La thérapie à l’ozone : une médecine alternative particulièrement efficace

Cette thérapie peu connue est utilisée par 40.000 médecins et dentistes dans plus de 50 pays pour des traitements allant de la hernie discale à la maladie de Lyme en passant par les infections endodontiques, et ce pratiquement sans aucun effet indésirable.

Jusqu’au début du siècle, la thérapie à l’ozone (ou « ozonothérapie ») est restée une sorte de « secret médical le mieux gardé » en Amérique du Nord. C’est dommage, car elle peut être un moyen sûr, rentable et puissant d’améliorer votre santé, en vous soulageant d’un grand nombre de maladies douloureuses et invalidantes.

L’utilisation médicale généralisée de l’ozone est apparue pour la première fois en Allemagne au début des années 1950 et a été largement utilisée dans toute l’Europe depuis lors. Pendant la Première Guerre mondiale, l’ozone a été utilisé pour traiter les plaies infectées, mais l’industrie pharmaceutique l’a ensuite balayé du revers de la main dans sa course aux antibiotiques. Un nombre croissant de bactéries devenant résistantes aux antibiotiques, nous avons aujourd’hui un besoin urgent d’anti-infectieux capables de tuer ces superbactéries avant qu’elles ne nous tuent.

En raison du remarquable pouvoir antiseptique de l’ozone, son application technologique la plus courante est la purification de l’eau. En tant que désinfectant, l’ozone est 1000 fois plus puissant que le chlore, ce qui explique que plus de 600 villes américaines l’utilisent dans leurs installations de traitement de l’eau.

Comme l’oxygénothérapie hyperbare, l’ozonothérapie exploite le pouvoir curatif de l’oxygène. Aujourd’hui, 40.000 médecins et dentistes dans plus de 50 pays utilisent l’ozonothérapie pour toutes sortes de traitements, des infections endodontiques à la réduction de la plaque artérielle, en passant par le soulagement de la douleur causée par les hernies discales. L’ozone a ceci d’extraordinaire qu’il est simple à produire et qu’il n’a pratiquement aucune toxicité, ce qui en fait une option viable pour le traitement et la prévention des maladies.

L’ozone n’est-il pas dangereux ?

Oui, et non. Cela dépend de la quantité à laquelle vous êtes exposé et de ce avec quoi il est autorisé à se mélanger. Les médecins allopathes mettent souvent en garde contre les traitements qu’ils ne connaissent pas, et on trouve de nombreuses mises en garde contre les « dangers » de l’ozone, qui résultent en grande partie d’un manque de compréhension et d’une bonne dose de désinformation recyclée.

L’ozone médical est différent de l’ozone atmosphérique. Au niveau du sol, l’ozone atmosphérique réagit avec les émissions naturelles et industrielles de composés organiques volatils (COV) et d’oxyde d’azote (NOx) en présence de chaleur et de lumière solaire, et ces produits réactifs sont malsains à respirer. Ce n’est pas l’ozone qui endommage les poumons, mais les agents toxiques qui se forment lors de ces réactions[1].

Heureusement, vous disposez d’un mécanisme naturel pour vous avertir que vous respirez trop d’ozone : Il s’agit de la toux. Vous tousserez bien avant que vos poumons ne soient endommagés.

Tout comme l’exercice physique, l’ozone est un oxydant. L’ozonothérapie est similaire à l’exercice physique en ce sens qu’elle produit des effets bénéfiques sur la santé en délivrant des doses mesurées de stress oxydatif qui obligent l’organisme à activer ses propres systèmes antioxydants internes. Il en va de même pour la thérapie à la vitamine C, dans laquelle la vitamine agit comme un oxydant ou un antioxydant en fonction de la dose.

L’exercice physique renforce les muscles en leur infligeant des « dommages » oxydatifs, ce qui les rend plus forts en réponse. De même, le sang exposé à l’ozone subit un stress oxydatif transitoire, nécessaire pour activer d’importantes fonctions biologiques sans effets néfastes. Tout comme pour l’exercice physique et la vitamine C à haute dose, il existe une zone « Boucles d’or » : Le stress doit être suffisant pour produire l’effet désiré, mais pas au point de submerger les systèmes antioxydants naturels.

La principale enzyme en jeu dans l’ozonothérapie est la superoxyde dismutase (SOD). La SOD stimule une autre enzyme appelée télomérase, responsable de la jeunesse de l’ADN en maintenant le télomère à l’extrémité de chaque brin d’ADN. Une étude portant sur des personnes souffrant d’une hernie discale a montré que l’ozonothérapie offrait une protection oxydative et soulageait la douleur.

