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JO de Paris : des experts demandent une enquête sur le dopage au sein de l’équipe chinoise de natation

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Li Bingjie, nageuse chinoise, lors de l'épreuve de natation du 400m nage libre féminin pendant les Jeux olympiques de Tokyo 2020, le 25 juillet 2021.

Photo: François-Xavier Marit/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Une commission d’experts s’inquiète des risques élevés de dopage dans l’équipe olympique chinoise de natation, et demande au FBI d’enquêter sur des allégations de dissimulation de tests de dopage positifs de la part du régime chinois.
Cette enquête intervient alors que les Jeux olympiques d’été de Paris se préparent.
Dans une lettre ouverte datée du 21 mai, les membres de la commission spéciale chargée de surveiller les agissements du Parti communiste chinois ont demandé au FBI et au ministère américain de la Justice qu’une enquête fasse la lumière sur les dissimulations de l’équipe de natation chinoise.
La lettre rapporte que la Chine a donné à l’Agence mondiale antidopage (AMA) plus de 2 millions de dollars de plus que la contribution annuelle nécessaire, soulevant des questions éthiques et politiques quant à des risques de corruption de l’institution par le régime communiste.
L’AMA a décidé de ne pas sanctionner 23 nageurs chinois qui ont été contrôlés positifs, et a préféré s’en remettre aux conclusions de l’enquête chinoise, selon laquelle les tests positifs étaient dus à la présence d’épices dans la cuisine d’un hôtel où les nageurs ont séjourné en janvier 2021, à Tokyo. Selon l’Agence américaine antidopage cette explication « ne tient pas la route », et une enquête indépendante est nécessaire. L’administration Biden a demandé une enquête indépendante sur les nageurs.
« Ce scandale soulève de sérieuses questions juridiques, éthiques et compétitives et pourrait relever d’une stratégie plus large de concurrence déloyale en provenance du gouvernement de la République populaire de Chine (RPC), des pratiques auxquelles la Russie a déjà eu recours dans des Jeux olympiques antérieurs », peut-on lire dans le rapport de la commission.
« Il est impératif d’évaluer si ces pratiques de dopage présumé ont été soutenues par l’État chinois, car cela justifierait la mise en place de mesures diplomatiques supplémentaires de la part des États-Unis et de la communauté internationale », ont-ils ajouté.
Dans une lettre adressée le 21 mai à Thomas Bach, président du Comité international olympique (CIO),  les membres de cette même commission ont appelé le CIO à prendre « des mesures rapides, décisives et totalement transparentes pour faire face » au scandale du dopage chinois et à sa dissimulation présumée.
Ils ont rappelé que « lorsque le système antidopage est compromis, ce sont les athlètes propres qui en subissent les conséquences, et leurs années de dévouement et de travail acharné sont assombries par le spectre des allégations de dopage ».
Selon eux, « la façon dont le CIO réagira à ce scandale affectera directement les Jeux olympiques de Paris et leur promesse de fair-play qui unit les athlètes du monde entier ».
Epoch Times a contacté le CIO pour obtenir des commentaires sur cette affaire.
Avec Associated Press
Jackson Richman est correspondant à Washington pour Epoch Times. Outre la politique à Washington, il couvre l'intersection de la politique et du sport et de la culture. Auparavant, il a été rédacteur pour Mediaite et correspondant à Washington pour le Jewish News Syndicate. Ses articles ont également été publiés dans The Washington Examiner. Il est diplômé de l'université George Washington.

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