L’entreprise Duralex, connue dans le monde entier pour sa vaisselle réputée incassable, avait failli disparaître après un énième redressement judiciaire en avril 2024. Elle a finalement été sauvée grâce à sa reprise en société coopérative et participative (Scop) par ses salariés.
Dix mois après la reprise de Duralex par ses salariés, la direction de l’entreprise ainsi que les pouvoirs publics jugent le bilan encourageant. C’est, en substance, le constat qui a été fait devant le tribunal de commerce d’Orléans. Selon le directeur général François Marciano, la verrerie de La Chapelle-Saint-Mesmin, située près d’Orléans (Loiret), tient ses objectifs.
« Nous sommes fiers de la trajectoire »
« 31 millions d’euros de chiffre d’affaires dans la première année, comme nous nous étions fixés, et nous annonçons en faire plus l’année prochaine et encore celle d’après », vient d’annoncer le directeur général dans son bilan, un peu moins d’un an après la reprise par une poignée de salariés devenus associés majoritaires, ainsi que le relate Actu.fr.
La verrerie, créée en 1945 par Saint-Gobain, avait été placée en redressement judiciaire à quatre reprises en vingt ans. Ses salariés l’ont transformée en société coopérative et participative (Scop), avec le soutien de la municipalité, de la région, de la préfecture, ainsi que de plusieurs établissements bancaires, dont Bpifrance, le Crédit Agricole et la Caisse d’Épargne.
En 2023, le chiffre d’affaire atteignait 25 millions d’euros. Il a été estimé à 33 millions d’euros pour 2026, avec une progression à 35 millions pour 2027. « C’est ce que nous avions annoncé au tribunal, cela prend du temps mais nous sommes fiers de la trajectoire », s’est encore réjoui François Marciano, considérant la trajectoire comme « encourageante », ainsi que le rapporte Le Parisien.
« Il y a eu un boulot énorme dans l’entreprise et c’est en train de produire des résultats, avec une hausse de 20 % du chiffre d’affaires », a de son côté indiqué à La Nouvelle République le maire d’Orléans, Serge Grouard.
Plusieurs axes de développement
Cherchant à se développer par tous les moyens, l’entreprise déploie ses efforts sur plusieurs axes stratégiques. Selon la directrice marketing Peggy Sadier, embauchée en janvier par l’entreprise, le marché français constitue désormais 50 % des ventes de l’entreprise, précise encore La Nouvelle République.
Pour stimuler les ventes, l’équipe commerciale a été renforcée. Alors qu’elle comptait 227 salariés au moment de la reprise, elle en dénombre aujourd’hui 242. Elle cible les cafés, les restaurants, les collectivités, ainsi que la grande distribution. De plus, l’entreprise mise également sur l’export, en se concentrant notamment sur l’Europe de l’Ouest et du Sud, ainsi que sur les États-Unis.
Elle a par ailleurs ouvert une boutique à Paris, où elle vient d’installer ses collections dans un café-épicerie. Depuis son ouverture en décembre, la boutique d’Orléans rencontre quant à elle un succès notoire.
Lancement de produits dérivés
Duralex, qui s’appuie sur la dimension « nostalgique » de sa marque, espère en outre séduire de nouveaux clients en s’appuyant davantage sur les réseaux sociaux. Son objectif est de toucher, entre autres, un public plus jeune. Un nouveau site Internet sera par ailleurs mis en ligne début juin. Il est censé générer 2,4 millions d’euros cette année, ce qui représente 17 % du chiffre d’affaires en France.
La verrerie, qui fête cette année ses 80 ans, devrait de ce fait connaître un réel essor grâce au lancement de produits dérivés tels que des plaques émaillées, des affiches vintages, ou encore des tee-shirts. Un coffret collector de verres tricolores (bleu blanc rouge), estampillé du poinçon « 80 », viendra parfaire cette célébration anniversaire.
Bien que la trésorerie demeure pour l’instant « tendue » et que les défis soient encore nombreux, Duralex peut s’appuyer sur la métropole, qui rachète son terrain pour 5,6 millions d’euros. Un premier versement de 3,3 millions est attendu d’ici fin juin, le solde devant être réglé en janvier prochain, en contrepartie d’un loyer mensuel de 24.000 euros.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.