Elon Musk modifie l’étiquette Twitter de la CBC « financée par le gouvernement » afin d’indiquer la part de financement

Photo: Simaah | Pixabay
Après que le radiodiffuseur canadien public CBC (ou Radio-Canada, en français) se soit plaint de l’étiquette « médias financés par le gouvernement » qui lui a été accolée par Twitter, cette dernière a été modifiée, indiquant maintenant qu’une partie de son financement provient du gouvernement.
« Canadian Broadcasting Corp affirme être financée à moins de 70% par le gouvernement, alors nous avons corrigé l’étiquette », a écrit Elon Musk, propriétaire de Twitter, sur la plateforme le 17 avril.
Sur Twitter, la CBC est désormais qualifiée de « média financé à 69% par le gouvernement ». Ce changement est intervenu après des échanges entre Elon Musk et plusieurs utilisateurs de Twitter à propos d’un post de la CBC qui protestait contre l’étiquette « financée par le gouvernement » qui lui a été accolée.
Un utilisateur a fait référence à un message publié par la CBC en 2017, selon lequel le financement fédéral « ne couvre qu’une partie » des dépenses du radiodiffuseur.
« La publicité nous aide à couvrir les coûts sur toutes les plateformes », disait le message, daté du 12 septembre 2017.
En réponse, Elon Musk a demandé s’il ne serait pas plus « exact » d’étiqueter la chaîne comme étant financée à 70% par le gouvernement, en réponse aux plaintes de la chaîne publique à ce sujet.
La CBC a annoncé le 17 avril qu’elle cesserait temporairement ses activités sur Twitter en réponse à la nouvelle étiquette.
« Notre journalisme est impartial et indépendant. Il est faux de suggérer le contraire », déclare la chaîne.
Twitter indique appliquer l’étiquette « financé par le gouvernement » aux organismes qui reçoivent « une partie ou la totalité » de leur financement d’un gouvernement. L’étiquette s’applique également aux médias ayant « des degrés variables d’implication du gouvernement sur le contenu éditorial ».
Selon le rapport annuel 2021-2022 de la CBC, le radiodiffuseur a reçu 1,24 milliard de dollars de la part du gouvernement fédéral l’année dernière.
Cependant, le directeur des relations avec les médias de la CBC, Leon Mar, a déclaré à Epoch Times le 16 avril que cette étiquette était inexacte car « la politique de Twitter définit les médias financés par le gouvernement comme des cas où le gouvernement ‘peut avoir divers degrés d’implication sur le contenu éditorial' », ce qui, selon lui, « n’est clairement pas le cas de la CBC/Radio-Canada ».
Nouveau changement
Peu après avoir modifié l’étiquette de la CBC sur Twitter, indiquant que le média est financé à 70% par le gouvernement, Elon Musk a écrit que la préoccupation de la CBC « a été prise en compte ».
Un utilisateur a alors déclaré que l’étiquette devrait être modifiée pour indiquer que la CBC reçoit moins de 70% de son financement du gouvernement fédéral.
« Bon point, être généreux est toujours la meilleure chose à faire », a répondu Musk. « C’est 69% ! »
La CBC a été étiquetée comme média financé par le gouvernement peu de temps après que des étiquettes similaires ait également été accolées par Twitter à la National Public Radio aux États-Unis et à la British Broadcasting Corporation au Royaume-Uni.
En réponse à l’étiquetage de CBC, le Premier ministre Justin Trudeau s’en est pris au Parti conservateur et a déclaré que les membres de ce parti « choisissent d’attaquer constamment les organisations médiatiques indépendantes ».
Trudeau a également déclaré, lors d’une conférence de presse le 17 avril, que le leader conservateur Pierre Poilievre « fait appel à des milliardaires américains » pour « attaquer » la CBC.
Le premier ministre faisait référence aux appels lancés par M. Poilievre pour que Twitter qualifie la CBC de chaîne financée par le gouvernement.
Une fois que cela a été fait le 16 avril, M. Poilievre a écrit que la CBC avait été « officiellement exposée comme un ‘média financé par le gouvernement' ».
« Maintenant, les gens savent que [ce média diffuse] de la propagande de Trudeau, pas des informations », a-t-il écrit sur Twitter.
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