La vérité est que l’ozone thérapeutique présente un excellent bilan de sécurité et qu’aucun effet toxique n’a été observé dans le cadre d’une utilisation clinique appropriée. En fait, des praticiens expérimentés affirment que l’ozone est beaucoup plus sûr que les médicaments délivrés sur ordonnance, qui tuent chaque jour 290 personnes aux États-Unis seulement – et il s’agit là d’une estimation prudente[2]. Les effets secondaires de l’ozonothérapie sont rares, mais les patients font parfois état d’une légère faiblesse, de vertiges ou de somnolence qui durent peu de temps pendant ou après le traitement. Des réactions allergiques cutanées (comme l’urticaire) sont possibles lors d’applications locales d’ozone, mais elles sont rares, légères et se résorbent rapidement.

En cas d’infection, il existe toujours un risque de réaction de dépérissement (réaction d’Herxheimer), bien que certains experts signalent moins d’herxing avec l’ozone qu’avec d’autres agents anti-infectieux.

Il existe certaines contre-indications. À faible concentration, l’ozone a un effet hypocoagulant modéré, de sorte que les médicaments qui diminuent la coagulation sanguine (anticoagulants, aspirine, etc.) doivent être interrompus pendant la durée de la thérapie à l’ozone. L’ozone n’est probablement pas la meilleure modalité pour les personnes souffrant d’une insuffisance de la coagulation sanguine, d’une thrombocytopénie ou d’un accident vasculaire cérébral hémorragique ou apoplectique.

L’ozone soulage la douleur, tue les virus et est un puissant agent de désintoxication

La liste des applications thérapeutiques de l’ozone s’est allongée bien au-delà des propriétés antiseptiques pour lesquelles il a été reconnu pour la première fois. À ce jour, la science a suggéré que l’ozone offre les avantages thérapeutiques suivants :[3] [4]

1. Augmente la circulation.

2. Améliore l’absorption et l’utilisation de l’oxygène et l’activation des processus dépendant de l’oxygène ; maximise les processus oxydatifs et antioxydatifs ; augmente la respiration mitochondriale et génère une plus grande énergie cellulaire.

3. L’élimination des toxines (y compris les produits pétrochimiques) qui entravent la respiration cellulaire, la production d’énergie et l’absorption des nutriments ; stimule les processus métaboliques dans le foie et les reins.

4. Augmente l’efficacité du système enzymatique antioxydant de l’organisme.

5. Modulation du système immunitaire ; augmente la production de globules blancs, d’interféron et d’interleukine 2 ; active l’immunité cellulaire et humorale, corrige les processus auto-immuns.

6. Anti-inflammatoire à action rapide : oxyde les composés qui alimentent le processus inflammatoire, régule les réactions métaboliques et améliore le pH.

7. Analgésie : oxyde les agents qui irritent les terminaisons nerveuses dans les tissus endommagés, atténuant ainsi la réponse à la douleur.

8. Antimicrobien (antibactérien, antiviral, antifongique) : tue les bactéries en rompant leurs membranes cellulaires.

9. Anti-cancer : stimule la production du facteur de nécrose tumorale.

10. Effets anti-âge (augmentation de la production de télomérase).

Ces propriétés font de l’ozonothérapie médicale un traitement sûr et efficace pour toutes sortes d’infections, y compris dans les zones du corps où la circulation sanguine est généralement faible. L’ozone s’est avéré efficace pour les infections des sinus et les infections endodontiques[5], l’ostéonécrose de la mâchoire, les infections de l’oreille, l’hépatite[6], la cystite, le VIH, les infections intestinales et sanguines, et la maladie de Lyme.

L’ozone est également utilisé pour soulager l’arthrite, la neuropathie, les maladies dégénératives des articulations et des disques, la fibromyalgie et la fatigue chronique. L’une des applications fondées sur des preuves les plus impressionnantes est le soulagement de la douleur liée aux hernies discales, en particulier lombaires. Plus d’une méta-analyse a montré que le traitement à l’ozone était une procédure efficace et « extrêmement sûre », avec des résultats en termes de douleur et de fonctionnement égaux ou supérieurs à ceux de la chirurgie, mais avec des taux de complication beaucoup plus faibles (moins de 0,1 %) et des temps de rétablissement nettement plus courts[7] [8].

Le Dr Robert Rowen, grand spécialiste de la thérapie oxydative, rapporte que l’ozone est efficace à 85 % pour les genoux arthrosiques et presque autant pour les hanches arthrosiques lorsqu’il est administré par injection[9].

En ce qui concerne la neuropathie, une étude a montré qu’une seule injection sous-cutanée d’ozone réduisait la douleur neuropathique et l’inflammation chez les souris[10]. L’ozonothérapie offre également un nouvel espoir aux personnes souffrant de fibromyalgie : Une étude pilote a permis de constater une amélioration des symptômes physiques et dépressifs de la fibromyalgie[11].

