EDF obligé de racheter son électricité 300€ le MWh et de la revendre à 46,20€ à ses concurrents pour suivre une directive du gouvernement

Par Léonard Plantain
18 janvier 2022 19:26 Mis à jour: 18 janvier 2022 19:26

Voyant une envolée des prix de l’électricité et avec sa promesse de limiter la hausse pour les ménages à 4%, le gouvernement a trouvé une solution pour le moins rocambolesque : conduire EDF à fournir aux opérateurs alternatifs des volumes d’électricité qu’elle n’a plus. EDF doit donc racheter plein pot une électricité qu’elle avait vendu à prix cassé en 2021, pour ensuite la revendre à prix cassé pour 2022 afin de faire baisser les factures des Français…

En septembre 2021, le gouvernement français, avec le discours de Jean Castex, promettait de limiter la hausse de l’électricité à 4% en 2022. Une annonce qui semble impossible aujourd’hui face aux prix en constante augmentation. Du moins, c’était sans compter sur l’inventivité sans limite du gouvernement pour trouver une solution.

En effet, étant le premier actionnaire, le gouvernement a tout simplement intimé l’ordre à l’entreprise EDF d’augmenter le volume d’électricité nucléaire qu’elle a l’obligation de vendre à ses concurrents à prix réduits. L’objectif étant de transférer cette baisse des prix aux clients finaux que sont les ménages et les entreprises. Problème : EDF ne dispose plus de cette quantité, déjà vendue sur le marché de gros lors des négociations qui ont eu lieu en 2021, a rapporté Marianne.

EDF doit donc racheter l’électricité qu’elle a vendu à prix cassé (à 42 euros le MWh à l’époque), une électricité qui s’achète désormais entre 275 euros et 300 euros le MWh, pour ensuite la revendre à nouveau à 46,20 euros le MWh à ses concurrents pour éviter une augmentation des prix sur l’ensemble du territoire français. Ainsi, cela fera baisser la facture des ménages, de façon à rentrer dans les 4% d’augmentation maximum promis par le gouvernement Castex.

Une double punition pour EDF, qui non seulement ne pourra pas faire de bénéfices de sa première vente, mais doit en plus vendre à perte pour respecter les décisions du gouvernement et prévenir l’annonce de la Commission de régulation, qui estimait au 10 janvier une hausse entre 30% et 40% de l’électricité, a rapporté Le Parisien.

Entre temps, aucune annonce n’a été faite par le gouvernement sur cette affaire. EDF a également gardé le silence. La seule information qui a été donnée concernait les 8 milliards que coûtera le dispositif : « Ce montant intègre une estimation de l’effet du report tarifaire sur le cash-flow 2022 d’environ 1,5 Mds € sur la base des prix de marché au 31 décembre 2021 et d’environ 1,6 Mds € sur la base des prix de marché au 12 janvier 2022 ». Un charabia difficilement compréhensible.

 


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