Examens gynécologiques forcés: le Qatar sommé de garantir la sécurité des supportrices lors du Mondial-2022

Par Epoch Times avec AFP
24 octobre 2022 10:51 Mis à jour: 24 octobre 2022 10:58

Le faits s’étaient passés en 2020. Un groupe de femmes avaient été contraintes à un examen gynécologique forcé à l’aéroport de Doha au Qatar. Ces dernières ont engagé ce mois-ci des poursuites contre les autorités qataries et ont sommé le 23 octobre le Qatar de garantir la sécurité des supportrices lors du Mondial de football qui débutera le mois prochain.

En octobre 2020, des passagères de dix vols de Qatar Airways, parmi lesquelles 13 Australiennes, s’étaient plaintes d’avoir été contraintes d’effectuer des examens gynécologiques, menés afin de retrouver la mère d’un nouveau-né abandonné dans les toilettes de l’aéroport.

Deux ans plus tard, cinq femmes ont engagé ce mois-ci des poursuites en Australie contre la compagnie aérienne et l’autorité qatarie de l’aviation civile, réclamant des indemnités et des dommages-intérêts pour le traumatisme subi, et exigeant par le biais de leurs avocats que cet incident ne se reproduise pas.

Selon les documents déposés auprès d’un tribunal fédéral australien, les cinq femmes étaient alors âgées de 31 à 73 ans et étaient toutes des passagères du vol QR908 reliant Doha à Sydney, en Australie.

Déshabillées et des examens forcés

Alors que leur avion se trouvait sur le tarmac, une annonce en cabine a invité toutes les femmes présentes à bord à quitter l’appareil munies de leur passeport, et des « personnes en uniformes et armées sont entrées dans l’appareil ».

Quatre femmes ont été ensuite conduites dans des ambulances pour y être déshabillées et soumises à des examens forcés de leurs parties génitales, ainsi que pour l’une d’entre elles de sa poitrine et de son ventre. Toutes ont expliqué souffrir de stress post-traumatique.

Elles accusent Qatar Airways et les autorités de négligence, d’agression, de coups et blessures, de séquestration et d’autres infractions.

Dimension diplomatique

« Ce groupe de femmes courageuses a été forcé de saisir la justice pour signifier au Qatar que ce qui est survenu était inadmissible et ne devrait plus être autorisé à se reproduire », a déclaré l’avocat Damian Sturzaker.

« À moins d’un mois de la Coupe du monde (20 novembre-18 décembre, ndlr), les femmes (qui voyageront au Qatar) sont en droit d’obtenir du Qatar l’assurance que les droits humains seront respectés ».

Cet incident ayant pris une dimension diplomatique, le Premier ministre du Qatar avait présenté ses « plus sincères excuses ».

Qatar Airways et le gouvernement du Qatar n’ont pas immédiatement apporté de commentaire, mais les autorités du pays avaient précédemment annoncé que les poursuites seraient engagées contre les responsables.

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