Le djihadiste français Othman Garrido expulsé de Turquie mis en examen pour assassinat et écroué

Par Epoch Times avec AFP
9 octobre 2020 18:31 Mis à jour: 10 octobre 2020 12:55

Le djihadiste français originaire de Montpellier (Hérault) Othman Garrido a été expulsé de la  Turquie. Il a été mis en examen le 9 octobre pour assassinat.

Expulsé de la Turquie le 5 octobre dernier, le jihadiste français Othman Garrido a été inculpé vendredi pour « assassinat » lors de son séjour dans la zone irako-syrienne et placé en détention provisoire, a annoncé le parquet national antiterroriste (Pnat).

Othman Garrido, âgé de 26 ans, qui se faisait appeler « Abou Salman al Faransi », est considéré par la justice antiterroriste comme un acteur et un témoin important de la sphère jihadiste française.

Il a été mis en examen pour un « assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle », faits commis lors de son séjour dans les zones tenues par les jihadistes qu’il a rejointes dès 2012, selon le Pnat. Il a été placé en détention provisoire par un juge des libertés et de la détention à l’issue de sa garde à vue entamée lundi, a précisé le parquet antiterroriste.

« Il est susceptible d’être impliqué dans d’autres assassinats qui font déjà l’objet d’une autre instruction », a par ailleurs indiqué le Pnat. « On lui reproche des assassinats commis dans la zone irako-syrienne sur la base de photographies d’exactions qui ont été retrouvées sur lesquelles il apparaît », a-t-il précisé. Il s’agit en tout de trois assassinats commis lors de son séjour, mais dont la date n’a pu être déterminée par les enquêteurs.

Capturé en Turquie en juillet 2020

L’homme, qui a grandi à Montpellier (Hérault), était visé depuis 2016 par un mandat d’arrêt. Capturé en juillet dernier par les forces de sécurité turques près de la frontière avec la Syrie, il a été expulsé dans le cadre du « protocole Cazeneuve ». Cet accord de coopération policière, du nom de l’ex-ministre de l’Intérieur français Bernard Cazeneuve, signé en 2014 par Paris et Ankara, permet d’intercepter à leur retour les jihadistes français aux mains des autorités turques.

En avril 2017, une cour d’assises des mineurs l’avait condamné en son absence à quinze ans de réclusion criminelle pour avoir rejoint les rangs du groupe terroriste État islamique (EI) en Syrie, participé à des entraînements et des combats sur place et exhorté les musulmans de France à commettre des actions violentes.

Il avait appelé à tuer les « mécréants »

Dans une vidéo de 7 minutes, diffusée en novembre 2014 par la branche médiatique de l’EI, Othman Garrido avait appelé à tuer les « mécréants » après avoir brûlé son passeport français. Deux autres compatriotes, surnommés Abou Ousama al Faransi (« père d’Osama, le Français »), Abou Maryam al Faransi, étaient à ses côtés.

Quatre autres membres de sa famille – ses parents et deux de ses frères, aussi partis en Syrie – avaient également été condamnés lors de ce procès à des peines de dix et quinze ans de prison. On ignore s’ils sont toujours vivants.

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