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Donald Trump affirme avoir quasiment tranché sur la livraison de missiles Tomahawk à l’Ukraine

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Le président américain Donald Trump s'adresse à la presse devant le Bureau ovale après avoir atterri sur la pelouse sud de la Maison-Blanche à Washington, DC, le 5 octobre 2025.

Photo: ANDREW CABALLERO-REYNOLDS/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Le président Donald Trump a déclaré, le 6 octobre, qu’il avait « quasiment » tranché sur la question de fournir des missiles Tomahawk longue portée à l’Ukraine, précisant ne pas vouloir voir le conflit entre la Russie et l’Ukraine s’aggraver.
Les missiles Tomahawk disposent d’une portée d’environ 1600 kilomètres, selon Raytheon, suffisamment pour permettre à l’Ukraine de frapper Moscou si elle reçoit ces armements américains.
S’exprimant devant la presse à la Maison-Blanche, Trump a souligné qu’il avait « plus ou moins pris sa décision » sur la vente de missiles Tomahawk à l’Ukraine, mais qu’il attendait certaines réponses de Kiev avant de la finaliser.
« J’ai en partie décidé, pour ainsi dire. Je veux savoir ce qu’ils comptent en faire. Où vont-ils les envoyer ? Je dois poser cette question », a affirmé le président. « Je ne souhaite pas une escalade. »
Le président russe Vladimir Poutine a prévenu, le 2 octobre, que la fourniture de Tomahawk à l’Ukraine marquerait « une toute nouvelle étape, qualitativement inédite, dans l’escalade du conflit ».
Poutine estime que l’Ukraine aurait besoin de la participation directe de militaires américains pour employer les Tomahawk, et que leur livraison à Kiev nuirait aux relations entre Moscou et Washington.
« Les Tomahawk sont de puissants missiles. Certes, ils ne sont plus de toute première modernité, mais ils restent redoutables et représentent une menace. Cependant, ils ne modifieront en rien l’équilibre des forces sur le champ de bataille », a estimé Poutine.
« Ces missiles peuvent-ils nous atteindre ? Oui, mais nous les intercepterons et renforcerons nos défenses aériennes. Cela nuira-t-il à nos relations [avec les États-Unis], qui connaissaient pourtant une éclaircie ? Évidemment, comment pourrait-il en être autrement ? »
Le vice-président américain JD Vance a déclaré en septembre que les États-Unis examinaient la demande ukrainienne de livraison de Tomahawk, la décision finale revenant à Trump. Les pays européens prendraient en charge la facture si la vente est approuvée, a précisé Vance lors d’un entretien diffusé sur Fox News le 28 septembre.
« Ce que le président va faire découle de l’intérêt supérieur des États-Unis d’Amérique », a-t-il affirmé. « C’est la boussole de toutes ses décisions diplomatiques et de défense, et ce sera également le critère pour trancher sur la question des Tomahawk. »
Trump a tenté de servir de médiateur dans le but de mettre fin à la guerre entre la Russie et l’Ukraine, en cours depuis février 2022. S’il avait initialement évoqué une solution de compromis territorial, le président a estimé, le 23 septembre, qu’avec le soutien de l’Europe et de l’OTAN, l’Ukraine pouvait désormais reprendre ses territoires occupés.
Ce changement de doctrine a suivi une rencontre entre Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelensky, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, à New York, le 23 septembre.
Zelensky a déclaré avoir évoqué avec Trump « les démarches véritablement capables de pousser la Russie à infléchir sa position et à stopper la guerre ».
Avec Reuters