[Infographie] La France infiltrée par le régime chinois

Par La Rédaction
4 août 2021 09:03 Mis à jour: 13 mars 2022 09:11

Pendant des décennies, le Parti communiste chinois (PCC) a travaillé pour subvertir la France à tous les niveaux et a presque réussi.

La France-China Foundation

Pilotée par Emmanuel Lenain, ancien conseiller diplomatique d’Édouard Philippe, la fondation reçoit l’obole de grands groupes industriels, organise des dîners de gala au château de Versailles, décerne des prix, fait du networking… et écoute à grandes oreilles le régime chinois. Dans son Conseil stratégique, les anciens Premiers ministres Édouard Phi- lippe, Laurent Fabius et Jean-Pierre Raffarin, l’ancien ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine et, dans le désordre, le PDG d’Engie, le président du Conseil d’Administration d’Axa, l’industriel Alain Mérieux (architecte de la construction du laboratoire P4 de Wuhan). Parmi les « grands prix » de la Fondation, en 2019, Olivier Véran, actuel ministre de la Santé, plusieurs militaires français haut gradés, des parlementaires, des membres de la famille Rothschild, des professeurs de chirurgie.

En 2018, la présidente de Radio France Sibylle Veil. En 2017, la parlementaire Coralie Dubost, également compagne d’Olivier Véran, de hauts responsables de TF1, le patron de l’entreprise pharmaceutique Biomérieux, les secrétaires d’État Agnès Pannier-Runnacher et Brune Poirson. En 2016, le sénateur Courtial, « fils spirituel » de Jean-Pierre Raffarin, des hauts gradés de Free, de la SNCF. En 2015, la numéro 2 du trans- metteur satellitaire Eutelsat, qui par coïncidence a aussi quelque temps auparavant accepté de bloquer la transmission satellite en Chine d’une chaîne non contrôlée par le pouvoir chinois. En 2014, l’ancien Directeur Général de Radio France Matthieu Gallet, le ministre de la Culture Franck Riester. On se rappellera du beau « partenariat » récent entre Huawei et l’Opéra de Paris. En 2013, le rédacteur en chef des Échos et le Premier ministre Édouard Philippe. Le président Emmanuel Macron a étrangement et récemment disparu de la liste des lauréats, dont il fait pourtant lui aussi bien réellement partie.

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(Epoch Times)

Le Paris Santé Campus

En mars et avril 2020, alors que les masques manquaient déjà sur le territoire et dans les hôpitaux, l’exécutif français gardait un silence de plomb. Il n’y avait plus de matériel de protection des soignants en France alors que, le 17 février, la France avait envoyé 17 tonnes de matériel médical en soutien à la Chine. Un mois et demi plus tard, Pékin refusait d’appliquer la réciproque. Ceci n’a provoqué aucune réaction au ministère de la Santé.

Ce qui peut moins surprendre quand on sait que le conseiller de M. Véran chargé de la question du Covid-19, Antoine Tesnière, copilote la France China Foundation et dirige une plateforme de formation médicale qui a pour grand client… le gouvernement chinois. En mars 2021, M. Tesnière a été nommé directeur du projet « Paris Santé Campus », qui sur 70 000 m2, est censé devenir le lieu le plus stratégique pour la protection des données de santé françaises et pour l’indépendance stratégique de la France dans le domaine de la santé numérique

Les « partenariats » scientifiques et hospitaliers
Le ministère de la santé décrit « une coopération ancienne, en renouvellement et extension constants, qui est aussi la plus importante coopération de la France à l’étranger, dans le champ de la santé » et se félicite du fait que « la quasi-totalité de nos CHU ont été jumelés avec 17 grandes villes chinoises ». C’est bien sûr sans compter le fait que chacune de ces grandes villes est impliquée dans les prélèvements forcés d’organes sur des prisonniers de conscience et que les médecins chinois accueillis en France peuvent être liés à ces trafics.

CHRISTOPHER FURLONG/Getty Images

Du côté de la science et de la technologie, l’ambassade de France en Chine se félicite, elle, des « près de 3000 chercheurs des deux pays, issus de plus de 600 unités de recherche, [qui] coopèrent aujourd’hui au sein d’une cinquantaine de structures publiques conjointes présentes dans une quarantaine de villes en France et une trentaine de villes en Chine ». En 2014, l’ambassade se félicitait en particulier des efforts pour développer avec la Chine les technologies de clonage, en particulier dans la ville de Shenzhen – le lieu où, en 2019, un chercheur chinois a génétiquement modifié des embryons humains, donnant naissance aux premiers bébés « OGM » – des fillettes dont on n’a depuis aucune nouvelle.

L’infiltration des écoles d’ingénieurs et le lien avec l’armée

À Brest, siège de l’escadre de l’Atlantique, de la Force océanique stratégique et avec la base de l’île Longue qui abrite la composante sous-marine de la dissuasion nucléaire stratégique française, l’implantation chinoise est impressionnante. Autour des écoles d’ingénieurs et des 400 entreprises qui travaillent pour l’industrie de l’armement, de grands vols d’« hirondelles », jeunes étudiantes chinoises, se posent chaque année. Le journaliste Antoine Izambard cite un rapport confidentiel du Secrétariat général de la Défense et de la Sécurité nationale (SGDSN), dans lequel il est relevé « le nombre accru de mariages entre militaires basés en Bretagne et étudiantes chinoises ».

