«J’éprouve un sentiment de découragement»: une chapelle bretonne vandalisée à coups de hache

Par Emmanuelle Bourdy
15 octobre 2022 10:06 Mis à jour: 15 octobre 2022 10:06

La petite chapelle Saint-Joseph, située à Saint-Pol-de-Léon dans le Finistère, a été l’objet d’actes antichrétiens entre le 3 et le 7 octobre dernier. Des bénévoles avaient œuvré pour la remettre en état et tout a été saccagé. Le propriétaire des lieux s’inquiète de ces actes antichrétiens.

Cet ancien oratoire des prêtres à la retraite a subi d’importants dégâts matériels. Des vitres ont été brisées, des statues et crucifix détruits, un tabernacle fracturé, des mannequins d’exposition éventrés et de la vaisselle cassée. Les faits se sont produits entre le 3 et le 7 octobre, à Saint-Pol-de-Léon, non loin de la cathédrale Saint-Paul-Aurélien, ainsi que le rapporte Boulevard Voltaire.

« Une église fermée est une église menacée »

Philippe Abjean – le président de l’association L’Œuvre de Saint-Joseph dont l’objectif est de sauvegarder, restaurer et animer le patrimoine religieux en Bretagne – avait acquis la chapelle en 2012 pour un euro symbolique, l’édifice étant alors « laissé à l’abandon », explique-t-il à nos confrères.

Selon lui, « un ou plusieurs individus ont pénétré dans l’édifice religieux à l’aide d’une hache, par la porte arrière qui était pourtant sécurisée ». Ces vandales se sont introduits dans la chapelle, puis dans la sacristie pour commettre leurs actes ignobles. Ils sont également allés dans le jardin pour y désolidariser la statue de la Vierge de son socle. Ils ont par ailleurs volé une Vierge à l’enfant en bois et une photocopieuse.

« J’éprouve un sentiment de découragement », se désole encore le propriétaire de la chapelle, qui avait réalisé des travaux avec l’aide de bénévoles. Une fois rénovée, la chapelle était alors devenue un lieu pieux où chaque semaine, des messes y étaient célébrées. Mais tout s’est arrêté en 2020, en raison d’un désaccord au sein du diocèse. « Une église fermée est une église menacée », déclare Philippe Abjean. Ce triste événement n’est malheureusement pas le seul et le Breton engagé s’inquiète d’un phénomène qui touche toute la France. Concernant la chapelle Saint-Joseph, les motivations des auteurs de ces dégradations sont pour le moment inconnues.

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