Guingamp : un chiot mutilé, enfermé vivant dans un sac et jeté dans une poubelle

Par Paul Tourège
30 avril 2020 11:16 Mis à jour: 30 avril 2020 11:16

Découvert dans un conteneur de la commune par un promeneur, le petit chien avait un œil crevé et une cicatrice à la tête.

Les faits ont eu lieu le mercredi 15 avril. Ce jour-là, un jeune promeneur découvre un chiot dans un conteneur de Guingamp. Enfermé dans un sac-poubelle avec des déchets, l’animal avait un œil crevé et une cicatrice à la tête.

« C’est le copain de ma fille qui l’a découvert en faisant sa sortie. Il a entendu un gémissement étouffé qui venait de la poubelle. Le bruit venait d’un sac bien fermé et recouvert d’autres sacs de déchets. Il l’a ouvert et trouvé le chiot à l’intérieur », a expliqué une Guingampaise dans les colonnes de L’Écho d’Argoat.

Sans la vigilance de l’adolescent, le canidé n’aurait probablement pas survécu à la collecte des déchets prévue le jeudi 16 avril.

Âgé d’environ un mois et demi, le petit chien, une femelle croisée Jack Russell et Fox Terrier, a été emmené chez un vétérinaire.

Après une nuit passée en observation chez le praticien, la belle-mère du jeune homme à l’origine de la découverte du chiot a décidé de recueillir le canidé de manière temporaire avant qu’il ne soit définitivement adopté par une autre famille : « Cela nous a choqué, ce n’est pas possible de faire cela à un animal. Il est adorable, joueur et très sociable. »

 

Un suspect rapidement appréhendé par la gendarmerie

Révoltée du sort réservé à l’animal par son précédent propriétaire, l’association « Adopter c’est aimer » a déposé plainte pour maltraitances et les gendarmes ont ouvert une enquête. Une gendarme de la compagnie de Guingamp s’empare de l’affaire et entame une enquête de voisinage qui lui permettra d’identifier l’auteur présumé des faits en quelques jours.

« L’enquête réalisée a permis d’identifier l’auteur de cet abandon. En fait, celui-ci a récupéré un chien d’une portée auprès d’un voisin. Les blessures ont été occasionnées par un autre chien, mais aucun soin n’a été prodigué. Ne pouvant finalement s’en occuper par manque de disponibilité, et ne pouvant le confier à des amis, il a décidé de s’en séparer », indique la gendarmerie des Côtes-d’Armor sur sa page Facebook.

Entendu le mardi 28 avril par les militaires, le mis en cause, un Guingampais de 43 ans domicilié dans le centre-ville, a reconnu les faits qui lui étaient reprochés. « Je n’avais pas les moyens de m’occuper de cet animal », a-t-il expliqué pendant son audition.

Le procureur de la République de Saint-Brieuc a décidé d’engager des poursuites à l’encontre du suspect pour « mauvais traitement sur animal ». Il doit désormais être convoqué devant le tribunal de police et encourt une amende de 750 euros.

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