Finistère: une fillette de 11 ans tuée par balle après les tirs d’un voisin

Par Epoch Times avec AFP
12 juin 2023 09:25 Mis à jour: 12 juin 2023 09:50

Une fillette de 11 ans a été tuée par balle et son père grièvement blessé samedi soir dans le jardin de leur maison de Plonevez-du-Faou (Finistère), après que leur voisin néerlandais a ouvert le feu, sur fond d’un possible conflit de voisinage, a annoncé dimanche le parquet. 

Samedi, vers 22h00 au hameau de Saint-Herbot situé dans les monts d’Arrée, « les militaires de la compagnie de gendarmerie de Chateaulin sont intervenus (…) suite à des tirs d’arme à feu », a indiqué la procureure de la République de Quimper Carine Halley dans un communiqué.

Sur place, les gendarmes ont découvert le corps sans vie d’une fillette de 11 ans. La jeune fille et sa famille sont britanniques selon une source à la gendarmerie. Le père de l’enfant a également été découvert grièvement blessé, avec un pronostic vital engagé, selon la magistrate. Les jours de la mère, également blessée, n’étaient pas en danger. La seconde fille du couple, âgée de huit ans, a elle été retrouvée saine et sauve « mais en état de choc », a souligné la procureure.

Conflit « à propos d’une parcelle de terrain »

Selon les premiers éléments de l’enquête, « le voisin des victimes, un retraité de nationalité néerlandaise, âgé de 71 ans, a surgi soudainement, armé d’une arme à feu » et a tiré sur la famille qui était dans le jardin. D’après le parquet, si les motifs de ce drame ne sont pas encore connus, « il apparaîtrait qu’un conflit opposerait depuis plusieurs années les deux voisins à propos d’une parcelle de terrain jouxtant les deux propriétés ».

D’après une source chez les gendarmes, le voisin a fait usage de son arme, une carabine, et a tiré à travers une haie. Il s’est ensuite retranché chez lui, en compagnie de son épouse, selon la procureure. « Après intervention du négociateur de la gendarmerie et du GIGN, le mis en cause et son épouse ont fini par se rendre. Ils ont été interpellés vers 23 heures et placés en garde à vue », a précisé Mme Halley.

« Il ne parle à personne »

Dans le journal Le Télégramme, un retraité de l’armée, voisin direct de la famille visée par les coups de feu et dont le nom n’a pas été précisé, raconte la scène : « J’étais chez moi en début de soirée, j’ai vu que toute la petite famille était installée sous le chêne, au fond de leur jardin que je vois de chez moi. Les deux fillettes jouaient près des jeux et sur la balançoire, les parents étaient assis sur leur banc habituel et faisaient un barbecue ». Le tireur présumé « est arrivé il y a trois ans et il ne parle à personne. Il avait déjà fait des histoires en mairie, en se plaignant du bruit », a-t-il ajouté.

Selon un autre témoignage de voisins, cité dans Ouest-France, « tout le monde connaissait cette famille (les victimes, ndlr). dans la commune ». « La mère travaille à l’ADMR (aide à domicile en milieu rural) et le père travaille à domicile », ont déclaré Serge et Sylvie au quotidien breton.

Dimanche, un correspondant de l’AFP a constaté la présence de gendarmes sur les lieux et une équipe cynophile dans ce hameau d’une dizaine d’habitants à l’année, où se trouve une église paroissiale réputée. Une enquête de flagrance a été ouverte par le parquet de Quimper des chefs d’homicide volontaire sur mineur de moins de 15 ans et tentatives d’homicides volontaires. L’enquête est confiée aux militaires de la Brigade de recherches (BR) de Chateaulin.

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