« Ma fierté, c’est d’avoir gardé mes convictions jusqu’au bout » : d’ancien SDF Éric Reibel, surnommé « le winneur fou », est devenu entrepreneur

Par Emmanuelle Bourdy
24 janvier 2022 19:00 Mis à jour: 24 janvier 2022 19:00

Éric Reibel est un quadragénaire qui a connu la rue. Aujourd’hui, ce Bas-Rhinois est entrepreneur et son projet professionnel est en phase de développement. Grâce à son expérience, il veut montrer aux autres qu’avec l’optimisme et un mental d’acier on peut surmonter les plus dures épreuves.

Le parcours d’Éric Reibel, un entrepreneur âgé de 45 ans, mérite le respect. À la suite de problèmes professionnels et familiaux en 2002, cet habitant d’Hilsenheim (Bas-Rhin) s’est retrouvé SDF. « Je me suis retrouvé à la rue, en pleines fêtes de Noël. J’allais aux Restos du cœur à Erstein, c’était difficile », raconte-t-il à France 3 Grand-Est.

« J’ai investi en moi »

Malgré cela, il a su rebondir. « J’ai travaillé H 24, 7 jours sur 7 pendant 5 ans non-stop en cumulant tous les emplois que je pouvais trouver pour financer dans un premier temps toutes les formations et séminaires et coachings nécessaires pour augmenter mes connaissances », explique-t-il sur sa page Facebook, ajoutant que toutes ces expériences n’ont pas été vécues « comme une humiliation comme certains pourraient le croire » mais au contraire, « comme un challenge supplémentaire ».

« C’est ainsi qu’avec l’argent gagné et la vente d’objets que je possédais je me suis offert les meilleurs séminaires sur le marché, j’ai investi en moi, des formations, des livres, des coachings etc », poursuit-il.

Il a alors développé le concept Selenna Wood, « des maisons minimalistes que nous pourrons installer sur toute la France », souligne-t-il encore sur Facebook. Ces constructions en bois économiques et écologiques pourront être utilisées en résidence principale, secondaire, en bureaux, ou encore en gîtes pour un investissement locatif.

« Tout ce que j’ai c’est parce que je l’ai demandé »

Pour arriver jusque-là, Éric Reibel confie qu’il ne faut pas « avoir peur de demander de l’aide ». « Car tout ce que j’ai c’est parce que je l’ai demandé », mentionne-t-il sur le réseau social. D’ailleurs, il explique que certains chefs d’entreprises ont été généreux envers lui, sans compter qu’il a reçu des dons, et qu’il a eu des crédits accordés par certaines entreprises.

« La fierté que j’ai, c’est d’avoir gardé mes convictions jusqu’au bout », indique Éric Reibel, à France 3. Le quadragénaire a construit à la sueur de son front une première micro-crèche de 125 m². « La structure, les ateliers autour, les bureaux, j’ai tout fait tout seul », confie-t-il. « Je travaille dans le sens de la nature. La société actuelle nous pousse à la surconsommation et à être en permanence insatisfait. Moi je veux être fier de ce que je fais. Me démarquer, réinventer le système », ajoute encore celui que l’on surnomme le « winneur fou ».

« Le plateau d’argent n’existe pas. Il faut se battre »

Et si l’entrepreneur aime partager son expérience, c’est avant tout pour « montrer aux autres que l’on peut toujours s’en sortir ». Il reconnaît d’ailleurs que les difficultés qu’il a dû surmonter ont été bénéfiques. « Ma fierté, c’est d’avoir gardé mes convictions jusqu’au bout », déclare-t-il. « Je veux dire aux gens de ne pas être fatalistes. Le plateau d’argent n’existe pas. Il faut se battre », avance-t-il.

Éric Reibel a d’ores et déjà plusieurs commandes de constructions. Pour autant, il doit continuer à se battre, notamment pour trouver des fonds et recruter de nouveaux collaborateurs. « La demande est là. Une vingtaine de projets pourraient voir le jour dans les prochaines années », espère-t-il. D’ailleurs, afin de financer ses chantiers, Éric Reibel a créé un concept unique en France, une branche immobilière « 100 % éthique ». Cela permet non seulement aux clients d’acquérir des terrains à marges réduites, rapporte France 3, de plus, « l’argent des commissions sert à la construction de micro-crèches et de pépinières d’entreprises sur le territoire ».


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