Guerre en Ukraine : pourquoi Bruno Le Maire demande à tous les Français de « faire un effort » sur leur consommation d’énergie ?

Par Emmanuelle Bourdy
10 mars 2022 00:29 Mis à jour: 10 mars 2022 00:29

Invité d’Apolline de Malherbe sur BFMTV, ce lundi 7 mars, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a demandé aux Français de « faire un effort » au niveau de leur consommation d’énergie. Un avis également partagé par la directrice générale d’Engie, Catherine MacGregor.

La hausse des prix de l’énergie est l’une des répercussions économiques de la guerre en Ukraine. Le ministre de l’Économie invite donc les Français à faire attention à leur propre consommation d’énergie, ainsi qu’il l’a expliqué sur BFMTV, ce lundi 7 mars.

« Accélérer notre indépendance vis-à-vis d’énergies fossiles »

« Nous devons tous faire un effort », a déclaré Bruno Le Maire face à Apolline de Malherbe, affirmant que c’est ce qu’il demande aux citoyens français en matière de consommation d’énergie. Il a ajouté que nous devons « tous prendre conscience que nous entrons dans un monde nouveau », voulant dire par là que nous allons devoir « accélérer notre indépendance vis-à-vis d’énergies fossiles ».

Pour le locataire de Bercy, « s’il y a une seule chose positive à tirer de cette crise, qui nous meurtrit tous au plus profond de nous-même, […] c’est bâtir notre indépendance totale en manière énergétique, et être beaucoup moins dépendants, des énergies fossiles », a-t-il déploré sur BFMTV.

Il conseille aux Français de « baisser la température dans leur logement »

Dans cette politique visant à réduire la dépendance de la France à l’égard de la Russie dans ce domaine, le ministre de l’Économie conseille notamment aux Français de « baisser la température dans leur logement ».

Un avis qui est partagé par la directrice générale d’Engie, Catherine MacGregor, qui estime quant à elle que cela aurait un effet « pas négligeable » sur la consommation de gaz. Elle a souligné sur France inter, ce 7 mars également, que « l’Europe pourrait venir à manquer de gaz l’hiver prochain ». En effet, l’été étant utilisé pour remplir les stockages, « si une décision devait être prise d’arrêter l’approvisionnement de la Russie, alors le remplissage de ces stockages serait mis à mal, serait insuffisant », par conséquent, au début de l’hiver prochain, il n’y aurait pas assez de gaz « par rapport aux années précédentes », a-t-elle expliqué à Léa Salamé. Elle a encore souligné qu’« il faudra prendre un certain nombre de mesures, qui sont déjà anticipées par les gouvernements et les pouvoirs publics ».

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