Olivier Faure appelle l’union de la gauche à «bâtir un projet de coalition»

Par Epoch Times avec AFP
23 mars 2023 12:10 Mis à jour: 23 mars 2023 12:14

La gauche doit « démontrer sa capacité à offrir un débouché politique » à la contestation en cours contre la réforme des retraites, et « bâtir un projet de coalition », estime le premier secrétaire du PS Olivier Faure dans Libération. Artisan, pour le PS, de l’accord Nupes conclu en mai 2022 avec LFI, EELV et le PCF, Olivier Faure appelle à « ne pas se reposer sur nos lauriers ».

« Face au double défi de l’opposition à Emmanuel Macron et à l’extrême droite, nous devons maintenant aller vers un projet de coalition qui incarne l’autre chemin, l’alternative » aux prochaines élections, dit-il, estimant qu’il faut « être capable de se dire que nos propositions d’hier ne sont pas gravées dans le marbre ».

« Il faut aussi se remettre en question et penser contre nous-mêmes. Nous n’avons pas gagné en juin. S’il faut ‘faire mieux’, alors n’ayons pas peur de nous confronter et avançons ! », a-t-il ajouté, reprenant une expression du leader insoumis Jean-Luc Mélenchon.

« Bâtir un projet de coalition »

Pour le premier secrétaire du PS, reconduit dans la douleur en janvier dernier à l’issue d’un congrès qui a vu le PS divisé entre les pro et les anti-Nupes, « la gauche doit démontrer sa capacité à offrir un débouché politique à ce mouvement qui va au-delà d’un désaccord sur les retraites ». L’acte II de la Nupes, réclamé par certains partenaires après des divergences tactiques lors du débat sur les retraites, « doit se concrétiser à l’Assemblée par de nouvelles règles communes », dit-il, mais aussi « se fixer un objectif qui guide les prochaines étapes : bâtir un projet de coalition ». Défendant « l’unité » de la Nupes, il insiste : il faut bâtir « d’abord un projet de coalition avant de chercher son incarnation ».

Enfin, revenant sur l’intervention du chef de l’État Emmanuel Macron mercredi, Olivier Faure juge qu’il « a mis le pays dans une impasse politique et sociale », et demande : « Qui veut gouverner avec lui ? Il a craché sur Les Républicains en leur faisant porter la responsabilité du 49.3. Les centristes ont été à l’origine de la motion de censure. À gauche, qui accepterait de lui servir de béquille ? Même sa propre majorité semble sidérée par la situation », analyse-t-il.

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