Dordogne : dans cette famille, les enfants ont pour deuxième prénom « Canard »

Par Léonard Plantain
7 janvier 2022 20:03 Mis à jour: 7 janvier 2022 20:03

En Dordogne, dans la liste des prénoms donnés aux nouveaux nés en 2021, figurait celui de « Canard » attribué en second prénom à un petit garçon, comme à ses 3 autres frères. Une découverte qui a fait réagir sur les réseaux sociaux, mais dont la raison n’a en réalité rien à voir avec une quelconque fantaisie.

Durant l’année 2021 en Dordogne, dans la liste de l’état civil des prénoms donnés, on peut y trouver le prénom « Canard », qui a été donné comme deuxième prénom à un petit garçon nommé Dyklan. Devant les critiques et les moqueries sur les réseaux sociaux, la famille a pris la parole pour expliquer ce choix.

Interrogé par France Bleu, Jean-Christophe Bret-Canard, président d’un club de boxe et gérant d’un salon de tatouage à Montpon-Ménestérol, ainsi que grand-père du petit garçon, a bien voulu partager son histoire familiale :

« Ma maman s’appelait Madame Canard. Mais c’était son nom de famille. Elle avait été abandonnée en 1943 pendant la Seconde Guerre mondiale, parce qu’elle était des gens du voyage. Et en ce temps-là, ils n’étaient pas très bien traités, on va dire. Elle a été abandonnée sur les marches d’une église et placée en orphelinat, puis adoptée par Monsieur Georges Canard, qui est devenu son nom de famille. Et par respect pour elle, tous mes enfants, mes quatre enfants, portent comme deuxième prénom Canard », a-t-il déclaré.

Pour Jean-Christophe, il s’agit donc d’un moyen de perpétuer le nom « Canard » en hommage à sa mère et à l’homme qui l’a adoptée pendant la guerre, a rapporté Nice-Matin.

« Quand tu sais que tes parents ont été exterminés, et qu’elle s’est battue pour que je réussisse, on est parti de rien et moi, j’ai deux fils qui sont gendarmes, un autre fils qui a créé son entreprise. C’est une fierté et je le revendique. D’ailleurs tout le monde m’appelle Canard, tout le monde m’appelle Monsieur Canard », a ajouté Jean-Christophe.

Par ailleurs, lors de l’enregistrement au service de l’état civil, « ils ont tiqué sur le moment, et après quand on a montré la pièce d’identité de ma mère, ils ont compris que ce n’était pas une fantaisie », a conclu Jean-Christophe, dont le salon de tatouage s’appelle « Duck » (canard en anglais), également en hommage à l’histoire de sa famille.

 


Rejoignez Epoch Times sur Telegram
t.me/Epochtimesfrance

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.