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Des défenseurs des droits de l’homme s’insurgent contre la venue de Narendra Modi à Paris

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Une manifestation s'est tenue à Paris le 13 juillet 2023 pour l'arrivée du Premier ministre indien Narendra Modi, alors que le Parlement européen a exhorté son pays à faire davantage pour protéger les minorités ethniques et religieuses.

Photo: GEOFFROY VAN DER HASSELT/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Malgré les alertes des ONG et des observateurs, l’Inde demeure un partenaire stratégique et commercial incontournable pour l’Europe et les États-Unis. La visite de son premier ministre, Narendra Modi, invité d’honneur de la fête nationale du 14 juillet, a fait l’objet de vives critiques et donné lieu à une manifestation.
Les écologistes français ont exprimé leurs critiques dans un communiqué. Depuis l’arrivée au pouvoir du parti de Narendra Modi, en 2014, l’Inde « n’a eu de cesse de régresser dans sa lutte contre la pauvreté, contre les inégalités, comme en termes de droits humains et de libertés fondamentales ».
Human Right Watch dénonce le recul des libertés en Inde et écrit en introduction de son rapport annuel 2022 : « Les détracteurs du gouvernement indien dirigé par le Bharatiya Janata Party (BJP), notamment les militants, les journalistes, les manifestants pacifiques et même les poètes, les acteurs et les entreprises, risquent de plus en plus d’être victimes de harcèlement, de poursuites et de perquisitions fiscales motivés par des considérations politiques. »
Oui à l’Inde, non à son gouvernement
Quelques dizaines de manifestants ont protesté jeudi contre la venue du Premier ministre indien. « India : yes, Modi : no », « Modi, vous n’êtes pas le bienvenu à Paris », « Pas de tapis rouge pour un ennemi des droits humains », pouvait-on lire sur les pancartes tenues par quelques dizaines de manifestants.
« Nous n’acceptons pas cette invitation d’honneur faite à M. Modi le jour où nous célébrons les libertés », a lancé le parlementaire de la France insoumise (LFI) Arnaud Le Gall, ceint de son écharpe tricolore.
C’est une « insulte » aux opposants du chef du gouvernement indien, a estimé l’autre député LFI Thomas Portes, quand le régime de M. Modi est accusé par de nombreuses ONG et par l’Onu de répression des minorités et de dérive autoritaire.

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« Ses crimes sont glorifiés et blanchis »
Mariam, une journaliste indienne vivant à Paris, portait un châle sur les cheveux, des lunettes de soleil et un masque pour ne pas être reconnue et éviter de mettre sa famille, restée en Inde, en danger. « Quand Macron accueille Modi, cela veut dire qu’il y a une impunité absolue et aucun espoir de justice. Ses crimes sont glorifiés et blanchis », a-t-elle regretté, interrogée par l’AFP. « Tout ce que nous écrivons en mettant nos vies et celles de nos familles en danger, tout notre travail est complètement effacé », a soupiré cette journaliste, qui dit avoir reçu des menaces de viol et de meurtre sur Twitter pour être « ouvertement critique » en ligne.
La militante indienne Trisha Shetty a dénoncé un « climat de peur » en Inde. Ce Premier ministre a été « élu démocratiquement, mais ne respecte pas les principes démocratiques », a-t-elle dénoncé.