Donald Trump déploie des «soldats lourdement armés» à Washington en réponse aux émeutes dans tout le pays

Par Allen Zhong
2 juin 2020 20:06 Mis à jour: 2 juin 2020 20:22

Le président américain Donald Trump a annoncé lundi après-midi qu’il allait déployer du personnel militaire ainsi que d’autres ressources fédérales pour mettre fin aux violentes émeutes à Washington.

« En ce moment même, j’envoie des milliers de soldats lourdement armés, du personnel militaire et des agents de la force publique pour mettre fin aux émeutes, aux pillages, au vandalisme, aux agressions et à la destruction gratuite de biens », a annoncé M. Trump lors d’une conférence de presse.

M. Trump a qualifié de « honteuse » la violence qui a sévi dans la capitale du pays dimanche soir. Il a déclaré qu’un couvre-feu à partir de 19 heures serait « strictement appliqué » dans toute la ville ce soir-là.

« Nous ne devons jamais céder à la colère ou à la haine. Si la malveillance ou la violence règnent, alors aucun d’entre nous n’est libre », a-t-il déclaré.

Le président a également déclaré qu’il recommandait vivement aux gouverneurs de déployer la Garde nationale dans leur État.

« Les maires et les gouverneurs doivent établir une présence policière massive jusqu’à ce que la violence ait été réprimée », a-t-il déclaré. « Si une ville ou un État refuse de prendre les mesures nécessaires pour défendre la vie et les biens de ses habitants, alors je déploierai l’armée américaine et je résoudrai rapidement le problème pour eux. »

Après son discours national, M. Trump a visité l’église épiscopale St. John’s, un monument historique et national situé en face de la Maison-Blanche, connu sous le nom de « l’église des Présidents », qui a subi des dommages après avoir été incendiée par des émeutiers dimanche soir.

« Nous avons le meilleur pays du monde », a déclaré M. Trump devant cette église vieille de 204 ans. « Nous allons la garder en sécurité. »

Le président Donald Trump tient une Bible devant l’église épiscopale St. John’s, de l’autre côté du parc Lafayette à Washington, le 1er juin 2020. (Brendan Smialowski/AFP via Getty Images)

La secrétaire de presse de la Maison-Blanche, Kayleigh McEnany, a déclaré lundi dernier que la Maison-Blanche mettait en place un centre de commandement central pour coordonner avec les États la réponse à la violence croissante à la suite des manifestations.

Le président de l’état-major, le général Mark Milley, le secrétaire à la défense, Mark Esper, et le procureur général, William Barr, participeront à ce plan.

« Il y aura des moyens fédéraux supplémentaires déployés dans tout le pays. Il y aura un centre de commandement central en conjonction avec les gouvernements des États et localités qui inclura le général Milley, le secrétaire Esper et le procureur général William Barr », a déclaré Kayleigh McEnany.

La mort de George Floyd, un Afro-Américain qui est mort après qu’un policier de Minneapolis s’est agenouillé sur son cou pendant près de neuf minutes lors d’une arrestation la semaine dernière, a provoqué un tollé national. Mais les protestations, d’abord pacifiques, exprimant le chagrin et la colère face à la brutalité policière, ont été dans de nombreux cas entachées de pillages, de violences et d’incendies criminels.

Les protestations se sont poursuivies le 30 mai dans des dizaines de villes du pays, dont Minneapolis (Minnesota), New York (New York), Atlanta (Géorgie), Détroit (Michigan) et Louisville (Kentucky), avec des pillages, des incendies et des actes de vandalisme occasionnels.

Des incendies ont éclaté dans des villes de tout le pays, y compris à proximité de la Maison-Blanche. Des magasins ont été pillés et des images troublantes d’actes violents ont inondé les médias sociaux, notamment celle d’une foule battant une femme âgée propriétaire d’un magasin à Rochester, dans l’État de New York.

Selon un décompte établi par The Associated Press, au moins 4 400 personnes ont été arrêtées dans tout le pays.

Selon un rapport des pompiers de Minneapolis (pdf), George Floyd ne réagissait pas et était « sans pouls » lorsqu’il a été transporté dans une ambulance par des ambulanciers du lieu de son arrestation à l’hôpital.

Le policier qui a été vu agenouillé sur le cou de George Floyd, Derek Chauvin, a été licencié le 25 mai, en même temps que trois autres officiers. M. Chauvin a été accusé de meurtre au troisième degré et d’homicide involontaire coupable au deuxième degré le 29 mai.

Lundi, un médecin légiste a classé la mort de M. Floyd comme un homicide, disant que son cœur s’était arrêté lorsque la police l’avait maîtrisé et lui avait entravé la circulation.

« La personne décédée a subi un arrêt cardiopulmonaire alors qu’elle était maîtrisée par un ou plusieurs agents des forces de l’ordre », peut-on lire dans le rapport. Sous « autres conditions significatives », le rapport indique que George Floyd souffrait de maladies cardiaques et d’hypertension, et mentionne une intoxication au fentanyl et une consommation récente de méthamphétamine.

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