Le PCC teste son nouveau «kit de torture» sur une femme emprisonnée pour ses croyances, son mari demande sa libération immédiate

Par Henry Jom
18 août 2022 18:31 Mis à jour: 18 août 2022 18:31

MELBOURNE, Australie – Le mari d’une pratiquante de Falun Gong a demandé au Parti communiste chinois (PCC) de libérer immédiatement sa femme, suite au récit horrible de torture sexuelle utilisée contre elle par le « personnel qualifié » du PCC.

Lors d’une conférence de presse tenue devant le consulat de Chine à Melbourne le 15 août, Qi Xiong, a décrit en détail les tortures subies par sa femme, Jiang Yongqin, 52 ans, professeur d’université et mère de trois enfants, qu’on a voulu forcer à renoncer à sa croyance dans le Falun Gong. Le Falun Gong est une ancienne discipline spirituelle actuellement interdite en Chine.

« Entre 14 heures et 15 heures, le 7 ou le 8 juillet, les policiers ont recouvert la tête de ma femme d’une cagoule noire, lui ont mis des bouchons dans les oreilles et l’ont traînée de l’hôtel vers un lieu secret, où elle a été agressée sexuellement par des agents. Ils ont utilisé une toute nouvelle forme de torture au moyen d’une ‘boîte à outils’ [ou ‘kit’], qui contenait des cure‑dents, des instruments, des flacons de médicaments, des câbles, des aphrodisiaques et d’autres dispositifs de torture, tous conçus pour infliger des douleurs atroces à la victime », a déclaré M. Qi.

Illustration d’un interrogatoire sous la torture mené par le PCC : cigarettes allumées dans les narines (Minghui.org)

Selon M. Qi, quatre hommes ont d’abord pulvérisé de l’huile de moutarde dans les narines de Mme Jiang, y ont ajouté des cigarettes allumées, puis ont laissé les mégots dans ses narines. Mme Jiang a ensuite craché les mégots par la bouche.

Voyant que Mme Jiang ne leur donnait pas les informations souhaitées, le « personnel qualifié » a alors demandé à d’autres hommes d’agresser sexuellement Mme Jiang en utilisant les objets contenus dans la « boîte à outils ». Lorsqu’ils ont découvert qu’elle avait ses règles, l’expert a affirmé que les objets agiraient plus efficacement.

Qi Xiong, le mari de Jiang Yongqin, prenant la parole lors d’une conférence de presse devant le consulat chinois à Melbourne, en Australie, le 15 août 2022. (Bai Chuan/Epoch Times)

Jiang Yongqin a été torturée pendant près de deux heures jusqu’à ce qu’elle craque. Elle a ensuite été forcée de donner le mot de passe de son ordinateur et contrainte de signer une déclaration de reniement de sa foi.

Selon M. Qi, le dernier enlèvement de Jiang Yongqin a eu lieu le 21 juillet. Elle est actuellement détenue au centre de détention de Shulan, dans la ville de Jilin. L’avocat de Jiang Yongqin en Chine continentale aurait commencé à s’occuper de l’affaire, a indiqué M. Qi.

Marc Bateman, un défenseur des droits de l’homme qui s’est également exprimé lors de la conférence de presse, a déclaré que dans les sociétés démocratiques comme l’Australie, la police doit protéger la population et assurer le bien‑être de ses citoyens.

« Mais en Chine, la police a reçu pour instruction du régime communiste d’agresser sexuellement les prisonniers de conscience pour qu’ils renoncent à leurs croyances, à leurs libertés et à leur propre intégrité humaine », a déclaré M. Bateman.

Marc Bateman, un défenseur des droits de l’homme, s’exprime lors d’une conférence de presse organisée devant le consulat de Chine à Melbourne, en Australie, le 15 août 2022. (Bai Chuan/Epoch Times)

La fille aînée de Mme Jiang, Amily, qui était également présente lors de la conférence de presse, a demandé instamment la libération de sa mère.

« Mon cœur est vraiment lourd », a‑t‑elle déclaré. « Les quatre policiers qui ont persécuté ma mère, en particulier le soi‑disant ‘expert en torture’, doivent être punis. Le PCC n’a jamais changé. Il est toujours aussi diabolique. »

Marc Bateman a également appelé le PCC à cesser toute forme de torture contre les pratiquants de Falun Gong, à libérer immédiatement Jiang Yongqin et les autres prisonniers de conscience. Il a également demandé à la communauté australienne et mondiale de tenir le PCC responsable de ces violations des droits de l’homme.

Historique de Jiang Yongqin

Mme Jiang était enseignante au Centre d’enseignement expérimental de mécanique à l’université scientifique et technique de Zhejiang lorsqu’elle a été enlevée par la police le 26 septembre 2009. En février 2010, elle a été condamnée à trois ans de prison et envoyée en détention à la prison pour femmes du Zhejiang, laissant sa fille, alors âgée de quatre ans, et ses beaux‑parents, âgés et malades, livrés à eux‑mêmes.

Depuis le début des persécutions en 1999, la police a fréquemment harcelé Mme Jiang et sa famille et interrompu son travail.

Le 12 juin, la police locale l’a enlevée, ainsi que sa famille, dont sa fille de huit ans, dans leur résidence de Jilin. La police a également saccagé son domicile et confisqué son ordinateur et son téléphone portable.

Les membres de la famille ont ensuite été libérés, mais Mme Jiang est restée en détention dans un lieu inconnu.

Selon un rapport de Minghui, un organisme américain qui recueille des informations de première main sur la persécution du Falun Gong en Chine, le ministère de la Sécurité publique a participé à l’enlèvement de Mme Jiang pour des « raisons inconnues ».

Le « Bureau disciplinaire spécial » du département de la sécurité publique de la province de Jilin a été identifié comme le service de sécurité impliqué dans l’enlèvement de Mme Jiang, selon le rapport.

Selon un analyste chinois, les méthodes de torture constituent un « protocole systématique de persécution »

Selon l’analyste chinois Heng He, cette affaire se distingue des autres car le prétendu expert a été envoyé par des gens d’un plus haut niveau et a utilisé une « boîte à outils » ou un « kit » contenant des produits destinés aux interrogatoires.

« Ce type de persécution à caractère sexuel est très différent du passé », affirme M. Heng.

M. Heng explique que les interrogatoires menés sous la torture sont institutionnalisés par le Parti communiste chinois (PCC). Par exemple, la chaise de fer et les matraques électriques sont connues par la communauté internationale comme étant des outils de torture du PCC.

L’utilisation de drogues et les agressions sexuelles font partie de l’arsenal du PCC et sont très courantes, poursuit M. Heng.

Le PCC, ajoute-t‑il, a toujours cherché à développer des méthodes de torture, rarement utilisées dans d’autres pays.

Il pense que le prétendu expert est en réalité une personne spécialisée dans les méthodes permettant de torturer un détenu à l’extrême, sans le tuer, pour obtenir de lui les informations souhaitées par les autorités.

Depuis le début des persécutions qui ont débuté en juillet 1999, des allégations similaires de torture ont été rapportées, précise l’analyste.

Selon le Centre d’information du Falun Dafa, un projet de loi intitulé « H.R. 6319, loi sur la protection du Falun Gong » a été présenté au Congrès américain pour combattre ce type de crime et autres crimes contre l’humanité commis contre les pratiquants de Falun Gong.

Mary Hong a contribué à cet article.

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