Le fondateur de Project Veritas, James O’Keefe, poursuit Twitter pour diffamation après avoir été banni de façon permanente

Par Ivan Pentchoukov
21 avril 2021 19:59 Mis à jour: 21 avril 2021 19:59

Le fondateur de Project Veritas, James O’Keefe, a intenté une action en justice le 19 avril, alléguant que Twitter l’avait diffamé en prétendant qu’il gérait de faux comptes sur la plateforme.

La plainte, déposée devant la Cour suprême de New York dans le comté de Westchester, affirme que Twitter a sciemment diffamé M. O’Keefe dans un communiqué publié par la société pour expliquer sa suspension permanente de la plateforme.

« La fausse accusation selon laquelle M. O’Keefe gère de ‘faux comptes’ est particulièrement préjudiciable à M. O’Keefe, car il est journaliste. En tant que tel, sa réputation de transparence et de précision est fondamentale pour sa profession », indique l’action en justice.

Twitter a banni définitivement M. O’Keefe le 15 avril sans préavis ni explication. Peu de temps après, le géant des médias sociaux a diffusé une déclaration aux journalistes accusant O’Keefe de « gérer de faux comptes [Twitter] ».

Twitter n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.

Au moment de sa suspension de la plateforme, O’Keefe comptait plus de 926 000 followers. Dans les jours précédant l’interdiction, il a publié une série de vidéos sous couverture montrant un directeur technique de CNN parlant de la campagne de la chaîne pour destituer le président Donald Trump et de l’alarmisme intentionnel sur la pandémie pour faire de l’audience.

Twitter avait suspendu 2 comptes Project Veritas pendant plusieurs jours en février. Les comptes, Project Veritas et Project Veritas Action, représentent des entités juridiques distinctes, selon l’action en justice. Twitter avait expliqué à l’époque que le compte Project Veritas avait été suspendu en raison d’une vidéo d’un journaliste de l’organisation interrogeant le vice-président de Facebook Guy Rosen à l’extérieur d’une résidence. La société a affirmé que la vidéo violait ses règles concernant le partage d’« informations privées », en référence notamment au fait que la vidéo montrait le numéro de la maison.

Quelques jours plus tard, le géant des médias sociaux a suspendu Project Veritas Action, affirmant que le compte avait été suspendu parce qu’il avait été créé pour contourner l’interdiction de Project Veritas.

L’action en justice fait valoir que Twitter permet régulièrement à des contenus similaires de rester sur la plateforme et que la vidéo de Rosen ne comportait aucun autre détail sur l’adresse de la résidence et ne mentionnait pas l’État où la vidéo a été tournée. L’action en justice fait référence à une vidéo populaire de CNN dans laquelle un journaliste interroge une supportrice de Donald Trump devant son domicile au sujet de son appartenance à un groupe Facebook qui aurait été créé par une opération de désinformation russe. La vidéo, qui a été visionnée plus de 2 millions de fois, reste sur la plateforme à ce jour.

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