« La France a assassiné Philippine comme elle a assassiné Lola », fustige Hanane Mansouri, benjamine de l’hémicycle

Une minute de silence à la mémoire de Philippine à l'Assemblée nationale, le 1er octobre 2024.
Photo: : ALAIN JOCARD/AFP via Getty Images
La député Hanane Mansouri – qui est devenue la benjamine de l’hémicycle depuis la démission de Flavien Termet – a interpellé le Premier ministre ce mercredi à l’Assemblée nationale. Selon elle, le meurtre de Philippine Le Noir de Carlan – l’étudiante de 19 ans tuée dont le corps a été retrouvé semi-enterré dans le bois de Boulogne à Paris le 21 septembre dernier – aurait pu être évité si la justice n’avait pas failli.
« Elle était de quatre ans ma cadette. Elle avait toute la vie devant elle. » Ce mercredi, à l’occasion des questions au gouvernement, Hanane Mansouri, plus jeune recrue de l’Assemblée nationale depuis le départ de Flavien Termet, a interpellé le Premier ministre sur ce qui a conduit selon elle au meurtre de Philippine.
Membre du groupe UDR, présidé par Éric Ciotti, la jeune femme de 23 ans a dénoncé les « failles de la justice », qui avait relâché Taha O., un Marocain de 22 ans sous OQTF déjà condamné pour un viol dans un bois à Taverny (Val-d’Oise) en 2019. « Dans un pays d’ordre, Philippine serait encore en vie et son assassin hors de nos frontières », assène sans trembler la benjamine de l’hémicycle.
« La justice a failli. La France a assassiné Philippine comme elle a assassiné Lola », lance dans la foulée l’élue, fustigeant la « régularité effroyable » de ces drames sur le territoire français. L’élue a également affirmé que « l’immigration de masse » représentait une « menace pour la sécurité », notamment pour les femmes.
« Monsieur le Premier ministre, quand appliquerons-nous une justice ferme et implacable ? Qu’attendons-nous pour enfermer tous ces individus et les expulser ? Monsieur le Premier ministre, pourquoi Philippine est-elle partie avant lui ? » a fini par demander la jeune député de l’Isère.
« Il faut changer la règle de droit »
Répondant à la place de Michel Barnier, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau est allé dans le sens de la députée, rappelant avoir rencontré la famille de Philippine ce lundi soir. « L’impossibilisme ne doit pas nous servir d’excuse. Quand la règle de droit ne protège pas, il faut changer la règle de droit », a-t-il déclaré.
Le locataire de Beauvau s’est dit favorable à la conclusion d’accords bilatéraux notamment avec le Maroc, mais également à l’allongement de la durée de rétention administrative pour les migrants en situation irrégulière.
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