Incendies, pillages: à Rennes la manifestation contre la loi immigration a dégénéré

Par Anais Duroy
26 janvier 2024 12:23 Mis à jour: 26 janvier 2024 12:27

Plusieurs centaines de personnes, masquées et cagoulées pour la plupart, ont défilé jeudi soir dans le centre de Rennes pour dénoncer la loi immigration, brisant au passage les vitrines de plusieurs commerces dont certains ont été pillés, selon des journalistes de l’AFP sur place.

Cette manifestation non autorisée, à l’appel de plusieurs mouvements d’extrême gauche et d’étudiants de l’université Rennes 2, a rassemblé environ 450 personnes selon la préfecture.

Le parquet a annoncé dans la nuit l’ouverture d’une « enquête pour dégradations et vols en réunion ». Cette enquête est confiée à la « division de la criminalité territoriale de la DIPN » (Direction interdépartementale de la police nationale), a précisé sur X le procureur de Rennes, Philippe Astruc. Selon le magistrat, les constatations des dégâts par des officiers de police judiciaire sont « en cours. Sans doute une quinzaine de commerces concernés ».

Parti dans le calme de la place Sainte-Anne vers 20h30, le cortège a sillonné le centre-ville derrière une banderole proclamant « loi raciste réponse anti fasciste ». L’ambiance s’est rapidement tendue et des black-bloc infiltrés à la manifestation, vêtus de noir et le visage caché, ont brisé au passage plusieurs vitrines de commerces et tenté de mettre le feu à une agence bancaire place Hoche, selon un journaliste sur place.

Une enseigne de vêtements Crazy Republic a également été prise pour cible par des manifestants qui ont brisé la vitrine et emporté des vêtements. Plusieurs autres magasins ont été la cible de pillages.

De nombreuses poubelles ont été incendiées et des voitures endommagées.

Des barricades faites de poubelles et de grilles de chantier ont été érigées en plusieurs endroits du centre-ville. La police a fait usage de gaz lacrymogènes pour tenter de repousser les protestataires.

« Beaucoup de tristesse, de colère et d’incompréhension ce soir devant les dégradations perpétrées par des extrémistes cagoulés dans le centre-ville de Rennes », a déploré la maire de la ville, Nathalie Appéré, dans une série de messages sur X (ex-Twitter). « J’adresse toute ma solidarité et tout mon soutien aux commerçants dont l’outil de travail a été vandalisé », a poursuivi l’élue. « Nous sommes à leurs côtés ».

Cette manifestation est intervenue quelques heures après que le Conseil constitutionnel a très largement censuré la loi immigration. Le gouvernement a annoncé qu’il s’apprêtait à promulguer le texte « dans les prochaines heures » pour appliquer les premières mesures « dès ce weekend ».

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