FRED TANNEAU/AFP via Getty Images

La Bretagne n’est pas la seule concernée… L’amiral Morio de l’Isle a admis au cours d’une audition à l’Assemblée nationale avoir constaté une implantation étrangère « de plus en plus forte autour » des quatre Centres de transmission (CTM) de la Force océanique stratégique (FOST). Par exemple, dans les environs de celui de Rosnay (Indre), la Chine a installé une université près de l’aéroport de Châteauroux. À cela s’ajoute entre autres l’achat de terrains agricoles à proximité de ce site militaire… Là aussi sans opposition ni frein visible du gouvernement français.

L’achat massif de terres agricoles et d’immobilier français

Profitant de l’opportunité des subventions européennes à l’agriculture et d’une faible vigilance par les autorités françaises, les entreprises chinoises ont investi dans certaines des plus belles terres agricoles du pays, et dans les vignobles les plus renommés, qu’ils possèdent maintenant. Parmi les achats les plus récents :
– En 2016, plus de 1700 hectares de terres céréalières dans le Berry, achetées par le conglomérat chinois Reward Group en contournant la loi française.
– En 2017, plus de 900 hectares de terres achetés dans l’Allier.
– 165 châteaux et domaines, dont Saint-Emilion et Pomerol, contrôlés par des investisseurs chinois.
– En 2018, les Chinois sont également devenus les plus grands acheteurs d’immobilier à Paris, totalisant 14% des transactions. Ils sont aidés en cela par le fait que, à la différence de la plupart des grandes capitales, Paris n’exerce aucune restriction sur les achats étrangers.

JASON LEE-POOL/Getty Images

Huawei

« Partenaire » de l’opéra de Paris, le géant chinois Huawei construit une usine en Alsace, à Brumath, grâce à des subventions publiques françaises. Avec cette implantation européenne, la firme chinoise espère vaincre ses concurrents européens Ericsson et Nokia et se remettre des sanctions imposées par les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Inde et bien d’autres pour empêcher la firme, étroitement liée à l’armée chinoise, de déployer des relais d’espionnage en Occident. Une accusation que Huawei a toujours vigoureusement démenti sans pourtant réussir à convaincre.

Les Instituts Confucius

« L’Institut Confucius est une nouvelle cause. Après dix ans de développement rapide, nous avons ouvert 1500 Instituts Confucius et Classes Confucius dans plus de 130 pays », expliquait en 2016 Ma Jianfei, secrétaire général du Parti communiste du Hanban, le ministère de l’éducation chinois, continuant ensuite : « Nous avons planté des drapeaux rouges partout dans le monde. »

THOMAS SAMSON/POOL/AFP via Getty Images

Qiu Xiaoyun, Directeur de recherche sur l’Esprit révolutionnaire de l’École Normale du Sud de la province de Jiangxi et formateur d’enseignants des Instituts Confucius, continuait en août 2018 en rap- pelant la mission des Instituts Confucius : « Il faut intégrer l’ADN rouge dans le sang et le transmettre de génération en génération. […] Cela relève de notre responsabilité en tant qu’enseignants. » 17 Instituts Confucius ont récemment ouvert en France. Parmi les derniers en date, celui de Pau, en septembre 2019, une volonté affirmée du maire de la ville, François Bayrou : « Nous avons plaidé notre cause auprès des autorités chinoises et nous sommes allés en Chine », expliquait celui-ci dans nos colonnes. Un an après, M. Bayrou est promu Commissaire au Plan et donc chargé de programmer la France des trente prochaines années. Avec ou sans biais pro-chinois ?

La prise de contrôle sur des entreprises françaises

Depuis une dizaine d’années, l’actionnariat chinois dans les grandes entreprises françaises augmente significativement. C’est même de plus en plus souvent une totale prise de contrôle :
– Aéroport de Toulouse-Blagnac, acheté pour 308 millions d’euros en 2015 par Shandong Hi-Speed et le fonds hongkongais Friedmann Pacific.
– Aoste, Justin Bridou, Cochonou, achetés en 2013 par le groupe Shuanghui.
– Baccarat, acheté en 2018 par Fortune Fountain Capital pour 184 millions de dollars.
– Campanile, Kyriad, Première Classe et Golden Tulip, achetés en 2015 par Jin Jiang International pour 1,3 milliard d’euros.
– Catimini, Z, Absorba, Chipie, Lili Gaufrette, achetés en 2018 par Zhejiang Semir Garment pour 132 millions de dollars.
– Club Med, acheté en 2015 par Fosun pour 939 millions d’euros.
– Naf Naf, acheté en 2018 par Shanghai La Chapelle Fashion Co.
– Sonia Rykiel, achetée en 2012.
– Lanvin, acheté en 2018 par Fosun pour 100 millions de dollars.
– Marionnaud, acheté en 2005 par le milliardaire hongkongais Li Ka-Shing.
– Sandro, Maje et Claudie Pierlot, achetés par Shandong Ruyi en 2016.
– Skis Salomon, achetés en 2019 pour 4,6 milliards d’euros par le chinois Anta Sports.
-StHubert, acheté en 2018 par FosunetSanyuan pour 700 millions de dollars.

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