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L’administration Trump réduit le quota de réfugiés et priorise les Afrikaners
Le Département de la santé et des services sociaux pilotera l’accueil des réfugiés afin d’éviter les chevauchements bureaucratiques avec le département d’État.

Le premier groupe d’Afrikaners d’Afrique du Sud arrivé pour être réinstallé écoute les remarques du vice secrétaire d’État Christopher Landau et du vice secrétaire à la Sécurité intérieure Troy Edgar (tous deux hors champ), à leur arrivée à l’aéroport international de Washington Dulles, à Dulles (Virginie), le 12 mai 2025.
Photo: Saul Loeb/AFP via Getty Images
WASHINGTON — L’administration Trump a drastiquement réduit son quota de réfugiés et décidé de prioriser l’accueil des Afrikaners « ainsi que d’autres victimes de discriminations illégales ou injustes dans leurs pays d’origine ».
Les États‑Unis accepteront 7500 réfugiés au cours de l’exercice 2026 — un plancher historique — selon un mémorandum présidentiel publié au Federal Register le 30 octobre. Il s’agit d’une baisse spectaculaire par rapport au quota de 125.000 réfugiés fixé pour l’exercice 2025 par l’administration Biden. L’administration Trump avait suspendu ce quota dès son entrée en fonctions, en janvier.
L’exercice 2026 a débuté le 1er octobre et s’achèvera le 30 septembre.
Dans un mémorandum daté du 30 septembre, adressé au secrétaire d’État, Marco Rubio, et au secrétaire à la Santé, Robert Kennedy Jr., et publié le 30 octobre, le président Donald Trump a expliqué que l’accueil des réfugiés ne saurait se faire à l’aveugle.
« La réinstallation des réfugiés doit être menée d’une manière qui serve l’intérêt national, favorise une utilisation efficiente de l’argent des contribuables, protège l’intégrité du système d’immigration des États‑Unis et aide les réfugiés à atteindre rapidement l’autonomie économique et l’assimilation dans la société américaine », a‑t‑il écrit.
Le Département de la santé et des services sociaux (HHS) prendra en charge la réinstallation des réfugiés, évitant ainsi un chevauchement bureaucratique avec le département d’État.
« La centralisation de l’ensemble des responsabilités liées à la réinstallation intérieure au sein d’un seul département ou organisme exécutif élimine les doublons inutiles et garantit une coordination étroite avec les autorités étatiques et locales, dans la mesure permise par la loi et lorsque cela est praticable », a ajouté Trump.
Le président a précisé que la responsabilité de la réinstallation des réfugiés incombe au HHS.
« Cette mesure marque un retour à la structure statutaire claire, établie à l’origine par le Refugee Act de 1980 (Loi sur les réfugiés), qui désignait l’Office of Refugee Resettlement (Bureau de réinstallation des réfugiés) comme l’entité fédérale chef de file pour la réinstallation intérieure des réfugiés », a‑t‑il indiqué. « Le transfert assure une meilleure adéquation des ressources, un meilleur contrôle et une responsabilité renforcée pour des activités de réinstallation qui se déroulent entièrement sur le territoire des États‑Unis. »
Les États‑Unis ont commencé à accepter des Sud‑Africains blancs au titre de réfugiés après que le président sud‑africain, Cyril Ramaphosa, a promulgué une loi en janvier autorisant la saisie de terres agricoles sans compensation et leur redistribution à des groupes marginalisés. Plus de 70 % des terres agricoles en Afrique du Sud appartiennent à des agriculteurs blancs.
En février, Trump a signé un décret en réponse à ce qu’il a qualifié de génocide des Afrikaners, affirmant que la nouvelle loi du pays s’inscrivait dans le sillage de « politiques gouvernementales innombrables destinées à démanteler l’égalité des chances en matière d’emploi, d’éducation et d’activité économique, ainsi que d’une rhétorique haineuse et d’actions de l’État alimentant une violence disproportionnée à l’encontre de propriétaires fonciers défavorisés sur des critères raciaux ».
Le gouvernement sud‑africain a démenti toute allégation de génocide visant les agriculteurs blancs.

Jackson Richman est correspondant à Washington pour Epoch Times. Outre la politique à Washington, il couvre l'intersection de la politique et du sport et de la culture. Auparavant, il a été rédacteur pour Mediaite et correspondant à Washington pour le Jewish News Syndicate. Ses articles ont également été publiés dans The Washington Examiner. Il est diplômé de l'université George Washington.
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