Jeune fille brûlée vive au Bangladesh: un policier arrêté pour avoir négligé sa plainte de harcèlement sexuel

Par afp
16 juin 2019 16:09 Mis à jour: 12 juillet 2019 20:32

Un responsable local de la police au Bangladesh a été arrêté pour n’avoir pas donné suite à la plainte d’une jeune femme de 19 ans qui avait ensuite été brûlée vive sur ordre d’un professeur qu’elle accusait de harcèlement sexuel, a indiqué dimanche la police.

La mort de Nusrat Jahan Rafi en avril avait suscité une vive émotion et déclenché des manifestations à travers cette nation d’Asie du sud. La Première ministre Sheikh Hasina s’était engagée à ce que toutes les personnes impliquées dans le crime soient poursuivies.

Au moins 16 personnes, dont le professeur de la jeune fille, ont été inculpées et pourraient encourir la peine de mort si elles sont reconnues coupables.

La jeune femme avait été attirée sur le toit d’une école coranique du sud-est du pays où elle était élève. Ses assaillants lui avaient demandé de retirer la plainte pour harcèlement sexuel qu’elle avait déposée auprès de la police contre le principal de l’établissement.

(SAZZAD HOSSAIN/AFP/Getty Images)

Face à son refus d’obtempérer, elle avait été aspergée d’essence. Au moins cinq personnes avaient ligoté la jeune femme avec un foulard avant de la brûler. Le plan prévoyait de faire passer sa mort pour un suicide.

Elle avait succombé à ses blessures cinq jours plus tard, le 10 avril, provoquant un scandale dans ce pays de 160 millions d’habitants.

L’enquête déclenchée à la suite de cette affaire a montré que Moazzem Hossain, chef de la police dans la ville où la jeune femme a été tuée, n’avait pas correctement traité la plainte qu’elle avait déposée.

Un porte-parole de la police du Bangladesh, Sohel Rana, a indiqué à l’AFP que le responsable avait été arrêté.

Il a été suspendu de la police, tout comme deux autres inspecteurs.

Nusrat Jahan Rafi s’était rendue fin mars dans un commissariat pour engager des poursuites contre le principal de la madrassa pour harcèlement sexuel. Une vidéo montre Moazzem Hossain enregistrer sa plainte mais la qualifier de « pas grand chose ».

Hossain a été accusé d’avoir filmé de façon illégale cette vidéo, qui a ensuite circulé sur les réseaux sociaux. Il a tenté de se dérober après l’émission d’un mandat d’arrêt à son encontre.

Epochtimes.fr avec AFP

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