L’ozonothérapie correctement administrée est également bénéfique pour le cœur en améliorant la circulation et l’apport d’oxygène. La viscosité du sang est réduite, ce qui facilite le pompage cardiaque et améliore la perfusion capillaire. Les globules rouges sont mieux à même de délivrer leur oxygène dans les tissus, un avantage qui semble persister longtemps après la fin du traitement. L’inflammation est également réduite, ce qui favorise la formation d’oxyde nitrique, qui dilate et détend les vaisseaux et améliore encore la circulation sanguine. L’ozone réduirait également la plaque artérielle par oxydation[12] [13].

Des auteurs ont écrit que l’ozonothérapie est une « option thérapeutique sûre et efficace pour les patients à haut risque atteints de DMLA sèche (dégénérescence maculaire avancée) »[14] [15] Pour une liste complète des études cliniques liées aux utilisations médicales de l’ozone, consultez cette base de données sur Zotero[16].

L’ozonothérapie implique un gaz

Quand on pense à un lavement, on pense probablement à un liquide, mais l’ozone peut être administré dans n’importe quel orifice du corps, sous forme de gaz. L’ozone est en fait compatible avec un certain nombre de vecteurs :

• MiAHT (autohémothérapie mineure) : le sang est aspiré dans une seringue, mélangé à un mélange d’ozone et d’oxygène, puis réinjecté dans le corps par injection intramusculaire.

• MAH (autohémothérapie majeure) : le sang est prélevé par voie intraveineuse sur le patient, mélangé à de l’ozone et à une petite quantité d’anticoagulant, puis réinjecté dans l’organisme par voie intraveineuse.

• Thérapie par prolozone : L’ozone est injecté directement dans les tissus ; ses partisans affirment qu’il peut apporter une solution immédiate et permanente à des problèmes tels que les douleurs dorsales et les hernies discales, la fasciite plantaire, l’articulation temporo-mandibulaire, la sciatique, l’arthrose, le tennis elbow et d’autres blessures sportives[17].

• Irrigation au gaz pour le traitement des plaies : Les parties du corps touchées, telles que les membres, peuvent être enveloppées dans des sacs en plastique pour une exposition prolongée à l’ozone gazeux.

• Insufflation rectale ou vaginale (irrigation au gaz) : Semblable à un lavement, un mélange gazeux d’oxygène et d’ozone est infusé.

• Insufflation nasale ou auriculaire

• Eau ozonée : Des études indiquent que la consommation d’eau ozonée pourrait avoir des effets anti-inflammatoires[18].

• Huiles ozonées : L’ozone peut être stabilisé et piégé entre les doubles liaisons d’un AGPI (acide gras polyinsaturé), puis l’huile peut être appliquée par voie topique[19] [20].

• Sauna à l’ozone : les saunas à vapeur qui contiennent de l’ozone favorisent une désintoxication en profondeur de tous les principaux organes et tissus du corps, y compris le système lymphatique.

Le Dr Rowen recommande la MAH pour les infections aiguës et pour les infections chroniques résistantes telles que Lyme et ses coconspirateurs. Cependant, pour de nombreuses affections chroniques, l’insufflation rectale est très efficace et moins invasive. L’ozone étant un gaz, il peut migrer à travers les tissus, ce qui lui permet de se diffuser dans des zones du corps moins accessibles lorsqu’il est injecté dans des tissus voisins plus faciles d’accès.

Certains médecins combinent l’ozonothérapie avec sa « sœur » la thérapie oxydative, l’irradiation sanguine par ultraviolets (UBI), selon une méthode similaire à la MAH. L’UBI s’appuie sur une étude très solide, publiée dans le prestigieux American Journal of Surgery en 1947. L’étude décrit 445 cas d’infection pyogénique (bactérienne) aiguë avec un taux de guérison de presque 100 %. Le Dr Rowen a récemment publié un article sur l’UBI dans lequel il écrit :[22] « Avec l’émergence récente de bactéries résistantes à tous les antibiotiques connus, l’UBI devrait être davantage étudiée en tant qu’approche alternative aux infections et en tant que thérapie immuno-modulatrice ».

Pour plus d’informations

L’ozone est une thérapie sous-utilisée, utile à la fois comme traitement et comme moyen de prévention, en raison de ses puissantes propriétés de désintoxication et de guérison, avec un risque négligeable. Il est généralement moins coûteux que d’autres traitements, bien que son accessibilité reste limitée dans certaines zones géographiques.

L’American Academy of Ozonotherapy (AAOT) fournit de plus amples informations sur l’ozone. La recherche de praticiens sur leur site peut vous aider à trouver un praticien qualifié dans votre région.

