Des arboriculteurs du Cher déchargent leurs pommes devant les centres logistiques des grandes surfaces

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Photo: : JEAN-FRANCOIS MONIER/AFP via Getty Images
Aujourd’hui, vendre une pomme coûte de l’argent. Vendredi 13 janvier 2023, les arboriculteurs du Cher déchargeaient leurs pommes devant les centres logistiques des grandes surfaces pour se faire entendre.
Il fait encore nuit noire lorsque le cortège de tracteurs commence sa déambulation, vendredi 13 janvier. Les centres logistiques des grandes surfaces de Bourges sont alors bloqués. Plusieurs tonnes de pommes pourries et d’arbres fruitiers sont déversés, par le biais de remorques pleines. Plus tôt dans la semaine, ils avaient arraché plusieurs vergers, rapporte France 3 Centre-Val de Loire.
Face aux responsables des centres d’achats, le discours est sans équivoque: « Il faut qu’on ait un prix d’achat qui nous permette de payer nos salariés, comme vous ! »
Pascal Clavier est arboriculteur et membre de la FDSEA du Cher. Il dénonce: « Le prix payé aux agriculteurs est aujourd’hui inférieur à nos coûts de revient, sans tenir compte des augmentations. » En clair, vendre les pommes fait perdre de l’argent aux professionnels, à plus forte raison avec l’inflation grandissante.
Pourtant, dans les rayons des magasins, le prix des denrées augmente pour les clients. À l’évidence, la calculatrice fonctionne mal.
En quinze ans, le nombre d’arboriculteurs du département s’est considérablement réduit, passant de 150, à une trentaine. Ceux qui se lancent dans le métier sont rapidement en difficulté, comme Louis Demoule, arrivé depuis un an à Saint-Palais: « suite à toutes les augmentations des matières premières, les intrants, l’énergie, on aimerait bien que les grandes surfaces fassent un effort pour qu’on puisse faire face. »
Un accord semble avoir été trouvé avec l’enseigne Carrefour. Les arboriculteurs préviennent, si ils ne sont pas écoutés, ils reviendront.
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