Italie : Salvini veut déchoir de sa nationalité le chauffeur qui a tenté de tuer 51 enfants

21 mars 2019 16:42 Mis à jour: 9 juillet 2019 18:13

Les images font le tour de la planète depuis hier. 51 collégiens italiens ont été sauvés de justesse après avoir été pris en otage et menacés leur chauffeur de bus d’origine sénégalaise, qui voulait « venger les migrants morts en Méditerranée ». Le gouvernement populiste italien a appelé jeudi à déchoir de sa nationalité le chauffeur qui a failli provoquer un carnage.

« Nous ferons notre possible pour que ce type infâme soit déchu de la nationalité italienne », a déclaré Matteo Salvini, ministre de l’Intérieur italien, à propos du chauffeur d’origine sénégalaise, naturalisé en 2004 à la suite de son mariage avec une Italienne.

Pendant une heure mercredi, l’homme avait barricadé et attaché la cinquantaine d’enfants qu’il devait ramener à leur collège, aspergeant d’essence l’intérieur du bus. Il y a ensuite mis le feu juste au moment où les carabiniers parvenaient à faire sortir les enfants. On voit ici les enfants effrayés commencer à s’enfuir du bus.

« Je pense que c’est un devoir de retirer immédiatement la citoyenneté à ce criminel », a renchéri Luigi Di Maio, patron du Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème).

Le décret-loi voulu par M. Salvini et adopté à l’automne autorise la déchéance de nationalité pour toute personne naturalisée condamnée pour terrorisme. Ousseynou Sy, l’auteur de cet attentat manqué, est pour l’instant inculpé de « prise d’otages, massacre et incendie », avec la circonstance aggravante de « terrorisme ».

Parallèlement, les médias ont relevé que les deux enfants ayant appelé les secours n’étaient pas italiens: Ramy, 14 ans, est Egyptien et Adam, 13 ans, est Marocain.  Tous deux sont nés en Italie, où le droit du sol n’existe pas. Ils doivent attendre leur majorité pour faire une demande de naturalisation. A moins de bénéficier d’un décret présidentiel pour « mérites spéciaux », sur proposition du gouvernement. Le gouvernement populiste italien a appelé jeudi à leur naturalisation.

M. Di Maio a promis d’en parler au plus tôt avec le chef du gouvernement, Giuseppe Conte, tandis que le ministère de l’Intérieur s’est dit prêt à prendre en charge les frais et à accélérer au maximum les démarches. Aux journalistes qui lui demandaient jeudi s’il se sentait italien, Ramy a répondu: « Si, moitié moitié ».

Epochtimes.fr avec AFP

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