J.K. Rowling se dit prête à faire de la prison pour ses opinions sur le transgenrisme

Par Katabella Roberts
23 octobre 2023 08:08 Mis à jour: 23 octobre 2023 08:08

L’auteur J.K. Rowling a laissé entendre qu’elle préférerait passer deux ans en prison plutôt que d’être « obligée » de faire semblant que certains hommes biologiques sont des « femmes ».

Mme Rowling, qui est connue pour la série de livres « Harry Potter », a fait ce commentaire sur X, anciennement Twitter, le 19 octobre, apparemment en réponse à des informations selon lesquelles le gouvernement travailliste au Royaume-Uni pourrait ériger en infraction pénale le fait de ne pas appeler quelqu’un par les pronoms auxquels cette personne s’identifie.

L’auteur a d’abord partagé une photo sur X qui comportait le texte suivant : « Répétez après nous : Les femmes transgenres sont des femmes ».

Sous la photo, elle a simplement écrit « Non ».

« Je serai heureuse de faire deux ans [de prison] si le choix se résume à un discours obligatoire et à un déni forcé de la réalité (…). Que le procès commence, je vous le dis. Je ne m’amuse jamais autant que sur un tapis rouge », a-t-elle ajouté.

L’auteure anglaise défend haut et fort les droits des femmes biologiques, alors que le débat sur le mouvement transgenre s’intensifie, et a pour cela essuyé de vives critiques, y compris de la part des acteurs du film Harry Potter.

En juin, elle a déclaré qu’elle pensait que les gens avaient le droit de rejeter l’utilisation de termes transgenres tels que « cis », les qualifiant de « langage idéologique, signifiant la croyance dans le concept infalsifiable de l’identité de genre ».

« Les personnes qui ont leurs règles »

En 2022, l’auteure s’en ai prise à la première ministre écossaise de l’époque, Nicola Sturgeon, qu’elle a qualifiée de « destructrice des droits des femmes », alors que celle-ci prévoyait d’adopter une loi controversé sur la réforme de la reconnaissance du genre, la loi ayant par la suite été adoptée.

Ce projet de loi modifie la loi de 2004 sur la reconnaissance du genre et permet aux jeunes de 16 ans de changer légalement de sexe sans diagnostic ou preuve médicale.

En 2020, Mme Rowling a critiqué un article d’opinion qui au lieu d’utiliser le terme de femme parlait des « personnes qui ont leurs règles ».

« Si le sexe n’est pas réel, alors il n’y a pas d’attirance pour le même sexe », a-t-elle écrit à l’époque en réponse à l’article. « Si le sexe n’est pas réel, la réalité vécue par les femmes dans le monde entier est effacée. Je connais et j’aime les personnes transgenres, mais en effaçant le concept de sexe, on prive de nombreuses personnes de la possibilité de discuter utilement de leur vie. Ce n’est pas de la haine que de dire la vérité. »

« L’idée qu’une femme comme moi, qui fait preuve d’empathie à l’égard des transgenres depuis des décennies, et se sent proche d’eux parce qu’ils sont aussi vulnérables que les femmes – c’est-à-dire face à la violence masculine – « déteste » les transgenres (…) est un non-sens », a-t-elle conclu.

Les derniers commentaires de Mme Rowling font suite à un article du Mail on Sunday selon lequel le gouvernement travailliste britannique envisage d’introduire des peines plus sévères pour les personnes qui appellent délibérément quelqu’un par un genre auquel ces personnes ne s’identifient pas.

Selon l’article, le fait de le faire délibérément pourrait mettre les « abus transphobes » sur le même plan que les agressions et le harcèlement motivés par la haine fondée sur la race ou la religion, qui sont passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à deux ans d’emprisonnement.

Epoch Times n’a pas pu vérifier ces informations et le parti travailliste britannique n’a pas encore fait de commentaires à ce sujet.

Toutefois, le gouvernement a déclaré l’année dernière que « le fait de mal nommer délibérément une personne porte atteinte à son identité de genre » et peut donc être considéré comme transphobe dans des contextes malveillants, ce qui, selon lui, devrait être considéré comme un « crime de haine » et donc interdit.

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