Greffes de peau: efforts considérables pour sauver les personnes brûlées lors de l’éruption

Par Epochtimes.fr avec AFP
12 décembre 2019 12:48 Mis à jour: 12 décembre 2019 13:14

Des moyens considérables sont actuellement déployés pour sauver les survivants du volcan néo-zélandais de White Island qui souffrent de graves brûlures, et les Etats-Unis ont envoyé de la peau en vue de greffes, tandis que des victimes sont rapatriées en Australie afin d’y être soignées.

Voici quatre questions sur le traitement que vont recevoir ces patients.

La peau,  le plus grand organe du corps humain,  tient nos muscles, nos os et nos organes internes. Elle aide aussi à réguler la température du corps et à faire la synthèse des vitamines.

Un tissu cutané endommagé peut engendrer des pertes de sang, une commotion et des risques d’infection.

29 survivants, gravement brûlés

Trois jours après l’éruption du volcan de White Island, 29 survivants, gravement brûlés, sont toujours hospitalisés.

Certaines victimes souffrent de brûlures sur plus des deux-tiers de leurs corps et leurs organes internes ont également été brûlés.

Pete Watson, porte-parole du ministère néo-zélandais de la Santé, a indiqué que la nature des brûlures a été aggravée par les gaz et les produits chimiques qui se sont dégagés lors de l’éruption.

« Cela a nécessité un traitement chirurgical rapide de ces brûlures, ce qui n’est généralement pas le cas lorsqu’ils s’agit de brûlures uniquement thermiques », a-t-il expliqué.

Prélever de la peau saine sur le corps de la victime ou d’un donneur

Les greffes de peau, qui consistent à prélever de la peau saine sur le corps de la victime ou d’un donneur,  sont l’un des traitements les plus importants pour les personnes souffrant de brûlures.

La peau appliquée agit comme un pansement et aide à guérir les plaies et à stopper les infections. La peau provient de donneurs décédés. Certains vivaient à l’autre bout du monde.

La Nouvelle-Zélande a lancé un appel à l’Australie et aux Etats-Unis qui ont envoyé une petite partie de leurs stocks.

Les autorités néo-zélandaises ont indiqué qu’elles avaient besoin de plus de peau, alors que sept Australiens survivants ont été rapatriés par avion militaire. Six autres devraient également rentrer au cours des 24 prochaines heures.

Trois banques de tissus cutanés provenant de donneurs

L’Australie possède trois banques de tissus cutanés provenant de donneurs qui sont envoyés dans les services de grands brûlés.

Selon Stefan Poniatowski, qui dirige l’une de ces banques de tissus, il existe « toujours » une pénurie de peau de donneurs.

Des catastrophes majeures comme celle de White Island ne font qu’aggraver ce problème.

« La plus grande partie de la peau est utilisée pour (les victimes) d’incendies de maison, de voiture, etc… donc quand d’importants événements se produisent, le système est mis à rude épreuve », a-t-il expliqué.

L’idéal la partie saine de la peau d’un patient

Utiliser la peau provenant de donneurs décédés est un dernier recours. L’idéal est de prendre la partie saine de la peau d’un patient pour la greffer sur la zone brûlée, selon M. Poniatowski.

Mais cette solution idéale n’est pas possible sur les patients souffrant de brûlures sur plus de 50% de leur corps car ils n’ont pas assez de peau pour qu’elle puisse leur être greffée, a-t-il expliqué à la chaîne australienne ABC.

Avoir recours à la peau de donneurs est également la seule option possible lorsque les patients souffrent d’une grave infection.

Les chirurgiens enlèvent dans un premier temps la peau endommagée pour découvrir les tissus sains, ensuite ils implantent et greffent la peau du donneur, a-t-il expliqué.

Préparer la population à une augmentation du nombre de victimes

Le nouveau derme va ensuite s’intégrer au derme du patient et permettre ainsi à sa propre peau de croître sur la plaie et de guérir.

Lorsque autant de personnes sont gravement blessées, les autorités préfèrent préparer la population à une augmentation du nombre de victimes.

Les greffes de peau peuvent néanmoins sauver des personnes brûlées, c’est la raison pour laquelle les autorités sanitaires s’efforcent au maximum de sécuriser les stocks provenant de donneurs.

Cependant, ces premières interventions ne sont que le début d’un long parcours pour les patients. Certains mettront plusieurs mois pour se rétablir.

 

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