L’ambassade d’Italie à Pékin réfute les fake news chinoises que le Covid-19 provient d’Italie

Par Alex Wu
10 juin 2021 21:29 Mis à jour: 10 juin 2021 21:29

Alors que le monde entier se penche sur la question de savoir si une fuite du laboratoire P4 de Wuhan est à l’origine de la pandémie du Covid-19, les principaux sites d’information chinois ont posté une fake news. Selon cette « nouvelle », le Premier ministre italien aurait admis que l’épidémie était apparue en Italie plus tôt qu’en Chine. L’ambassade d’Italie à Pékin a rapidement démenti une telle information, la qualifiant de mensongère.

Le 7 juin, les principaux portails d’information chinois – dont 163.com, qq.com de Tencent et xilu.com, le principal site militaire du régime communiste chinois – ont diffusé la même « nouvelle » qui affirmait que le Premier ministre italien Mario Draghi avait admis, lors d’une interview vidéo donnée ce jour-là à son bureau, que dès l’été 2019 l’épidémie de Covid-19 avait commencé à se propager dans le nord de l’Italie, y compris à Milan.

Les portails chinois soulignaient : « En termes de temps, cela pourrait bien être une bonne demi-année avant que la pandémie de Covid-19 n’apparaisse à Wuhan, en Chine. »

L’information a été rapidement propagée sur les sites web et dans les médias sociaux chinois par un grand nombre de commentateurs en ligne, d’influenceurs et de professionnels des médias. La « brigade des cinquante centimes » [commentateurs en ligne chinois payés par le régime pour la suppression ou l’ajout de posts] et des « petits roses » [Chinois pro-communistes] ont posté de nombreux commentaires en affirmant que la société occidentale qui accuse le régime chinois de dissimuler l’origine de la pandémie est « un voleur qui traite de voleurs les autres ».

Cependant, les portails d’information chinois ne mentionnaient pas la source de leur information.

Dans l’après-midi du 7 juin, l’ambassade d’Italie en Chine a réfuté cette fausse nouvelle sur son compte officiel sur le portail chinois Weibo : « Aujourd’hui, des articles sont apparus dans certains médias sociaux qui ont attribué de manière incorrecte et sans fondement des remarques sur la source de la pandémie de Covid-19 à Mario Draghi, le Premier ministre de la République italienne. L’ambassade d’Italie insiste fermement sur le fait que le contenu de l’article concernant les remarques du Premier ministre est complètement faux, et que cette information n’a aucun fondement. »

Après l’annonce de l’ambassade d’Italie, certains comptes de médias sociaux qui avaient reposté la fausse nouvelle ont commencé à la supprimer.

Certains internautes chinois ont commenté : « Les autorités ont dit que l’Internet n’est pas une sphère hors la loi – alors cela signifie que les rumeurs sur nos départements gouvernementaux et nos héros et martyrs ne peuvent pas se produire ; cependant, cela ne s’applique pas aux rumeurs sur les gouvernements étrangers. »

Les fake news sur les sites web chinois concernant l’origine de la pandémie sont apparues au moment où la communauté internationale appelle à mener une enquête approfondie sur l’origine du virus chinois, alors que des informations et des rapports supplémentaires continuent d’indiquer la possibilité que le laboratoire P4 de Wuhan en soit la source accidentelle ou intentionnelle.

Des barrières sont installées autour du marché de Huanan à Wuhan, fermé depuis le 1er janvier 2020, pendant la visite de l’équipe de l’Organisation mondiale de la santé qui enquête sur les origines de la pandémie du Covid-19, le 31 janvier 2021. (Hector Retamal/AFP via Getty Images)

Le 6 juin, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré que son gouvernement était déterminé à faire toute la lumière sur l’origine du virus du Covid-19. Il l’a ramenée à deux scénarios possibles : la transmission de l’animal à l’homme et la fuite du laboratoire. Dans les deux scénarios, la maladie provient de Chine. Elle est apparue pour la première fois dans la ville de Wuhan fin 2019, et la Chine a reconnu publiquement le déclenchement de l’épidémie en janvier 2020.

En 2019, Giuseppe Conte, le Premier ministre italien de l’époque, a signé avec Pékin l’accord sur la « Belt and Road Initiative – BRI », souvent qualifiée de « Nouvelles routes de la soie » – un titanesque programme d’investissement chinois visant à renforcer l’influence géopolitique de la Chine par le biais de prêts offerts à d’autres pays pour le développement d’infrastructures. L’Italie est le premier pays membre du G7 qui a adhéré à la BRI.

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