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plus-iconJusqu’à 2352 ans de prison contre Ekrem İmamoğlu, maire d’Istanbul

Le rival du président turc Erdogan risque des centaines d’années de prison après avoir été inculpé

Le principal adversaire du président Erdoğan risque la prison à vie - la peine d'emprisonnement requise est équivalente à plus de 23 siècles. Le procès a suscité une vague d'indignation et de critiques à l'encontre du gouvernement.

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Un manifestant brandit une affiche à l'effigie du maire d'Istanbul, Ekrem İmamoğlu, emprisonné, lors d'un rassemblement organisé par le principal parti d'opposition, le Parti républicain du peuple (CHP), à Istanbul le 26 octobre 2025. Ce maire d'opposition avait été arrêté le 19 mars 2025 et incarcéré quelques jours plus tard dans le cadre d'une enquête pour corruption, une mesure qui avait déclenché les plus importantes manifestations de rue en Turquie depuis plus de dix ans.

Photo: Yasin Akgul/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

TURQUIE — Près de huit mois après l’arrestation et la destitution du maire d’Istanbul Ekrem İmamoğlu, le parquet a requis une peine d’emprisonnement équivalente à plus de 23 siècles. Selon la chaîne publique TRT, jusqu’à 2352 ans d’emprisonnement sont requis contre ce populaire homme politique d’opposition.

Chefs d’accusation

Le parquet d’Istanbul accuse l’adversaire du président Recep Tayyip Erdoğan, entre autres, d’avoir « fondé et dirigé une association de malfaiteurs », de corruption et de blanchiment d’argent, a précisé le bureau du procureur d’Istanbul.
L’acceptation de l’acte d’accusation par le tribunal est considérée comme une simple formalité. Ekrem İmamoğlu est un challenger sérieux du président Erdoğan.
CNN Türk a rapporté que l’acte d’accusation compte 3900 pages et vise 402 suspects. L’avocat du parti de M. İmamoğlu a déclaré à l’agence de presse AFP que les accusations sont totalement infondées et qu’il s’attend à un acquittement à l’issue du procès.

Les plus grandes manifestations en Turquie depuis plus de dix ans

M. İmamoğlu avait été arrêté en mars sous des accusations de terrorisme et de corruption et destitué de son poste de maire. Il est depuis en détention provisoire.
Cette procédure contre le populaire dirigeant a provoqué les plus importantes manifestations observées en Turquie depuis plus de dix ans. İmamoğlu nie les faits. Ses détracteurs y voient une tentative délibérée du gouvernement d’éliminer le principal parti d’opposition du pays.

La police turque sécurise les abords du tribunal d’Istanbul lors d’un rassemblement organisé par le principal parti d’opposition, le Parti républicain du peuple (CHP), le 26 octobre 2025, pour protester contre la suspension et l’emprisonnement du maire d’Istanbul, Ekrem İmamoğlu. (Yasin Akgul/AFP via Getty Images)

Le parti CHP s’est imposé de manière surprenante comme la force politique la plus importante au niveau national lors des élections locales de 2024 – ce que beaucoup ont interprété comme un possible prélude au remplacement du gouvernement AKP du président Erdogan.
Depuis, le CHP, parti laïque, subit de fortes pressions. Des centaines de ses membres ont été arrêtés et 17 de ses maires placés en détention. Le gouvernement rejette les critiques et affirme que le pouvoir judiciaire est indépendant. Cependant, des organisations internationales et la Commission européenne contestent cette affirmation.
Avec dpa/red