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Donald Trump, colère et calculs

L'heure de l'impeachment, "ce mot si laid", a sonné. Alors Donald Trump tweete et retweete. Frénétiquement.

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-Le président américain Donald Trump prend la parole lors d'un grand rassemblement Keep America Great à Kellogg Arena le 18 décembre 2019, à Battle Creek, Michigan. Photo de BRENDAN SMIALOWSKI / AFP via Getty Images.

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Durée de lecture: 6 Min.

L’heure de l’impeachment a sonné pour Donald Trump. Et le président américain a été piqué au vif.

Le tempétueux locataire de la Maison Blanche le sait: ce 18 décembre 2019, au cours duquel il est devenu le troisième président de l’Histoire mis en accusation au Congrès, figurera à jamais dans les manuels scolaires et les livres d’histoire.
Mais le président de 73 ans, doté d’une énergie peu commune, d’un indéniable goût pour la bagarre et d’un réel sens politique, avait aussi décidé de se servir de cette journée singulière comme d’une planche de rebond pour un autre combat: celui de l’élection du 3 novembre 2020.

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Compte Twitter @realDonaldTrump

Comment souvent, le meilleur moyen de prendre le pouls du « 45e » est de se pencher sur le compte @realDonaldTrump et ses 67 millions d’abonnés. Et si l’on se fie à son activité sur Twitter, il apparaît qu’il a gardé les yeux rivés sur son écran de télévision durant l’essentiel de la journée.
Le ton a été donné tôt, dès 7H34 du matin, bien avant que la Chambre des représentants ne débute ses travaux: « Arrivez-vous à croire que je serai mis en accusation aujourd’hui par la gauche radicale, les démocrates-qui-ne-font-rien, alors que je n’ai rien fait de mal! ».

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Nancy Pelosi la pire Speaker de l’histoire

Nancy Pelosi, la chef des démocrates au Congrès? « Elle restera dans l’histoire comme le pire Speaker qui soit. Elle s’est déjà fait dégager une fois! »
Parfois, l’exaspération s’exprime en lettres capitales.
« TANT D’HORRIBLES MENSONGES DE LA PART DE LA GAUCHE RADICALE, DES DÉMOCRATES-QUI-NE-FONT-RIEN. C’EST UNE ATTAQUE CONTRE L’AMERIQUE ET UNE ATTAQUE CONTRE LE PARTI RÉPUBLICAIN!!!! ».

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Impressionnante série de tweets et de retweets

Après une impressionnante série de tweets et de retweets, il a quitté la Maison Blanche sans dire un mot pour rejoindre Battle Creek, petite ville du Michigan située à 200 à l’ouest de Detroit.
Et c’est là, dans un meeting de campagne, face à une marée de casquettes rouges « Keep America Great » (son nouveau slogan), qu’il a laissé éclater sa colère, quelques minutes après avoir été mis en accusation pour « abus de pouvoir » et « entrave à la bonne marche du Congrès ».

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« Pendant que nous créons des emplois et que nous nous battons pour le Michigan, la gauche radicale au Congrès est rongée par l’envie, la haine et la rage, vous voyez ce qu’il se passe! », a-t-il lancé.

Dévalorisé la procédure de destitution

« Les démocrates essayent d’annuler le vote de dizaines de millions d’Américains », a-t-il ajouté, les accusant d’avoir « dévalorisé » la procédure de destitution.
Martelant sa conviction que ses adversaires politiques venaient de commettre un « suicide politique », il a aussi démontré qu’il entendait utiliser autant que possible cet épisode pour galvaniser sa base électorale, sonner le rassemblement.

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Donald Trump sait que c’est le jour le plus difficile à passer, que la suite lui sera plus favorable. C’est désormais une quasi-certitude: en janvier, le Sénat, dominé par les républicains, fera bloc autour de lui et le déclarera non coupable.

Une chasse aux sorcières « sans équivalent dans l’histoire »

Après? Il brandira cet épilogue comme une victoire absolue, la preuve irréfutable qu’il a été la victime d’une chasse aux sorcières « sans équivalent dans l’histoire ».
Les élus démocrates ? « Ils passent pour des idiots ».
Les élections à venir ?  « Les Américains se rendront aux urnes par dizaines de millions l’année prochaine pour dégager Pelosi ».

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« Le 3 novembre (2020), nos aurons des foules comme nous n’en avons jamais vu.  Nous voulons reprendre la Chambre, nous garderons le Sénat et nous aurons la Maison Blanche », a-t-il poursuivi, résolument optimiste.
Et si le président septuagénaire a répété à l’envie qu’il n’était « pas inquiet », il était difficile de ne pas voir dans son discours décousu – et par moments très agressif – de plus de deux heures l’expression d’une profonde frustration face à une procédure qui restera, quoiqu’il arrive, comme une tache indélébile sur sa présidence.