Republié depuis GreenMedInfo.com

◇ Références

[1] Bocci V. Ozone : A New Medical Drug, Springer ; 2nd edition, October 13, 2010 ; 315 pp ISBN-10 : 9048192331 ISBN-13 : 978-9048192335

[2] Starfield B. « Is US Health Really the Best in the World ?  » JAMA. 2000;284(4):483-485. doi:10.1001/jama.284.4.483

[3] Elvis AM et Ekta JS « Ozone therapy : A clinical review » J Nat Sci Biol Med. 2011 Jan-Jun;2(1):66-70 doi : 10.4103/0976-9668.82319 PMCID : PMC3312702

[4] Drs. Page de recherche sur l’ozone

[5] Mohammadi Z et al. « A review of the properties and applications of ozone in endodontics : an update » Iran Ended J. 2013 Spring;8(2):40-3. Epub 2013 May 1. PMID : 23717326 PMCID : PMC3662033

[6] Zaky S et al. « Preliminary results of ozone therapy as a possible treatment for patients with chronic hepatitis C » J Altern Complement Med. 2011 Mar;17(3):259-63. PMID : 21417811 DOI : 10.1089/acm.2010.0016

[7] Magalhaes FN et al. « Ozone therapy as a treatment for low back pain secondary to herniated disc : a systematic review and meta-analysis of randomized controlled trials » Pain Physician 2012 Mar-Apr;15(2):E115-29 PMID : 22430658

[8] Andreula CF et al. « Minimally Invasive Oxygen-Ozone Therapy for Lumbar Disk Herniation » AJNR 2003 24 : 996-1000

[9] Rowan R. « Ozone Therapy Summary and its application to viruses, particularly Ebola » 11 janvier 2015

[10] Fuccio C et al. « A single subcutaneous injection of ozone prevents allodynia and decreases the over-expression of pro-inflammatory caspases in the orbito-frontal cortex of neuropathic mice » Eur J Pharmacol. 2009 Jan 28;603(1-3):42-9 PMID : 19100257 DOI : 10.1016/j.ejphar.2008.11.060

[11] Hidalgo-Tallon J et al. « Ozone therapy as add-on treatment in fibromyalgia management by rectal insufflation : an open-label pilot study » J Altern Complement Med. 2013 Mar;19(3):238-42 PMID : 23046293 DOI : 10.1089/acm.2011.0739

[12] Bocci V et al. « May oxygen-ozone therapy improves cardiovascular disorders ? » Cardiovasc Heamatol Disord Drug Targets 2009 Jun;9(2):78-85 PMID : 19519366

[13] Martinez-Sanchez G et al. « Effects of ozone therapy on haemostatic and oxidative stress index in coronary artery disease » Euro J Pharmacol. 15 Sept 2012;691 (1-3):156-162

[14] Borreli E et al. « Effects of major ozonated autohemotherapy in the treatment of dry age related macular degeneration : a randomized controlled clinical study » Int J Opthalmol. 2012 ; 5(6) : 708-713. doi : 10.3980/j.issn.2222-3959.2012.06.11 PMCID : PMC3530813

[15] Borreli E et Bocci V. « Visual Improvement Following Ozonetherapy in Dry Age Related Macular Degeneration ; a Review » Med Hypothesis Discov Innov Ophthalmol. 2013 Summer ; 2(2) : 47-51. PMCID : PMC3939750

[16] ISCO3 Ozone Zotero.org Base de données de recherche

[17] Rowen R. « Knee, Back, and Shoulder Pain Cured With Prolozone » Foundation for Alternative and Integrative Medicine (publié à l’origine dans Dr. Robert Rowen’s Second Opinion Newsletter, Vol. XXI, Issue 5, May 2011).

[18] Azuma K et al. « Anti-inflammatory effects of ozonated water in an experimental mouse model » Biomed Rep. 2014 Sep ; 2(5) : 671-674 doi : 10.3892/br.2014.290 PMCID : PMC4106612

[19] Travagli V et al. « Ozone and ozonated oils in skin diseases : a review » Mediators Inflamm. 2010;2010:610418 PMID : 20671923 PMCID : PMC2910505 DOI : 10.1155/2010/610418

[20] Valacchi G et al. « The dual action of ozone on the skin » Br J Dermatol. 2005 Dec;153(6):1096-100 PMID : 16307642 DOI : 10.1111/j.1365-2133.2005.06939.x

[21] Miley G et Christensen JA. « Ultraviolet blood irradiation therapy » Avril 1947;73(4):486-492 DOI : https://dx.doi.org/10.1016/0002-9610(47)90330-9

[22] Wu X. et al. « Ultraviolet blood irradiation : Is it time to remember ‘the cure that time forgot’ ? » J Photochem Photobiol B. 2016 Apr;157:89-96. PMID : 26894849 PMCID : PMC4783265 DOI : 10.1016/j.jphotobiol.2016.02.007