Grèves simultanées à la SNCF et chez Air France, nombreuses perturbations

23 avril 2018 12:31 Mis à jour: 23 avril 2018 15:35

A la SNCF comme chez Air France, le conflit social dure avec deux nouvelles journées de grève, lundi et mardi. La forte mobilisation des conducteurs de train entraîne encore des perturbations, même si Guillaume Pepy a évoqué une érosion de la grève.

Pour la première fois, les grèves par épisodes menées depuis plusieurs semaines dans les deux groupes tombent aux mêmes dates deux jours de suite.

Sur les rails, le cinquième épisode de grève se traduisait lundi par trois Transilien et TER sur sept en circulation, deux TGV sur cinq et trois Intercités sur dix.

En région parisienne, les RER sont touchés avec entre un train sur deux (lignes A et B) et un sur trois (C, D et E) en circulation, selon les prévisions de la SNCF.

Le taux de grévistes s’est élevé à 17,45% lundi en milieu de matinée, a indiqué le groupe ferroviaire. Il s’agit du taux le plus bas communiqué depuis le début du mouvement, début avril.

Cependant, la mobilisation des agents indispensables à la circulation des trains reste élevée, quoiqu’en baisse : 62,6% des conducteurs, 48,7% des contrôleurs et 24,4% des aiguilleurs.

Ces données ont fait dire dimanche au patron de la SNCF, Guillaume Pepy, que « la grève s’érode lentement ».

SNCF, Guillaume Pepy. (Photo : ERIC PIERMONT/AFP/Getty Images)

Manipulation ? la contestation des syndicats

Mais les syndicats contestent les chiffres annoncés et dénoncent la « manipulation » de la SNCF qui notamment comptabilise les cars de substitution comme des trains.

« Oui la grève, elle tient ! Et le président Pepy n’est plus à une formule près ! », s’est exclamé François Grasa de FO-Cheminots, lundi lors du congrès de Force ouvrière à Lille.

Les cheminots « sont toujours très mobilisés, très motivés », a affirmé depuis Bordeaux David Villegas de la CGT-Cheminots, dénonçant une « manière très politique de la direction de comptabiliser » les grévistes.

Dans ce contexte, le président de la République a répété qu’il n’amenderait pas son projet de réforme ferroviaire. Depuis les États-Unis, Emmanuel Macron a déclaré n’avoir « pas d’autre choix » que de poursuivre sur cette voie. « Si je m’arrête, comment est-ce que je pourrais moderniser le pays et anticiper l’avenir ? « , a-t-il dit dimanche à la chaîne Fox News.

Opérations péages ouverts

Plusieurs opérations « péages ouverts » ont été organisées en Nouvelle-Aquitaine lundi matin, à la sortie de Bordeaux en direction de Toulouse, entre Bayonne et Hendaye (Pyrénées-Atlantiques), à Saintes (Charente-maritime) et dans les Landes, selon la Confédération générale du travail (CGT).

Au péage d’Hordain (Nord) dans le sens Paris-Bruxelles, une action similaire a été organisée pour « dire aux usagers que notre combat est commun », d’après Marc Lambert de SUD-Rail.

Présente au congrès de Force Ouvrière ( FO), la maire socialiste de Lille Martine Aubry a apporté son soutien aux cheminots. « La bataille pour les services publics, c’est la mère de toutes les batailles et aujourd’hui, ça commence par la SNCF », a déclaré l’ancienne ministre de l’Emploi de Lionel Jospin.

D.S avec AFP

 

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