« Un acte antimusulman » et peut-être d’autres mobiles, affirme Bruno Retailleau qui a renforcé la sécurité autour des mosquées

Photo: MIGUEL MEDINA/AFP via Getty Images
Bruno Retailleau a annoncé dimanche un renforcement des mesures de sécurité autour de toutes les mosquées de France après qu’un fidèle a été poignardé à mort dans une mosquée du Gard vendredi par un homme toujours en fuite.
S’exprimant sur BFMTV, le ministre de l’Intérieur a rappelé que « dès vendredi », il avait demandé au préfet du Gard de renforcer les mesures de sécurité des lieux de culte dans ce département. Il a affirmé avoir depuis envoyé un télégramme « à tous les préfets pour que toutes les mosquées en France soient davantage protégées qu’elles ne le sont ».
Le ministre de l’Intérieur s’est exprimé à la sous-préfecture d’Alès, après avoir rencontré des représentants locaux de la communauté musulmane et fait le point sur l’enquête. Après « un message de compassion pour Aboubakar Cissé », ce jeune homme mort « dans des conditions absolument ignobles », alors qu' »il priait son Dieu », Bruno Retailleau a assuré que « la piste d’un acte antimusulman n’est pas du tout négligée, bien au contraire ».
« Ce mobile n’était peut-être pas le mobile premier »
Mais si cette piste est celle sur laquelle les 70 enquêteurs « travaillent en priorité, (…) ce n’est pas la seule », a ajouté aux côtés du ministre, le procureur d’Alès, Abdelkrim Grini, évoquant « certains éléments (qui) pourraient laisser penser que ce mobile n’était peut-être pas le mobile premier (…) ou le seul mobile ».
À la Grande Mosquée de Paris, on a même évoqué une possible dimension « terroriste » à ce meurtre, dans une réaction sur les réseaux sociaux dans la nuit de samedi à dimanche. « Il fait peu de doute que son auteur a été motivé par la haine des musulmans », a assuré l’institution religieuse, demandant « aux autorités compétentes de communiquer au public si la piste #terroriste est privilégiée ». « Nous restons en évaluation à ce stade », a réagi dimanche le parquet national antiterroriste, qui a pour l’instant décidé de laisser l’enquête au parquet d’Alès.
« Une réponse ferme à la haine antimusulmane est urgente ! », a commenté le délégué national de la Conférence des évêques de France, Jean-François Bour.
Relayé par de nombreux responsables Insoumis ou encore Marine Tondelier (les Ecologistes), un appel à se rassembler « contre l’islamophobie » a été lancé pour dimanche à 18h00 à Paris Place de la République, lors duquel une minute de silence devrait être observée pour Aboubakar Cissé.

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