Iran : Ahmadreza Djalali, universitaire emprisonné, en danger de mort selon sa femme

Par Epoch Times avec AFP
10 mai 2025 16:05 Mis à jour: 10 mai 2025 16:11

Ahmadreza Djalali, un universitaire irano-suédois condamné à mort et détenu depuis neuf ans en Iran, a fait une crise cardiaque en prison et sa vie est « en danger immédiat », a déclaré son épouse vendredi.

M. Djalali, que l’Iran a condamné à mort en 2017 pour espionnage et qui a obtenu la nationalité suédoise pendant son incarcération, a fait cette crise à la prison Evin de Téhéran, a écrit Vida Mehrannia dans un post sur X.

Vida Mehrannia (à g.), épouse du chercheur Ahmadreza Djalali, assiste à une session de la commission des relations extérieures du Parlement fédéral à Bruxelles, le 24 avril 2025. (HATIM KAGHAT/Belga/AFP via Getty Images)

« Il a été transféré à l’hôpital de la prison d’Evin. Il a été informé qu’il ne pourrait pas voir un cardiologue avant dimanche », a-t-elle ajouté.

« Après neuf ans de souffrance, sa santé décline rapidement »

« Après neuf ans de souffrance, sa santé décline rapidement. Sa vie est en danger immédiat et il doit recevoir de toute urgence des soins appropriés », a-t-elle ajouté.

Elle a exhorté le Premier ministre suédois, Ulf Kristersson, et la ministre des Affaires étrangères, Maria Malmer Stenergard, à « faire tout ce qui est en leur pouvoir pour obtenir sa libération immédiate ».

« Conversation » en urgence « avec le ministre iranien des Affaires étrangères »

Dans une publication sur X quelques heures plus tard, Mme Stenergard a déclaré qu’elle avait « eu d’urgence ce soir une conversation avec le ministre iranien des Affaires étrangères ».

La ministre suédoise des Affaires étrangères Maria Malmer Stenergard (ctre). (WOJTEK RADWANSKI/AFP via Getty Images)

« Au cours de cet échange, j’ai exigé qu’Ahmadreza Djalali reçoive immédiatement les soins spécialisés dont il a besoin. »

« Mon engagement, ainsi que celui du gouvernement (suédois), en faveur d’Ahmadreza Djalali se poursuit avec une détermination intacte. Ahmadreza Djalali doit désormais être libéré immédiatement pour des raisons humanitaires afin qu’il puisse retrouver sa famille », a-t-elle affirmé.

Demande de « libération immédiate » de M. Djalali

En mars, le ministère des Affaires étrangères avait convoqué l’ambassadeur iranien pour demander la « libération immédiate » de M. Djalali et pour qu’il ait « un accès immédiat aux soins médicaux dont il a manifestement besoin ».

La Suède a précédemment déclaré que l’Iran ne reconnaissait pas M. Djalali comme un ressortissant suédois puisqu’il n’était qu’un citoyen iranien au moment de son arrestation.

En juin 2024, Téhéran a libéré deux Suédois détenus en Iran en échange de Hamid Noury, ancien haut responsable de l’administration pénitentiaire iranienne qui purgeait une peine de prison à perpétuité en Suède. Mais M. Djalali n’a pas été inclus dans l’échange.

 » Un citoyen de seconde zone »

« Les autorités suédoises ne semblent pas se préoccuper de ce qui pourrait m’arriver en tant que citoyen suédois, alors que je risque de mourir, soit exécuté, soit en raison d’une mauvaise santé », a déclaré M. Djalali en janvier, dans un message vocal obtenu par l’AFP par l’intermédiaire de son épouse.

« Il semble qu’en raison de ma double nationalité, je sois considéré comme un citoyen de seconde zone », a-t-il ajouté.

Les pays occidentaux accusent depuis des années l’Iran de détenir leurs ressortissants sur la base d’accusations forgées de toutes pièces, dans le cadre d’une politique de prise d’otages d’État visant à les utiliser comme monnaie d’échange pour obtenir des concessions.

Deux français également détenus

Deux Français, Cécile Kohler et Jacques Paris, accusés d’espionnage, sont également détenus dans la prison d’Evin depuis leur arrestation le 7 mai 2022.

Anne Hidalgo, maire de Paris, prononce un discours lors d’un rassemblement de soutien à Cécile Kohler et Jacques Paris, otages français en Iran, à Paris, le 7 mai 2025. (BASTIEN OHIER/Hans Lucas/AFP via Getty Images)
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