inspiré la Russie et la Chine au XXe siècle

Vladimir Lénine admirait tant la Commune de Paris qu’il a dansé dans la neige à Moscou le jour où le gouvernement bolchevik a dépassé le temps d’existence de la Commune. Il a écrit : « Nous ne sommes que des nains perchés sur les épaules de ces géants. » Sa tombe a été décorée du drapeau rouge de la Commune.

Résumant les opinions répandues en Union soviétique lorsqu’il écrivait en 1930 son livre La Commune de Paris, Edward S. Mason a déclaré : « Non seulement la Commune de Paris est un épisode glorieux et inspirant de l’histoire du mouvement prolétarien, non seulement elle a offert aux révolutionnaires socialistes des leçons précieuses de tactique révolutionnaire, mais elle a établi les fondements d’une forme de gouvernement prolétarien qui devait recevoir son plein développement dans la Russie communiste. »

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L’héritage de Lénine et de ses successeurs a été la mort de millions de personnes innocentes.

Mao Zedong a également étudié la Commune de Paris, et certains aspects de la Révolution culturelle (1966-76) ont été inspirés par les Communards. Les communistes d’aujourd’hui considèrent toujours la Commune de Paris comme l’ancêtre, la première incarnation de la théorie communiste. Sa ligne directrice et son héritage destructeur s’étendent encore jusqu’à aujourd’hui. Presque 150 ans depuis son arrivée en France, sa tornade destructrice tourne encore violemment au-dessus de nos têtes.

On estime que le communisme a tué au moins 100 millions de personnes, bien que ses crimes ne soient pas recensés et que cette idéologie persiste toujours. Epoch Times tâche d’exposer l’histoire et les croyances de cette doctrine, qui a servi de base à la tyrannie et à la destruction des peuples depuis son émergence. On peut trouver la série complète de ces articles dans la rubrique « Histoire cachée du communisme ».

Version anglaise : The Paris Commune: When the Specter Came to Earth

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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