Isère : ils agressent la principale d’un collège à Corenc, leur père les amène lui-même au commissariat

Par Emmanuelle Bourdy
7 décembre 2023 15:30 Mis à jour: 7 décembre 2023 15:51

Ce mardi 5 décembre en fin d’après-midi, plusieurs membres d’un collège situé à Corenc – une commune iséroise comptant un peu plus de 4000 âmes – ont été agressés et menacés de mort. Les deux auteurs présumés ont été interpellés et placés en garde à vue.

Deux frères ont été placés en garde à vue après avoir violemment pris à partie trois membres du personnel du collège Jules Flandrin à Corenc, au sujet du devenir de leur jeune sœur qui s’était plainte de violences familiales, a annoncé ce mercredi 6 décembre le parquet de Grenoble. Les faits se sont déroulés aux environs de 18 heures ce mardi, dans l’enceinte de cet établissement.

Trois frères et la mère de famille, placés en garde à vue

Au total, trois membres du personnel du collège de Corenc ont été agressés. Il s’agit de la proviseure, de son adjointe ainsi que d’un agent d’entretien. Victimes de coups, ceux-ci n’ont été que « légèrement blessés » mais sont en revanche « particulièrement choqués », a indiqué ce mardi soir Éric Vaillant, le procureur de la République de Grenoble, ainsi que le relayent nos confrères du Dauphiné libéré.

Après leur méfait, les deux frères, nés en 2004 et 2005, se sont enfuis. Ils étaient activement recherchés par les forces de l’ordre. C’est leur père qui les a lui-même accompagnés à la brigade de gendarmerie de Meylan dans la soirée, toujours selon le procureur. Dès leur arrivée, ils ont aussitôt été placés en garde à vue. Une enquête pour « violences volontaires en réunion » a été ouverte, a indiqué le parquet de Grenoble.

Un troisième frère, né en 2001, ainsi que la mère de famille âgée de 55 ans, ont également été placés en garde à vue ce mercredi matin, en raison des soupçons de violence sur l’adolescente, a précisé Éric Vaillant dans un court communiqué, confirmant une information du Dauphiné libéré.

Beaucoup de personnes ont été choquées

Mardi, la collégienne s’est effectivement « confiée sur les violences dont elle se dit victime de la part de membres de sa famille, un signalement a été immédiatement fait au parquet qui a pris une décision de placement provisoire en foyer », dans le but de la protéger, a expliqué le procureur. Une enquête a par ailleurs été ouverte.

Souhaitant obtenir des explications sur cette affaire, ses deux plus jeunes frères étaient donc allés au collège ce mardi après la sortie des classes, vers 17 h 30. C’est alors qu’ils ont « commis des violences et menaces de mort », selon une source. Ils se sont en effet dirigés vers les bâtiments administratifs et se sont montrés « particulièrement violents, essayant de forcer le passage » quand la cheffe d’établissement et d’autres personnels se sont interposés, a indiqué à l’AFP Samuel Vitel, directeur de cabinet de la rectrice de l’académie de Grenoble. « On est passé à côté d’un drame : il n’y a pas eu de victime malgré le déchaînement de violence », a-t-il encore déclaré, précisant qu’il n’y a pas de blessé mais beaucoup de personnes ont été choquées.

Selon lui, les deux frères ont pris la fuite lorsque des enseignants présents en conseils de classe sont sortis pour s’interposer. Samuel Vitel a également stipulé que des mesures de sécurité ont été prises autour du collège, avec notamment des patrouilles de gendarmerie. De plus, une cellule d’écoute a été mise en place pour le personnel et les élèves.

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