La vice-présidente iranienne testée positive au coronavirus

Par Jack Phillips
28 février 2020 18:32 Mis à jour: 28 février 2020 18:32

Masoumeh Ebtekar, vice-présidente de l’Iran, a contracté le coronavirus COVID-19, selon les médias publics.

Masoumeh Ebtekar, qui était également porte-parole anglophone de l’Iran lors de la prise d’otages de 1979, souffre de symptômes légers et n’a pas été hospitalisée, selon les médias d’État, rapporte CBS News. Elle est l’une des nombreux responsables iraniens à avoir contracté le virus.

Le nombre de décès causés par le COVID-19 en Iran est passé à 26 alors que 245 personnes ont contracté le virus (ndr. selon les chiffres officiels du régime), a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé Kianoush Jahanpour dans un communiqué diffusé par l’IRNA contrôlée par l’État. En effet, le pays est le plus touché du Moyen-Orient, et beaucoup de ses voisins ont fermé leurs frontières aux voyageurs et suspendu leurs vols.

L’Iran a fermé des écoles, des universités et annulé des rassemblements publics pour lutter contre la propagation de la maladie. La majorité des cas ont été confirmés dans la ville de Qom, où l’épidémie s’est déclarée à la fin de la semaine dernière.

Le président iranien Hassan Rouhani a déclaré lors d’une réunion du cabinet que les autorités sanitaires ne prévoient pas de fermer les villes comme cela a été fait en Chine, d’où le virus est originaire.

Des employés de la municipalité de Téhéran nettoient une rame de métro pour éviter la propagation de la maladie COVID-19 le 26 février 2020. (Atta Kenare/AFP via Getty Images)

« Le coronavirus ne doit pas se transformer en une arme utilisée par nos ennemis pour arrêter le travail et la production du pays », a déclaré M. Rouhani, selon Reuters.

Parmi ceux qui sont actuellement en quarantaine se trouve le chef du groupe de travail iranien sur le COVID-19, le vice-ministre de la Santé Iraj Harirchi, qui a annoncé qu’il l’avait contracté en début de semaine.

« Je veux vous annoncer que le coronavirus m’a atteint », a dit M. Harirchi, selon une traduction du Guardian. « J’avais de la fièvre hier. Les tests sont revenus positifs la nuit dernière. Je me suis isolé. Il y a quelques instants, on m’a dit que le test final était arrivé. Je vais commencer à prendre des médicaments. En général, je me sens bien. Je me suis juste senti un peu fatigué, j’ai eu de la fièvre, et elle va baisser. »

Le porte-parole du ministère de la Santé, Kianoush Jahanpour, a confirmé à The Associated Press que M. Harirchi a contracté le virus, tandis que l’agence de presse et d’autres médias ont indiqué que M. Harirchi était à la tête du groupe de travail iranien chargé d’arrêter la propagation du COVID-19.

M. Harirchi, en photos et en vidéos, a été aperçu en train de s’essuyer le front lors d’une conférence de presse avant d’être diagnostiqué.

Le Koweït, l’Irak, le Bahreïn, Oman, le Liban, les Émirats arabes unis, l’Afghanistan et le Pakistan ont signalé des cas de coronavirus chez des personnes qui avaient récemment voyagé en Iran.

Les inquiétudes concernant le virus, au Moyen-Orient, ont incité l’Arabie saoudite à limiter le nombre de voyageurs qui se rendent dans le pays et qui font le pèlerinage musulman à La Mecque et dans d’autres lieux.

« L’Arabie saoudite renouvelle son soutien à toutes les mesures internationales visant à limiter la propagation de ce virus, et invite ses citoyens à faire preuve de prudence avant de se rendre dans des pays confrontés aux épidémies du coronavirus », a déclaré le ministère saoudien des Affaires étrangères dans un communiqué annonçant les différents dispositifs.

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