«Danger, danger, danger»: L’avocat de Trump avertit les sénateurs pendant le procès de destitution

Par Jack Phillips
30 janvier 2020 16:43 Mis à jour: 30 janvier 2020 16:43

L’avocat du président américain Donald Trump, en concluant ses arguments d’ouverture du procès de destitution du Sénat, a déclaré que si les critères de mise en accusation sont insuffisants, les futurs présidents ne pourront pas exercer le pouvoir exécutif, tout en répondant aux allégations contenues dans le livre de John Bolton, ancien conseiller à la sécurité nationale.

« Danger, danger, danger », a déclaré Jay Sekulow, l’avocat personnel de Trump, devant le Sénat. « Je veux me concentrer aujourd’hui, dans ma partie, sur ce qu’il vous est demandé de faire. Il vous est demandé de destituer un président des États-Unis dûment élu, et on vous demande de le faire au cours d’une année électorale », a déclaré M. Sekulow. « Au cours d’une année électorale », a-t-il affirmé.

De plus, si l’affaire Trump aboutit, elle portera atteinte au pouvoir exécutif de façon permanente, car les futures majorités de la Chambre des représentants pourront menacer de destitution les futurs présidents.

« Les futurs présidents – démocrates et républicains – seront paralysés dès leur élection. Avant même qu’ils ne puissent prêter serment », a-t-il déclaré. « Les critères de mise en accusation ne peuvent pas être insuffisants. »

Les mises en accusation ne peuvent pas être faites en raison de désaccords politiques ou en fonction d’articles de journaux sans fondement, a poursuivi Me Sekulow.

M. Sekulow a déclaré que l’appel téléphonique du 25 juillet de M. Trump avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky – un élément clé de l’enquête de mise en accusation du président – portait davantage sur sa politique étrangère.

« Vous ne pouvez pas mettre en accusation un président sur la base d’une allégation non fondée », a-t-il déclaré, faisant référence à une allégation qui serait contenue dans le livre à paraître de l’ancien conseiller à la sécurité nationale John Bolton. Le New York Times, sans citer d’extraits du livre, a rapporté dimanche soir que M. Bolton a déclaré avoir été informé par Trump d’un lien entre le gel de l’aide militaire à l’Ukraine et les enquêtes sur les opposants politiques. M. Trump a catégoriquement démenti ce rapport.

John Bolton, alors conseiller à la sécurité nationale, s’exprime lors d’un point de presse à la Maison-Blanche à Washington le 28 janvier 2019. (Holly Kellum/NTD)

Lundi, d’autres membres de l’équipe de défense de Trump, qui comprennent l’ancien avocat indépendant de Whitewater Kenneth Starr, le professeur de droit émérite de Harvard Alan Dershowitz, l’avocat de la Maison-Blanche Pat Cipollone, l’ancienne procureur général de Floride Pam Bondi et l’avocat de Trump Eric Herschmann, ont aidé à défendre le président devant le Sénat. Mardi, le leader de la majorité au Sénat, Mitch McConnell (R-Kentucky), a déclaré que l’équipe de défense juridique de Trump conclurait ses arguments avant le dîner.

MM. Dershowitz, lundi, et Cipollone, mardi, ont fait valoir que les deux articles de mise en accusation – abus de pouvoir et obstruction au Congrès – ne répondent à aucune norme constitutionnelle et constituent un dangereux précédent. Les démocrates ont allégué que Trump avait retenu l’aide militaire pour pousser à des enquêtes sur l’ancien vice-président Joe Biden et son fils Hunter Biden, un ancien membre du conseil d’administration de Burisma Holdings, une société gazière ukrainienne qui appartenait à un oligarque qui fait depuis longtemps l’objet d’une enquête pour corruption et blanchiment d’argent.

Certains sénateurs républicains ont déclaré qu’ils voteraient pour obliger les Biden à témoigner, tandis que les sénateurs démocrates et certains républicains au vote décisif ont suggéré d’appeler M. Bolton à témoigner. Le leader de la minorité sénatoriale Chuck Schumer (D-N.Y.), lors d’une conférence de presse mardi matin, s’est opposé à la suggestion que M. Bolton puisse témoigner en échange du témoignage des Biden.

M. Cipollone, dans sa plaidoirie finale d’ouverture, a appelé les sénateurs à défendre la Constitution et à rejeter les articles de mise en accusation.

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