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La présidente du conseil d’administration de Tesla estime que les motivations politiques d’Elon Musk « relèvent de sa personne »

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Elon Musk écoute alors que le président élu Donald Trump s’adresse à la conférence des Républicains à l’hôtel Hyatt Regency sur Capitol Hill à Washington, le 13 novembre 2024.

Photo: Andrew Harnik/Getty Images

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Durée de lecture: 5 Min.

Les penchants et implications politiques d’Elon Musk relèvent de ses choix personnels, alors que Tesla ne prend en compte que ses performances au sein de l’entreprise, a affirmé Robyn Denholm, présidente du conseil d’administration de Tesla Inc., lors d’un entretien accordé à Bloomberg Tech le 12 septembre.
« Nous vivons dans une démocratie. Chacun peut exprimer ses opinions. Je pense qu’Elon, ayant exercé en tant qu’employé spécial du gouvernement, a manifestement rempli cette mission, et il est désormais de retour, en première ligne, à la tête de l’entreprise », a-t-elle déclaré.
« Ce qu’il fait, d’un point de vue personnel, vis-à-vis de ses motivations politiques, etc., relève de lui… Pour nous, en tant que conseil, nous le jugeons sur ses résultats et sur ce qu’il accomplit en tant que PDG de Tesla. Et selon nous, il a tenu ses promesses par le passé, et nous attendons beaucoup de lui dans la décennie à venir. »
L’implication du milliardaire auprès de l’administration Trump avait déclenché des réactions hostiles à l’encontre de Tesla chez une partie du public.
Musk a piloté le Département de l’Efficacité Gouvernementale (DOGE) après l’arrivée au pouvoir de la nouvelle administration, plus tôt cette année.
Sous sa direction, le DOGE a imposé des réductions des dépenses fédérales et des licenciements massifs dans la fonction publique, suivis d’un mouvement baptisé « Tesla Takedown » : une série de manifestations éparses. Fin mars, ce mouvement s’est coordonné en s’attaquant à chacun des 277 showrooms et centres de service Tesla du pays.
Certaines protestations ont dégénéré. À Las Vegas, dans l’Oregon, à Salem et à Rome (Michigan), on a recensé des actes de vandalisme contre des véhicules Tesla, des bornes de recharge incendiées, et des slogans anti-Musk tagués sur des bâtiments.
Musk a quitté la direction du DOGE en mai, à l’expiration de son mandat de 130 jours en tant qu’employé spécial du gouvernement.
Musk entretient une relation fluctuante avec le président Donald Trump. Depuis son départ du DOGE, il a publiquement critiqué Trump pour avoir soutenu le « One Big Beautiful Bill Act » (Un grand beau projet de loi), qu’il accuse d’alourdir fortement le déficit public.
Les récentes déclarations de Mme Denholm interviennent alors que Tesla a proposé un plan d’incitation de 1000 milliards de dollars à Musk, révélé dans un document enregistré auprès de la Securities and Exchange Commission.
Musk devra remplir certains objectifs pour en bénéficier, notamment porter la capitalisation boursière de Tesla à 8500 milliards de dollars dans la prochaine décennie, livrer 20 millions de véhicules, fabriquer un million de robots Optimus alimentés par l’IA, et déployer un million de robotaxis en service commercial. Au 12 septembre, Tesla affichait une capitalisation de 1,24 trillion de dollars.
Une proposition similaire avait été soumise à Musk en 2018. À l’époque, Tesla lui avait promis un plan salarial de 56 milliards de dollars, à condition d’atteindre des objectifs prestigieux, comme le relèvement de la capitalisation de l’entreprise de 50 à 650 milliards de dollars.
Cependant, un juge du Delaware a annulé le plan en janvier de l’année précédente. Puis, les actionnaires de Tesla ont voté pour le rétablir en juin 2024. Le mois dernier, le conseil d’administration a accordé à Musk 29 milliards de dollars en nouvelles actions.
Le Master Plan de Tesla
Tesla a présenté son « Master Plan Part IV » le 2 septembre, misant sur la technologie autonome, les robots humanoïdes et l’intelligence artificielle comme piliers de l’avenir de l’entreprise.
Tesla mise sur des voitures autonomes pour réduire la pollution et accroître la sécurité routière, sur des robots humanoïdes capables d’exécuter les tâches dangereuses et répétitives, et sur la production massive d’énergie solaire.
Dans un post publié sur X le 2 septembre, Musk affirme que le robot Optimus occupera un jour 80 % de la valeur de la société.
Optimus est conçu comme un robot humanoïde bipède et autonome « capable d’effectuer des tâches répétitives, dangereuses ou monotones », selon le site de Tesla. « Pour atteindre cet objectif, il faut développer des logiciels permettant l’équilibre, la navigation, la perception et l’interaction avec le monde physique. »
Au 12 septembre, l’action Tesla clôturait à 395,94 $, en légère hausse par rapport aux 390,10 $ en début d’année.
Quant à Musk, il demeure l’homme le plus riche du monde, selon les derniers chiffres de Forbes, qui évaluent sa fortune à environ 463 milliards de dollars au dimanche précédent.